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Deloitte : 63% des incidents de sécurité dans l’entreprise sont liés à une action malintentionnée ou à une erreur d’un collaborateur

janvier 2018 par Deloitte

Après des années où les entreprises se sont posées la question de la pertinence de leurs investissements sur les sujets en lien avec la cybersécurité, l’année 2017 a marqué un tournant. En raison d’attaques mondiales majeures ayant touché un grand nombre d’entreprises et de l’intensification de la réglementation pour la protection des données personnelles (GDPR), la cybersécurité devient une composante à part entière des organisations, complètement intégrée au métier et au besoin technologique et d’innovation. Dans ce contexte, Deloitte décrypte les 5 tendances qui impactent les entreprises en matière de cybersécurité.

71% des entreprises interrogées affirment que le nombre de cyberattaques à leur encontre est en hausse

Suite aux cyberattaques Wannacry et Petya, 75% des entreprises sondées ont adopté de nouvelles mesures de sécurité
Les nouvelles mesures de sécurité mises en place sont la formation et la sensibilisation des collaborateurs (56%), une nouvelle organisation avec la nomination de responsables (35%), une nouvelle politique de gestion des accès (31%) et le chiffrement des données (16%)
Seulement 24% des entreprises interrogées ont souscrit à une assurance en lien avec les risques de cybersécurité
91% des entreprises interrogées ont initié des actions pour se conformer à la GDPR

Les 5 tendances dans la cybersécurité identifiées par Deloitte

1. La généralisation des cyberattaques

71% des entreprises interrogées confirment la hausse du nombre de cyberattaques dont elles font l’objet. Il a fallu cependant des attaques mondiales comme Wannacry ou Petya pour qu’elles réagissent : 75% d’entre elles affirment avoir pris des mesures de sécurité supplémentaires pour renforcer leurs systèmes d’information suite à ces événements.

Les 4 grandes mesures prises par les organisations sont la formation et la sensibilisation des employés (56%), l’instauration d’une nouvelle organisation avec la nomination de responsables (35%) tels qu’un RSSI (Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information), un CIL (Correspondant Informatique et Liberté) ou un DPO (Délégué à la Protection Données), la mise en place d’une nouvelle politique de gestion des habilitations et des accès (31%), et le chiffrement des données (16%).

2. Les cyberassurances contre les cybermenaces

La généralisation des cyberattaques suppose désormais d’appréhender la cybersécurité sous un nouvel angle. Le risque zéro n’existant pas, les répercussions d’une cyberattaque doivent être traitées sous deux aspects : l’organisation doit envisager une réponse à incident à court, moyen et long terme pour un rétablissement durable de l’activité et elle doit prévoir les assurances à souscrire pour couvrir les éventuels dommages.

Or aujourd’hui, seulement 24% des entreprises sondées ont souscrit à une assurance en lien avec les risques de cybersécurité.

« Souscrire à une cyberassurance permet de minimiser l’impact financier suite à un incident mais également d’effectuer une évaluation préalable du niveau de risque de sécurité pour ainsi connaître le niveau de maturité de son système d’information et ses différentes vulnérabilités. Cette évaluation, pleinement partagée avec le métier, permettra d’appréhender l’écosystème informatique d’un point vue cybersécurité (données personnelles, réglementation, accès, etc.) et de bénéficier ainsi d’une meilleure assurance. » estime Michael Bittan, Associé responsable des activités cybersécurité chez Deloitte.

Lorsqu’une assurance est souscrite, les options de couverture des risques concernent la perte de données personnelles (42%), la protection de la propriété intellectuelle (32%), les virus et ransomwares (24%), l’image de marque de l’entreprise (20%) et l’incident de sécurité (15%).

3. L’humain au coeur de la cybersécurité

63% des incidents de sécurité proviennent d’un collaborateur actif au sein des effectifs. En effet, le système informatique hautement sécurisé d’une entreprise peut être mis à mal très rapidement par une action malintentionnée ou une erreur de la part d’un employé.

Il est donc primordial de s’assurer que chaque collaborateur ne possède pas de droit d’accès étendu non nécessaire, mais aussi d’évaluer les actifs informationnels les plus critiques pour mieux les sécuriser. En outre, il est nécessaire de disposer d’experts en cybersécurité qui seront à même de conduire les programmes de sécurité au sein même de l’entreprise (politique, procédure, outils, sensibilisation, etc.).

