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Cyrille Badeau, ThreatQuotient : Le risque Cyber nécessite d’avoir recours au Cyber Renseignement !

février 2020 par Marc Jacob

Lors de l’édition 2020 du FIC, Airbus Cybersecurity a témoigné pour la première fois sur l’utilisation de la plateforme de Threat Intelligence de ThreatQuotient. Cyrille Badeau, VP Europe de ThreatQuotient considère que Le risque Cyber nécessite d’avoir recours au Cyber Renseignement !

Global Security Mag : Quelle a été votre actualité lors du Forum International de la Cybersécurité 2020 ?

Cyrille Badeau : A l’occasion du FIC 2020, Airbus Cybersecurity a témoigné pour la première fois sur l’utilisation de notre plateforme de Threat Intelligence. Le déploiement de ThreatQ leur permet de livrer les mêmes services et les mêmes connaissances, avec la même qualité qu’avant, mais bien plus rapidement et avec beaucoup moins de manipulations techniques.
Et pour les clients un peu plus mûrs, qui n’exploitent pas encore leur propre SOC, mais disposent malgré tout d’une équipe CSIRT en interne, l’équipe d’Airbus CyberSecurity peut désormais proposer un outil optionnel capable de les aider à capitaliser sur leurs connaissances. Les savoirs acquis au cours des investigations internes sont intégrés à la plateforme ThreatQ qui vient alors enrichir de manière transparente les informations livrées par Airbus.

Global Security Mag : Selon-vous, comment l’humain peut-il être acteur de la cybersécurité, alors qu’il est essentiellement regardé aujourd’hui comme victime ou comme auteur ?

Cyrille Badeau : L’humain joue souvent le rôle de dernier rempart face à une attaque capable de déjouer les défenses techniques des organisations. La prise de conscience par les dirigeants du risque lié aux cyberattaques est désormais presque généralisée. Ceci confère à l’utilisateur de plus en plus de responsabilité quant à l’usage qu’il fait des outils informatiques et surtout quant à sa capacité d’étonnement et d’alerte sur un comportement ou un contenu anormal. Conscient du risque encouru grâce à une sensibilisation de plus en plus forte, l’utilisateur peut et doit devenir un maillon fort de la chaine.

Global Security Mag : Quels conseils pourriez-vous donner aux organisations pour qu’elles parviennent à impliquer les décideurs et sensibiliser leurs utilisateurs ?

Cyrille Badeau : L’implication des décideurs me semble plus simple depuis quelques années, qui furent très trop (riches) en attaques désastreuses pour l’activité commerciale et industrielle de bon nombre d’organisations en Europe et dans le monde. Nul décideur ne peut désormais plus rester insensible ou se sentir non concerné.
La sensibilisation des utilisateurs est un axe très important de la stratégie de défense. Les thèmes basics sont de mieux en mieux couverts par les organisations (comprendre le phishing, lutter contre les comportements à risque…). Beaucoup d’organisations font preuve d’une grande créativité pour la vulgarisation du message permettant une meilleure éducation des utilisateurs non spécialistes.
Il serait certainement intéressant d’insister beaucoup plus sur l’explication du risque non technique, afin de donner plus de moyens d’étonnement et de détection aux les utilisateurs. Par exemple, insister sur le fait qu’une structure sous-traitante d’une grande entreprise fera l’objet d’un grand nombre d’attaques ayant pour but d’affecter la grande entreprise par rebond.
Ou encore, présenter quelques scenarios de fiction pour permettre à des utilisateurs de mieux imaginer la logique suivie par un cybercriminel qui souhaiterait cibler l’organisation.
Puis, par exemple, sensibiliser particulièrement les métiers qui correspondent à des cibles initiales (ressources humaines, secrétaires de direction…), pour les amener à développer un esprit critique (voire légèrement paranoïaque) les amenant à être beaucoup plus soupçonneux.

Global Security Mag : Comment les technologies doivent-elles évoluer pour une sécurité au plus près de l’utilisateur ?

Cyrille Badeau : Les technologies peuvent et doivent évoluer. Cependant, les processus et le rôle joués par l’humain au sein de ceux-ci sont une clé majeure du problème et se doivent d’évoluer en priorité. Instaurer une procédure généralisée d’étonnement peut, par exemple responsabiliser l’ensemble des utilisateurs et s’avérer très efficace si elle est couplée à une sensibilisation suffisante sur les risques expliqués de manière non technique. L’humain est par nature très précautionneux face aux risques dont il comprend l’ampleur et la teneur. Il est intéressant d’encourager les utilisateurs à demander confirmation d’une demande par un moyen de communication distinct de celui utilisé par le demandeur lorsque la demande parait étonnante. Il est également intéressant d’inclure l’utilisateur dans le processus de gestion d’une alerte en lui demandant (automatiquement) de confirmer que la demande d’accès à un site web donné est bien émise par lui et nécessaire à son activité…

Global Security Mag : Quelles actions les acteurs de la cybersécurité peuvent-ils mettre en place pour attirer de nouveaux talents ?

Cyrille Badeau : Le lien entre professionnels et écoles est primordial pour attirer ces nouveaux talents. Un grand nombre de nouveaux métiers créés par les acteurs de la cyber sécurité reste mal connu par les futurs nouveaux talents. Il est important d’en faire la promotion pour susciter de nouvelles vocations. En ce qui concerne ThreatQuotient, nous tachons de jouer ce rôle du mieux possible pour faire découvrir aux étudiants le métier d’analyste de renseignement cyber. Ces profils manquent cruellement car ils correspondent à un métier relativement nouveau dont les codes se construisent en ce moment.

Global Security Mag : Selon vous, à quoi pouvons-nous nous attendre en termes d’attaques et de défense pour 2020 ?

Cyrille Badeau : Les prédictions publiées par Ryan Trost, Co-fondateur de ThreatQuotient et CTO, répondent précisément à cette question.
Les tendances attendues sont à l’augmentation des attaques vers les infrastructures Cloud (choix économique et stratégique de la part des hackers), l’expansion naturelle des BotNet (dont l’espace de jeu augmente rapidement avec le développement de l’internet des objets) et à l’apparition de Rançongiciels pensés pour bloquer spécifiquement des chaines de production et réseaux industrielles (permettant d’exiger des rançons plus importantes).

Global Security Mag : Quel message souhaitez-vous transmettre aux RSSI ?

Cyrille Badeau : Le risque Cyber nécessite d’avoir désormais recours au Cyber Renseignement. C’est un fait admis par tous et déjà une réalité dans la plupart des organisations.

Cependant, la mise en place d’une « practice » de Cyber renseignement ne peut pas s’improviser. Une telle « practice » doit s’appuyer sur des processus précis, différentiés et adaptés aux fonctions vers lesquelles la dissémination ou l’enrichissement du renseignement est réalisé. Même si une solution technique reste nécessaire pour la gestion du renseignement (capitalisation et mémoire de l’organisation) et l’automatiser la consommation dans la défense, la mise en place d’une practice de Cyber renseignement est avant tout un projet organisationnel et fonctionnel avant d’être technique. ThreatQuotient peut vous accompagner dans cette étape importante de gestion et de mitigation du risque cyber appuyées par le cyber renseignement en vous faisant bénéficier de son expertise dans la mise en place des processus de cyber renseignement efficaces et adaptés à votre organisation et à ses diverses missions.


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