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Eric Fries, PDG fondateur de QuanticEvents : Eviter de construire des systèmes de supervision comme des Tours de Babel avec Qualevent

avril 2012 par Marc Jacob

QuanticEvents est éditeur français de logiciels positionné sur le créneau de l’hypervision des services et des ressources IT. Cette entreprise créée en 2011 surfe aujourd’hui sur la vague avec Qualevent un hyperviseur corrélateur temps réel d’évènements dont l’ambition est de simplifier à l’extrême la surveillance des services et des ressources, tout en approfondissant la pertinence des diagnostics et résultats produits. Pour Eric Fries, PDG fondateur de QuanticEvents, les entreprises trop souvent empile un ensemble d’outils et de systèmes en silo dont la mise en œuvre et l’exploitation est lourde et coûteuse pour les entreprises et les opérateurs s’apparentant à de véritables Tours de Babel.

GS Mag : Pouvez-vous nous présenter QuanticEvents ?

Eric Fries : QuanticEvents est éditeur français de logiciels et fournisseur de services. Nous sommes positionnés sur le créneau de l’hypervision des services et des ressources IT. J’ai créé la société en juin 2011 en partant du constat que les systèmes et modes de supervision actuels constituent un Babel, un ensemble d’outils et de systèmes en silo dont la mise en œuvre et l’exploitation est lourde et coûteuse pour les entreprises et les opérateurs.

GS Mag : Que proposez-vous à vos clients ?

Eric Fries : Dans le domaine que nous visons la gestion du cycle de vie des produits logiciels vedettes est devenue très complexe pour les éditeurs eux-mêmes qui dépensent plus de ressources pour recoller leur morceaux et résoudre leur problèmes que pour innover. Une conséquence est que les clients sont piégés avec des infrastructures de logiciels qu’ils ne peuvent plus faire évoluer, sauf à assumer des coûts très élevés qui plombent littéralement le retour sur investissement. Nous proposons donc une plateforme d’hypervision très simple à déployer et à utiliser, dont la gestion du cycle de vie s’harmoniser avec les besoins de nos clients. Et nous bâtissons des services adjacents.

GS Mag : Quelle est votre plateforme ?

Eric Fries : Qualevent, un hyperviseur corrélateur temps réel d’évènements dont l’ambition est de simplifier à l’extrême la surveillance des services et des ressources, tout en approfondissant la pertinence des diagnostics et résultats produits. Nous déployons également une activité de Managed Service et d’intégration dans le domaine de l’hypervision, et de l’audit et du conseil dans le domaine des processus et chaines applicatives complexes. En ce qui concerne la fourniture de solution d’hypervision, nous pouvons intervenir soit en remplacement soit en complément de solutions de supervision d’évènements déjà en place, toujours en apportant hypervision et corrélation. Nous pouvons être un MoM, Manager of Managers, ou l’unique système en place.

GS Mag : Quels sont les marchés que vous visez ?

Eric Fries : Qualevent est à la fois un outil de Fault Management et il rentre aussi dans la catégorie des outils d’ITSM, le premier marché, historique, ayant désormais une forte interaction avec le second, plus récemment formalisé par ITIL. Nous pensons que le problème de l’ergonomie des solutions, qui a toujours été un élément important, devient absolument critique avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’utilisateurs au sein des DSI. Cette génération ne comprend pas qu’à l’heure du web 2.0 les éditeurs proposent toujours des solutions aussi complexes à mettre en œuvre et à utiliser. Pour nous l’ergonomie est un axe de travail majeur. Les workflow dantesques à l’intérieur des outils sont de moins en moins tolérés par les utilisateurs.

GS Mag : Quelles sont les tendances de marché qui vous concernent ?

Eric Fries : Quelle que soit la taille d’une entreprise intervenant dans les TIC elle ressent le même type de rupture sur le marché au sens général du mot. Je n’apporterai rien de nouveau en vous disant que nous vivons une inflexion très nette du marché des TIC, avec au moins deux grands phénomènes évidents. Le premier est l’automatisation par le client lui-même du provisioning de l’accès distant aux ressources ou cloud computing. Et le second est l’explosion du nombre d’interfaces mobiles, tablettes et smartphones, permettant aux utilisateurs d’accéder aux applications et aux contenus.