Le recrutement, la formation et la rétention des talents sont, certes, une problématique d’actualité chez les entreprises mais elle est d’autant plus accentuée lorsqu’il s’agit de la cybersécurité pour les deux aspects suivants : la faible disponibilité des experts en cybersécurité au regard de la forte demande des entreprises souhaitant recruter et se renforcer massivement sur ce secteur ; la formation sur la nature des nouvelles cybermenaces et donc la rétention constante de ces experts, une fois recrutés.

Une bonne politique de gestion de la cybersécurité pour une entreprise reposera sur l’implication du management pour définir les rôles et responsabilités adéquats mais aussi pour initier les programmes de sensibilisation et formation des collaborateurs. Plus spécifiquement, les actions suivantes peuvent être mises en œuvre : la création d’une fonction de type « RSSI » transverse à l’ensemble de l’organisation qui sera responsable des programmes en lien avec la sécurité (81% des entreprises interrogées) et l’adoption d’un dispositif de gestion du risque cyber par l’intermédiaire d’un cadre de type ISO 27001 (59%).

4. Les technologies au service de la cybersécurité

A l’heure où les menaces de cyberattaques sont de plus en plus présentes avec des typologies d’attaques en constante évolution, les entreprises doivent dorénavant repenser leur outillage et introduire des fonctionnalités nouvelles et à la pointe de la technologie.

Ainsi, les services de sécurité sur la base de solutions Cloud et en mode SaaS sont utilisés par 62% des entreprises interrogées. Les fournisseurs Cloud proposent de plus en plus de garantie en termes de sécurité et de protection des données. L’utilisation d’une architecture Cloud permet également des capacités de stockage et de traitement de données très importantes et nécessaires pour la gestion des événements de sécurité.

Encore faiblement utilisée par les entreprises (41%), la Data peut être intéressante pour la prédiction de cyberattaques, notamment pour le monitoring des menaces et la prédiction des attaques, mais aussi pour la réponse à un incident avec l’analyse et l’audit des logs. Les entreprises et éditeurs de logiciels pensent aussi à utiliser l’Intelligence Artificielle pour rendre la prédiction de cyberattaques plus efficace et introduire des actions de remédiation en temps réel pour stopper l’incident.

Enfin, le mot de passe seul n’étant plus une solution, des moyens alternatifs pour se connecter aux applications et données critiques sont à l’ordre du jour. L’utilisation, par 31% des entreprises interrogées, d’un deuxième facteur d’authentification (sms, biométrie, etc.) pour la connexion des employés ou tiers (fournisseurs, clients) permettra de réduire significativement le risque de fraude tout en améliorant l’expérience utilisateur.

5. Les nouvelles règles face aux nouveaux risques

Le renforcement significatif des contraintes réglementaires est fortement lié à la généralisation des cyberattaques et fuites de données au sein des entreprises.

Parmi les principales réglementations :

Le RGPD (Règlement général sur la protection des données), qui entrera en vigueur en 2018, oblige les organisations à s’assurer du consentement explicite des individus quant à l’utilisation qui sera faite de leurs données. Ce sont déjà 91% des entreprises interrogées qui ont initié des actions pour se conformer au RGPD.

La LPM (Loi de Programmation Militaire), entrée en vigueur en juillet 2016, concerne 200 entreprises classées « Opérateurs d’Importance Vitale » (OIV) qui sont tenues de renforcer leur niveau de sécurité (contrôles réguliers, détection des événements, alerte suite à un incident) sous peine de dispositions pénales.
La DSP 2 (Directive sur les services de paiement 2), entrée en vigueur en janvier 2018, définit les règles concernant les nouveaux acteurs sur le marché des paiements (FinTechs). Les services d’agrégation d’information et d’initiation de paiement sont dorénavant encadrés et des mesures de sécurité exigées (sécurisation des API, authentification forte, etc.).

Le programme sécurité de SWIFT prévoit un ensemble de standards de sécurité qui deviendra obligatoire dès janvier 2018. Chaque membre SWIFT sera tenu de publier une auto-attestation annuelle faisant état du respect des points de contrôle obligatoires (sécurisation de l’environnement, contrôle et limite des accès, détecter et répondre).


Méthodologie

Réalisée auprès d’un panel de 403 entreprises au cours du deuxième semestre de 2017, sur des responsables métiers, IT et Cyber, cette enquête repose sur 20 questions portant sur la maturité de la cybersécurité dans les entreprises.


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