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Designer l’entreprise 2020

mai 2016 par Coline Magne

Designer l’entreprise de demain est un défi qu’il faut réussir à comprendre aujourd’hui pour être capable d’y répondre demain. Les réseaux sociaux, la digitalisation, l’uberisation, un passage à une économie plus ouverte : toutes ces transformations sociétales modifient notre façon de travailler, de penser, d’imaginer ce à quoi l’entreprise de 2020 pourrait ressembler. En quelques années, des entreprises comme Uber, Blablacar, AirBnB se sont imposées sur leurs marchés avec des places de choix. Comment répondre à cette transformation digitale ? Quels moyens utiliser pour y parvenir ? La révolution digitale est-elle en marche ?

Une transformation digitale nécessaire

Lorsque l’on parle du design de l’entreprise à l’horizon 2020, on ne peut pas ne pas mentionner l’inéluctable transformation digitale que cela implique. En effet, bien que la digitalisation n’en soit qu’à ses prémices, on ne peut pas imaginer l’entreprise de 2020 sans une forte implication digitale. Comme l’a rappelé Pierre Hussler de Capgemini au cours de son intervention, le « trust » est indispensable à toute transformation digitale ; c’est l’élément essentiel pour l’entreprise. C’est sur cette confiance que repose la réussite de la transformation de l’entreprise. Cette dernière est nécessaire et doit passer par une transformation du SI mais aussi de l’organisation de l’information. En effet, aujourd’hui les SI sont obsolètes car non digitaux puisqu’ils ont été créé il y a longtemps. Les CIO n’ont donc plus le même rôle depuis la création de leur fonction. Ils redeviennent importants aujourd’hui grâce à l’immense place laissée au digital aujourd’hui au sein des entreprises. Les CIO fédèrent et redonnent au SI un rôle primordial dans le processus de digitalisation de leur entreprise.

Quelles clés pour réussir sa transition numérique

L’explosion du numérique force les entreprises à se transformer, et ce de plus en plus rapidement. De nouveaux besoins émergent et les entreprises doivent trouver les réponses à ces derniers si elles ne veulent pas être englouties. Nicolas Rousselet, PDG du Groupe Rousselet, souligne le fait qu’être dans le déni de cette transformation numérique constante et rapide n’est pas une solution. Chacun doit se révolutionner ; chaque entreprise doit prendre ses responsabilités et soutenir le changement. Selon Monsieur Rousselet, pour réussir, il faut recruter les meilleurs et investir de façon permanente pour ne pas se faire submerger par cette vague d’innovation qui ne cesse de grandir. De plus, comme Pierre Hussler, le PDG du Groupe Rousselet mit l’accent sur la communication. Selon lui, le numérique a changé, voire même transformé, le rôle du PDG. Il est devenu au fil du temps un communiquant et encore plus aujourd’hui.

Quels rôles pour les communautés et comment les utiliser en entreprise ?

Aujourd’hui les réseaux sociaux ont inondé nos Smartphones et nos vies digitales. Au sein d’une entreprise, ils connectent les employés entre eux et sont même pour la plupart plébiscités. Ils permettent également de mieux lire les actions de l’entreprise. Un espace collaboratif doit être associé aux réseaux sociaux. En effet, ils permettent un travail collaboratif entre des individus d’une même entreprise, et tout cela sans aucune nécessité de rendez vous physique, en passant simplement par la plateforme dédiée. La digitalisation a donc permit de multiplier les capteurs d’informations. Les ressources sont mobilisées plus rapidement et facilement ce qui permet ces échanges professionnels simplifiés. Selon Guillaume Tardiveau, il faut donc créer une catalyse vers des projets d’entreprise en cherchant à mobiliser via les réseaux sociaux. Cette interconnexion réseaux sociaux – travail collaboratif doit être mise en place. Bien que nous n’en soyons qu’au début de la digitalisation selon Guillaume Tardiveau, il est nécessaire de structurer les échanges dès aujourd’hui afin de pouvoir gérer les problèmes complexes de l’entreprise de demain. Il n’existe pas aujourd’hui de process ni de plan d’action pour faire face à la digitalisation ; cela dépend de l’entreprise mais aussi de la volonté de la direction à insuffler un changement digital majeur. À l’horizon 2020, le Big Data, associé à une analyse sémantique, permettra de décrire digitalement les procédés utilisés en entreprise. Cela permettra de savoir quelles sont les routes emprunter en entreprise mais aussi quelles difficultés sont rencontrées. Nous sommes aujourd’hui des réceptacles de Big Data.

Une transformation organisationnelle par la collaboration est nécessaire

L’organisation d’une entreprise à l’horizon 2020 ne pourra pas être celle que nous connaissons aujourd’hui. Les codes auront changés, le digital aura dépassé nos prédictions et les missions ne seront plus les mêmes. Une transformation organisationnelle est donc inévitable. Françoise Mercadal-Delasalles, membre du conseil administratif de la Société Générale, exposa son idée de l’organisation de demain et des défis qui l’accompagne. Le secteur bancaire est disrupté et la souveraineté de l’état est omniprésente. Comment faire ? Selon Françoise Mercadal-Delasalles, bien que de nouvelles formes de banques apparaissent, les banques dites « traditionnelles » ne laisseront pas leurs places aux néo banques. Malgré tout, le risque majeur aujourd’hui est la désintermédiation entre le client et la banque. L’uberisation ne touche pas le secteur bancaire mais les services ont changés. Des plateformes agiles et transparentes se développent en offrant des services de paiements mais progressivement les services proposés par ces néo banques ont évolué jusqu’à rejoindre en partie les activités d’une banque classique. En effet, il existe une multitude de néo banques mais ces dernières viennent « coloniser » les banques afin de trouver de la confiance. Les banques dites classiques sont donc dans l’obligation de se renouveler afin de faire face à ce nouveau modèle bancaire. Mais comment faire puisque les process n’existent pas ? Et bien, pour Françoise Mercadal-Delasalles, il faut tout d’abord comprendre mais surtout accepter que le moment de se transformer soit arrivé et que c’est maintenant.

D’ailleurs, elle cita plusieurs éléments clés pouvant être d’éventuelles pistes pour les entreprises cherchant à se transformer :

 transformer la relation avec le client est un enjeu majeur mais cela nécessite de changer l’attention que l’entreprise porte à ses collaborateurs (les moyens accordés, les outils proposés etc.)

 permettre un accès aux réseaux sociaux qu’elle considère comme le « nerf de la guerre » car c’est là qu’émergent les idées et les communautés

 entamer une gigantesque transformation du SI en allant vers des architectures éclatées et distribuées ; cela dit aussi passer par une transformation des méthodes vers l’agile

Elle expose également l’idée que les dirigeants devront d’être capables d’être des leaders qui avouent qu’ils ne savent pas mais qui trouvent les moyens, au sein des organisations, de trouver des informations. C’est là tout l’enjeu de la transformation.


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