À partir de septembre, les clients utilisant le service cloud de Microsoft n’auront plus à payer de frais supplémentaires pour avoir accès à des données critiques qui les aideront à repérer les cyberattaques, a déclaré Microsoft mercredi. Le Wall Street Journal a été le premier à faire état du changement de politique de Microsoft.

Cette décision intervient après que des responsables de la cybersécurité ont exprimé en privé leur frustration quant au fait que Microsoft n’en avait pas fait assez pour détecter la campagne de cyber-espionnage chinoise présumée, selon des responsables américains. Cette campagne a touché deux douzaines d’organisations et a été rendue publique la semaine dernière. Le département d’État affirme avoir détecté la cyberactivité en juin et l’avoir signalée à Microsoft.

Benoit Grunemwald - Expert en Cybersécurité chez ESET France réagit :

« Ce dernier développement de l’histoire souligne une fois de plus l’importance d’outils de détection et de réponse correctement configurés au sein d’une organisation. En particulier dans les environnements critiques ou pour des personnes d’intérêt. Dans ces cas particulièrement, les budgets de cybersécurité ne doivent pas être une option.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de cette affaire ? Envisager de choisir une solution de sécurité indépendante du fournisseur de sa plateforme cloud et de son système d’exploitation, dans le but d’atténuer les "angles morts" potentiels. Cette situation nous rappelle qu’il faut porter la plus grande attention aux éléments constitutifs de ses offre produits, solutions et services, en particulier en termes de couverture et de services. »