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Dalila Ben Attia, Terranova Security : les actions de sensibilisation peuvent faire la différence pour lutter contre le phishing

janvier 2020 par Marc Jacob

A l’occasion du FIC 2020, Terranova présentera ses solutions de sensibilisation à la sécurité et ses simulations pour lutter contre le phishing. EN outre elle animera une conférence le 30 janvier autour de ce thème. Dalila Ben Attia Directrice formation, cybersécurité de Terranova Security considère qu’aucune organisation n’est à l’abri d’une attaque de phishing et que même si la plupart d’entre elles disposent d’une technologie de sécurité pour protéger leurs données. Ainsi les actions de sensibilisation aux phishing peuvent faire la différence.

Global Security Mag : Quelle sera votre actualité lors du Forum International de la Cybersécurité 2020 ?

Dalila Ben Attia : La combinaison parfaite pour protéger les entreprises contre le phishing et autres cybermenaces est la formation en sensibilisation à la sécurité et les simulations de phishing.
Sur la base des résultats récents du tournoi Gone Phishing 2019, les données recueillies relatives au taux de clics démontrent l’importance de mettre en œuvre un programme qui combine un contenu riche et attrayant pour une formation en sensibilisation à la sécurité et des simulations de phishing basées sur des scénarios réels.

Le Gone Phishing Tournamenttn a révélé que même dans les organisations qui ont mis en place des programmes de formation en sensibilisation à la sécurité, les employés sont prompts à cliquer sur les courriels et à partager leurs identifiants. Ces résultats soulignent l’importance pour les organisations de mettre en place un programme de formation en sensibilisation à la sécurité et des simulations de phishing régulières. La formation en sensibilisation à la sécurité n’est pas efficace sans simulations de phishing et vice versa.

Nous invitons d’ailleurs les participants du FIC à notre Démo Technique, le 30 janvier à 11 :55 dans la Solutions Area. Notre intervention traitera de cette thématique.

Global Security Mag : Selon-vous, comment l’humain peut-il être acteur de la cybersécurité, alors qu’il est essentiellement regardé aujourd’hui comme victime ou comme auteur ?

Dalila Ben Attia : En effet plusieurs employés ne savent pas reconnaître un courriel de phishing ou ne sont tout simplement pas conscients qu’ils courent le risque d’être victime d’une cyberattaque. Les cybercriminels exploitent la nature humaine. Ils misent sur le fait que les gens sont occupés et qu’ils prêtent peu d’attention aux courriels qu’ils reçoivent, aux liens qu’ils cliquent et à qui ils répondent.

Bien souvent, les organisations tentent de faire face au risque humain en utilisant des technologies et des processus de sécurité, mais ce n’est pas suffisant. La technologie ne peut empêcher quelqu’un de cliquer sur un lien et les processus peuvent être ignorés. L’humain est un acteur très important de la sécurité.

D’ailleurs, le risque humain nécessite un correctif humain qui a un impact sur les gens, qui modifie le comportement des employés afin qu’ils soient plus sensibilisés à la sécurité et qui engendre un esprit de sécurité dans les activités quotidiennes. Un programme de sensibilisation à la sécurité centré sur les personnes tient compte de l’aspect humain et permet à l’utilisateur de faire partie de la stratégie de sécurité.

Global Security Mag : Quels conseils pourriez-vous donner aux organisations pour qu’elles parviennent à impliquer les décideurs et sensibiliser leurs utilisateurs ?

Dalila Ben Attia : En prenant une approche de sensibilisation à la sécurité centrée sur les personnes, les gestionnaires et chefs d’entreprises apprennent à leurs employés à repérer les messages frauduleux et à réagir de la bonne façon s’ils en reçoivent un.

Dans un programme de sensibilisation à la sécurité centré sur les personnes, la formation et l’enseignement sont conçus pour réduire le risque humain. Ils entraînent chez les employés un changement de comportement durable qui met la sécurité au coeur des préoccupations et cela se reflète sur la culture générale de l’organisation.

Aussi, pour aider les organisations à recueillir des données réelles sur leur sensibilisation au phishing et leur réel niveau de risque interne, nous avons lancé le Gone Phishing Tournament™. L’analyse comparative du taux de clics fournit aux leaders en sécurité et en gestion des risques des données concrètes qu’ils peuvent utiliser pour mesurer et comprendre leur niveau de vulnérabilité aux cybermenaces. Toutes les entreprises intéressées peuvent s’inscrire à une simulation de phishing gratuite afin d’elle aussi comparer leur taux de clics avec celui de leurs pairs en fonction de leur industrie, leur taille, ou leur emplacement géographique.

