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Déploiement de la 5G en France : un enjeu de souveraineté : « Pas de bannissement total » de Huawei en France, selon l’ANSSI

juillet 2020 par Frans Imbert Vier, PDG d’Ubcom

Guillaume Poupard, Directeur Génétral de l’ANSSI (Agence Nationale de la sécurité des systèmes d’information) vient d’annoncer timidement l’exploitation des antennes 5G par les opérateurs français provenant du constructeur chinois Huawei.

Tout en se défendant de faire du « Huawei Bashing » précise-t-il, il indique que l’acquisition est l’exploitation des antennes du constructeur chinois seront tolérées pour une période de 3 à 8 ans. 8 ans restent insuffisants pour amortir l’investissement d’un émetteur, et c’est aussi assez long pour que l’on oublie de démanteler le réseau installé. Car il faut bien reconnaitre que l’État n’a jamais exigé de démanteler une technologie exploitée au civil au nom du principe de la souveraineté.

Guillaume Poupard précise que c’est un enjeu de souveraineté et recommande auprès des opérateurs l’acquisition des solutions européennes du constructeur Nokia ou Ericsson.

Si on peut saluer la décision d’Orange de ne pas avoir choisi Huawei, on l’explique par son statut particulier d’opérateur historique et premier fournisseur télécom de l’État.

À l’heure de l’appel du 9 avril initié par Pascal Gayat et Alain Garnier (Playfrance.digital, Playeurope.digital) où 400 acteurs numériques français se réunissent pour que l’Etat change les règles et impose la préférence européenne, une porte béante reste ouverte par l’acteur politique au profit de l’intelligence économique chinoise.

« C’est un suicide économique que d’autoriser Huawei sur la 5G en Europe, car ce sera contre le bénéfice de l’économie et des entreprises européennes qui se verront espionner largement. En référence à l’incident SFR du site de la Défense dans une phase de test ou on découvre que le flux de données est renvoyé en Chine, ou aux Pays-Bas qui accusent Huawei d’un vol massif de données (Le Monde du 16 mai 2019), c’est un non-sens de privilégier un acteur extra continentale alors que pour une fois l’Europe détient une technologie de qualité pour imposer son indépendance. » déclare Frans Imbert Vier, expert franco-suisse en souveraineté des données.

« Si on peut comprendre la réticence des opérateurs invoquant un surcout de 55 milliards si Huawei n’est pas autorisé à être exploité en Europe, il n’en demeure pas moins que cette somme sera payée au travers du vol de données de masse, de l’espionnage industriel et politique. Il ne reste dès lors, que pour les entreprises ne souhaitant exploiter que des solutions chiffrées et souveraines, c’est-à-dire uniquement européennes. » poursuit-il.

« La France doit balancer entre un déploiement rapide et nécessaire et un prix d’exploitation qui ne doit pas se retrouver dans le forfait du client final. Cette posture sage engendre du coup l’abandon pur et simple du maintien opérationnel et souverain de l’ensemble de nos échanges futurs. Et quand on sait ce que la 5G va porter comme information, on a de quoi s’interroger sur le bon sens de la décision de l’ANSSI. » ajoute-t-il.


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