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David DeWalt, Chairman et CEO de Fireye : je milite pour la conclusion d’un pacte mondial de non-agression sur les cibles civils

mars 2013 par Marc Jacob

David DeWalt, Chairman et CEO de Fireye et désigné par le Président Barack Obama pour siéger au "National Security Technology Advisory Council", était de passage à Paris. A cette occasion, il a accordé à notre rédaction une interview exclusive. Lors de cet entretien, il a particulièrement insisté sur le fait que les Etats participaient à l’insécurité sur le net par des actions de cyberespionnage, de vols de données…, tant sur des cibles civiles que militaires. Ainsi, il milite pour que les Etats signent un pacte de non-agression tout au moins sur les cibles civiles.

Le monde est pris aujourd’hui dans une véritable tempête par la prééminence d’Internet. Depuis, les deux à trois dernières années, il n’y a jamais eu autant de menaces en particulier sur le web. Il y a de plus en plus d’attaques ciblées, de plus en plus d’innovation par les cyberpirates. De ce fait, il y a toujours plus d’entreprise qui perdent des données. Mais, il n’y a plus que les cyberpirates qui produisent des attaques, il y aussi les Etats. Nous avons recensés plus de 192 Etats impliqués dans des affaires de cyber espionnage... De très nombreux Etats ont montés des armées de pirates en particulier en Russie, en Chine, en Corée du Nord... Aujourd’hui, nous avons peur qu’un accident puisse arriver qui mettrait réellement en péril des vies humaines. En effet, du fait du soutien des Etats, le potentiel des attaques en matières de destruction est particulièrement important. Nous craignons réellement que des attaques sur les infrastructures critiques comme sur des avions, les réseaux d’eau, d’électricité, les réseaux de chemin de fer, voir le trafic routier se produisent dans un avenir proche....

En réponse à toutes ces menaces, les éditeurs proposent de plus en plus de contre-mesure et font évoluer leurs produits de sécurité. Ainsi, certains d’entre eux ne sont plus uniquement défensifs, mais peuvent avoir des propriétés offensives ou tout au moins peuvent être capables de détecter d’où vient une attaque informatique. Toutefois, les outils restent insuffisants aujourd’hui du fait des capacités quai-illimités des pirates informatiques « subventionnés » par les Etats. De plus, réaliser ce type d’attaques ne coûte vraiment pas grand-chose pour une attaque standard voire même ciblée. Ainsi, la seule réponse a ce phénomène est la coopération entre les Etats. Ainsi, ils doivent vraiment travailler ensemble pour parer ces menaces en particulier en provenance de certains groupes ou Etats, comme la Corée du Nord, l’Iran...

Nous avons besoin de conclure un traité entre les grand Etats comme il y en a eu un pour les Etats qui détenait la Bombe atomique. Le problème est aujourd’hui que s’il faut un haut niveau de technologie et d’investissement pour fabriquer une bombe atomique, il n’en ait pas de même pour créer un virus informatique comme on l’a vue avec Stuxnet, Flame.... Et n’importe quel État peut avoir accès à ce type de malwares sans dépenser beaucoup d’argent. Face à la puissance ce d’attaque informatique que peuvent déployer les Etats, il n’y a quasiment aucune solution de sécurité qui puisse y résister. Ainsi, je milite pour la signature d’un traité de non-agression sur les cibles civiles : particulier et surtout entreprises. Ce traité devrait protéger les entreprises contre le vol d’informations. Dans le cas contraire les militaires risquent de prendre la main et se servir de virus informatique lors de conflits armée, comme on l’a déjà vu récemment. Ce traité devrait protéger les cibles civiles en particulier les entreprises privées et les utilisateurs.

GS Mag : Pensez-vous que la signature d’un tel traité soit viable ?

Effectivement, conclure un traité entre les Etats semble sans doute difficile car il y a des intérêts divergents. Il faudra sans doute une crise grave pour y arriver. Mais il faut développer une activité diplomatique pour y arriver. Aujourd’hui de super puissances se créent en Asie entrainant des potentialités importantes de conflits au moins de cyber conflits.

En conclusion je dirais que l’on est bien arrivé à une coopération globale dans le domaine aérien, nous devrions arriver à faire de même dans le domaine de l’Internet. C’est notre challenge majeur que d’y arriver et rapidement ! En tant que conseiller que Président Obama, il faut espérer qu’il est l’oreille des gouvernants car il est urgent de rassurer les internautes…


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