Global Security Mag : Comment les technologies doivent-elles évoluer pour une sécurité au plus près de l’utilisateur ?

Dalila Ben Attia : Selon Gartner, « Ce sont les gens, plus que la technologie ou les politiques et processus, qui influencent la sécurité. »
Et selon Ironscales Email Security Report 2017, 93 % des professionnels en cybersécurité conviennent que les humains doivent travailler de pair avec la technologie pour détecter les menaces (comme les attaques de phishing) et y réagir.

Dans cette optique, la technologie devrait être au service de l’utilisateur dans le but de favoriser l’apprentissage et le changement de comportement. Les formations doivent être hautement interactives et inclure des méthodes d’apprentissage comme la microlearning et la ludification (gamification). Les modules de microlearning sont conçus pour couvrir les sujets par petites bouchées et peuvent être utilisés pour des formations juste-à-temps. La ludification combine le jeu et l’apprentissage interactif pour rendre la formation en cybersécurité plus attrayante. L’apprentissage interactif et ludique suscite l’engagement des employés, les encourage à établir une connexion avec le sujet et à se concentrer sur l’écran et sur ce qu’ils voient et entendent.

Global Security Mag : Quelles actions les acteurs de la cybersécurité peuvent-ils mettre en place pour attirer de nouveaux talents ?

Dalila Ben Attia : Il y a une pénurie de personnel qualifié en cybersécurité. Le sujet a gagné en importance et en visibilité ces dernières années avec de nombreux nouveaux et innovants fournisseurs de sécurité sur le marché. Bien que de plus en plus de personnes aient opté pour une carrière en cybersécurité, la demande augmente plus rapidement que l’offre. Les organisations doivent faire la promotion de leur marque et de leurs solutions de pointe. Elles doivent aussi s’assurer que les descriptions de postes soient précises. Avoir une forte présence sur les réseaux sociaux est de nos jours primordial, car c’est là que la plupart des candidats se tourneront avant de postuler. L’organisation doit inclure et promouvoir la formation continue pour son personnel de cybersécurité et tirer parti des techniques de recrutement innovantes. Par exemple, lors du recrutement de testeurs de pénétration, il serait intéressant de créer un concours de code breaking où ceux qui réussiront seront hautement considérés pour le poste.

Global Security Mag : Selon vous, à quoi pouvons-nous nous attendre en termes d’attaques et de défense pour 2020 ?

Dalila Ben Attia : Plus nous devenons dépendants de la technologie et plus les systèmes sont interconnectés, plus il y aura de possibilités de violations de données. Du déploiement du 5G et de Internet of things (IoT) en constante expansion, le nombre de vulnérabilités continuera de croître. Nous continuerons de constater des brèches majeures résultant de menaces internes, accidentelles ou intentionnelles. Comme les mots de passe ne disparaîtront pas de sitôt, les cyber criminels continueront de cibler les informations de connexion des utilisateurs pour permettre des attaques toujours plus sophistiquées. Sécuriser l’humain deviendra une priorité pour de nombreuses organisations qui utiliseront de plus en plus : la sensibilisation, l’analyse des comportements et des contrôles de sécurité intuitifs et faciles à utiliser pour l’utilisateur de technologie moyen.

Global Security Mag : Quel message souhaitez-vous transmettre aux RSSI ?

Dalila Ben Attia : Qu’aucune organisation n’est à l’abri d’une attaque de phishing et que même si la plupart d’entre elles disposent d’une technologie de sécurité pour protéger leurs données ainsi que les données personnelles de leurs clients et employés, elles ne réussissent pas toutes à contrôler le risque humain posé par leurs propres employés. Les employés sont des êtres humains. Ils n’ont pas toujours la sécurité en tête et peuvent faire des erreurs.

Combiner les formations en sensibilisation à la sécurité aux simulations de phishing peut faire une différence. Des programmes efficaces de sensibilisation à la sécurité peuvent réduire les risques pour une organisation en contribuant à changer le comportement des employés, créer ou renforcer la culture de sécurité au sein de l’organisation et répondre aux exigences en matière de conformité. Le correctif humain est essentiel pour réduire le risque humain.

Un programme de sensibilisation à la sécurité centré sur les personnes constitue le correctif humain dont les organisations ont besoin pour motiver leurs employés à adopter des changements de comportement à long terme et transmettre les connaissances nécessaires pour fonctionner en ayant à l’esprit les meilleures pratiques de cybersécurité.


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