GS Mag : Et comment ces tendances de déploient-elles concrètement ?

Eric Fries : Ce qui me parait frappant c’est que contrairement à ce qui s’était produit lors de l’explosion d’internet à la fin des années 1990, lorsque la technologie avait tiré la demande vers une bascule généralisée sur IP, c’est aujourd’hui la violence des contraintes économiques et sociales qui accélère l’adoption de technologies par ailleurs disponibles depuis assez longtemps. On n’a pas attendu la crise de 2008 pour savoir faire de la virtualisation de ressources. !

GS Mag : Les entreprises sont poussées par la crise à l’adoption de nouveaux modes de mise en œuvre des TIC ?

Eric Fries : En effet. Il est devenu évident que la PME de quelques centaines de personnes qui montait auparavant elle-même son datacenter va mettre aujourd’hui cette approche en balance avec un autre choix, qui est l’externalisation dans un des modes cloud disponibles. Pour les grandes organisations, qui sont notre cible prioritaire chez QuanticEvents, la problématique de l’externalisation se pose de manière différente, mais elle est bien réelle. Elle pousse à une remise en cause générale des choix de produits et de services, y compris pour les enabling technologies, et nos produits et services sur l’hypervision en sont, qui doivent se remettre en cause. De plus sur le marché français en particulier et dans les marchés matures en général, il y a une diminution de l’investissement dans le soft, et une légère augmentation dans les services. Au-delà des produits, avoir une offre performante et différenciée en services est donc important pour nous.

GS Mag : Comment un nouvel entrant peut-il se différencier dans un tel environnement ? Il y a déjà de nombreux nouveaux entrants américains sur votre marché …

Eric Fries : Il faut distinguer ce qui est le spectacle et ce qu’est la réalité quotidienne chez nos clients dans les domaines qui sont les nôtres. Sur les plans de la technologie et des usages associés, la supervision des infrastructures telle qu’elle est en place aujourd’hui présente beaucoup d’insuffisances génératrices de frustrations parmi les équipes en charge de ces produits. Dans le domaine du fault management le marché offre des produits qui outre leurs fonctions participant à l’exploitation des infrastructures et services doivent aussi être des produits de connaissance, qui apportent un plus sur la connaissance qu’ont les équipes du fonctionnement de leur environnement dans tous les domaines ; usages, satisfaction des utilisateurs internes et externes, sécurité … Aujourd’hui les clients souhaitent aller au-delà de la supervision de l’infrastructure, vers l’hypervision des services c’est-à-dire vers la vision globale des évènements de service, avec des corrélations et des workflows performants, le tout devant être très évolutif pour s’adapter rapidement et à moindre coût aux nouveaux services à surveiller. Pour cela il convient entre autre de modéliser l’environnement IT en partant des services et non plus des infrastructures comme le font les produits traditionnels. C’est ce que nous faisons chez QuanticEvents de manière native.

GS Mag : Et sur les concurrents dans l’hypervision ?

Eric Fries : Evidemment, nous ne sommes pas seuls et il y a beaucoup d’offres agressives. En ce qui concerne les grands éditeurs, je crois en avoir dit assez. Quant aux autres, ils adressent surtout l’entrée de gamme et parfois avec bonheur, mais je suis surpris de constater que telle offre qui rencontrait un grand succès en vendant sur internet à 5.000 $ la configuration continue de croitre malgré un taux de perte important chez les clients grands comptes qui ont du mal a faire évoluer de telles offres. Nous n’avons pas pour notre part d’offre à 5.000 $ mais nous proposons des coûts optimisés offrant une gestion peu coûteuse du cycle de vie des produits, ainsi qu’une relation de long terme et une vraie proximité avec nos clients. C’est un autre modèle. Plus on adresse des problématiques complexes et plus la proximité avec les clients est primordiale. Nos clients recherchent aussi cela en travaillant avec QuanticEvents. Et il faut bien voir que nous apportons un vrai différenciant technologique.

GS Mag : Quel est votre différenciant technologique ?

