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Création de valeur, collaboration, sécurité : les nouveaux enjeux de la donnée en 2018

février 2018 par Édouard Beaucourt, Directeur France et Europe du Sud de Tableau

En 2018, les nouveaux usages possibles de la donnée offrent de belles perspectives de croissance et de développement aux entreprises. Pour saisir ces opportunités, ces dernières doivent faire des choix, se restructurer en interne, développer leur cybersécurité pour s’adapter aux exigences du numérique… Tour d’horizon des nouveaux enjeux de la donnée.

Choisir entre Cloud et Multicloud

Chez les entreprises, le passage d’une culture de cloisonnement à une culture participative s’accompagne d’une démocratisation de l’usage des clouds. Fini l’intranet, en 2018, le cloud est désormais l’un des grands axes des nouvelles stratégies numériques des entreprises. Pour ne pas dépendre d’un seul environnement, les entreprises choisissent en outre souvent de naviguer entre plusieurs plateformes, dont Microsoft Azure et Amazon Web Services comptent parmi les plus prisés. D’après une étude Gartner, 70 % des entreprises opteront pour une stratégie multicloud d’ici 2019, contre moins de 10 % aujourd’hui. La mise en oeuvre d’un deuxième hébergement cloud permet en effet de garantir un système de secours en cas de panne ou de défaut de l’environnement principal.

Utiliser le crowdsourcing

Parmi les pratiques en hausse chez les entreprises, on trouve l’application du crowdsourcing à la gestion des données. Ce concept de production participative consiste à chercher la solution d’un problème auprès d’un grand nombre d’acteurs, et non plus au sein seul d’un département. Ce nouveau mode de fonctionnement interne change le rapport à la gouvernance des données, qui passe du confinement à la mise à disposition des collaborateurs, afin qu’ils puissent les exploiter. La contribution de tous à l’élaboration de meilleurs modèles est un atout majeur pour les entreprises, et aide à la prise de décisions innovantes.

Miser sur la cybersécurité

Ces nouveaux usages des données, tournés vers le collaboratif, offrent à la fois des perspectives de croissance aux entreprises, et génèrent des craintes légitimes de perte ou de vol. Comme l’ont récemment montré les fuites de données d’entreprises de Yahoo et Target, la divulgation d’informations sensibles est une menace sérieuse pour l’image d’une l’entreprise et la confiance de ses clients. Une étude de 2017 du Ponemon Institute estime le coût moyen d’une fuite de données à 3,62 millions de dollars. Le risque qui pèse sur la confidentialité des données des entreprises a par ailleurs favorisé l’expansion du marché des assurances en cybersécurité. Le secteur a ainsi connu une croissance de 30 % depuis l’an passé, et devrait générer un chiffre d’affaires annuel de 5,6 milliards de dollars d’ici 2020.

Evaluer la valeur précise de la donnée

Afin que les données constituent un actif exploitable pour les entreprises, il est nécessaire de savoir évaluer leur valeur. Doug Laney, auteur de l’essai Infonomics : how to Monetize, Manage, and Measure Information for Competitive Advantage, distingue deux modèles pour évaluer des données d’une entreprise. Selon cet analyste chez Gartner, on trouve :
 Les modèles non financiers, axés sur la valeur intrinsèque des données. Elles permettent de mesurer la précision et la pertinence d’une entreprise, ainsi que l’impact d’une opération commerciale ou d’une offre sur ses clients.
 Les modèles financiers, axés sur la valeur économique des données. Ces valeurs peuvent se mesurer au coût de vente ou de mise à disposition sous licence de ces données.

Créer des postes dédiés à l’analyse des données

Traditionnellement, au sein d’une entreprise, la gestion des données revient au Directeur des systèmes d’information - DSI - qui a pour mission d’assurer leur sécurité. Avec l’importance stratégique que prennent les données et les statistiques, une tension s’est peu à peu installée entre le besoin de sécurité et l’impératif d’exploitation des informations. Pour créer de la valeur ajoutée, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à nommer un Chief Data Officer - CDO - chargé de mettre en place une analyse stratégique des données brutes. De nombreuses entreprises se sont d’ores et déjà dotées d’un Chief Data Officer - IBM, General Motors, la Wells Fargo - et selon Gartner, d’ici 2020, 80 % des grandes entreprises disposeront d’un CDO.

Véritable stratège des données, le Chief Data Officer est résolument offensif et focalisé sur les résultats. Gartner énonce ainsi les trois objectifs principaux d’un bon CDO : meilleure connaissance du client ; avantage compétitif accru ; amélioration de l’efficacité. Les CDO emploieraient ainsi 45% de leur temps à générer de la valeur, contre 27% à gérer les risques. Ce positionnement business a pour bénéfice de recentrer le DSI sur un rôle, plus défensif, de sécurité des données. Cette distinction entre le garant de la sécurité et le créateur de richesse est d’ailleurs essentielle, car elle assure que la valorisation des données ne se fasse pas au détriment de leur sécurité. Ainsi, si en 2018 le Chief Data Officer devient le pilier d’une bonne stratégie données, le DSI reste un acteur incontournable de la transformation numérique des entreprises.


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