Eric Fries : Sans rentrer dans trop de détail : une hypervision orientée services, avec une corrélation temps réel et programmable, une installation simple et automatisable à grande échelle, une ergonomie au goût du jour. Le grand bénéfice pour nos clients, au-delà des fonctionnalités, c’est la garantie d’une gestion simple et peu coûteuse du cycle de vie du produit mis en place.

GS Mag : La gestion du cycle de vie semble être au cœur de votre discours …

Eric Fries : Les clients acceptent de payer du support si leur fournisseur assure une gestion dynamique du cycle de vie de ses logiciels, c’est-à-dire qu’il accompagne les besoins nouveaux qui apparaissent. Dans le cas contraire le client comprend qu’il paye à l’éditeur une rente afin de résoudre des problèmes que celui-ci devrait résoudre seul. Ce problème est aigu pour les produits de notre domaine d’activité car les problèmes de support ne sont pas simples, la plupart du temps à cause d’empilement de couches de logiciels issus de rachats d’entreprises. Comme déjà évoqué, dans le fault et la gestion d’évènements de services, les offres des grands éditeurs sont souvent des babels qui n’ont de cohérence qu’en apparence. A QuanticEvents d’apporter une alternative ou un complément.

GS Mag : Qu’entendez-vous par « apporter un complément » ?

Eric Fries : Repartir d’une page blanche n’est pas toujours possible pour nos clients. Dans les faits nous sommes la plupart du temps amenés à installer Qualevent à coté de produits comme IBM Tivoli ou d’autres, ou encore à nous appuyer sur des architectures Nagios très utiles, ce dernier cas étant à part. Nous pouvons récupérer des évènements et des données émis par divers systèmes en place pour les consolider après corrélation. Nous pouvons également émettre des interprétations de haut niveau vers des consoles centrales si tel est le souhait du client.

GS Mag : Et dans le domaine de la sécurité ?

Eric Fries : La sécurité est pour nous une source d’informations que nous analysons et corrélons avec celles issues d’autres sources du SI. La richesse de cette source est très importante si on la compare à d’autres plus pauvres, et au-delà des aspects de sécurité traditionnels qui sont de la responsabilité des RSSI, elle permet également une meilleure compréhension des usages.

GS Mag : Vous évoquiez les services, qu’apportez-vous en la matière ?

Eric Fries : Outre le support de nos solutions qui assure aux clients une gestion saine du cycle de vie de leurs produits, nous opérons en Managed Service avec notre offre QEMS, en intégration de projets avec l’offre QEPI, et en audit et conseils dans nos domaines de compétence. La gestion des projets d’intégration que nous pratiquons concerne souvent des offres autres que celles de QuanticEvent. Cette expertise de produits tiers est importante pour nous, elle nous permet de mieux développer nos offres d’interconnexion avec ces produits, et affermit notre vision d’ensemble du marché, vision que nous partageons avec nos clients.

GS Mag : Avez-vous des exemples de mise en œuvre de ces services ?

Eric Fries : Plutôt que la mise en place d’une nouvelle solution pour assurer l’hypervision des services et des infrastructures, les clients choisissent parfois de lancer un projet d’intégration visant à renouveler la mise en œuvre de produits existants. L’offre QEPI de QuanticEvents permet alors de faire intervenir de fortes compétences connaissant parfaitement les solutions des clients, en allant jusqu’à une intégration impliquant à la fois paramétrage et développement. Avec l’offre QEMS de Managed Service, nous libérons nos clients de tâches de supervision qu’ils ont du mal à assurer en interne de manière continue, en leur apportant de surcroit un conseil extérieur. Là aussi il faut bien dire que paradoxalement nous avons été aidés dans notre démarrage en 2011 par la conjoncture économique qui n’incite pas les grandes entreprises à conserver l’exécution de certains processus en interne !

GS Mag : Enfin, sur quelles zones géographiques opérez vous ?

Eric Fries : Priorité au focus ! Soyons très bons en France et nous verrons ensuite pour l’export. En ce qui concerne nos logiciels ils sont conçus pour être exportés et techniquement prêts à l’être.


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