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Content Delivery Network (CDN) : il est temps de changer de paradigme !

décembre 2021 par Erica Beavers, Senior Product Management, Lumen Technologies

S’il fallait schématiser la manière dont fonctionne la diffusion de contenu aujourd’hui, on pourrait le comparer à un système vasculaire. Les médias en sont au cœur et reposent sur de nombreux serveurs CDN (content delivery network) ainsi que sur les réseaux des fournisseurs d’accès à Internet pour les acheminer.

Cependant, cette diffusion de média s’est transformée au cours des dernières années. Avec l’arrivée de contenus plus riches et immersifs (vidéos UHD ou musiques avec du son surround par exemple) cette tâche devient plus complexe. La multiplication des appareils, des formats gourmands en bande passante, des réseaux et des zones géographiques a rendu de plus en plus difficile l’émission de contenu en haute qualité à des millions de spectateurs et d’auditeurs à travers le monde.

Historiquement, la distribution de contenu a largement été guidée par une logique centrée sur le serveur. Les fichiers vidéo sont d’abord codés en plusieurs qualités pour s’adapter aux différents appareils. Ensuite, les réseaux de diffusion de contenu les mettent en cache aussi près que possible des utilisateurs afin qu’ils ne subissent aucune latence lors du chargement du média. Dès lors, les mécanismes de correction de la couche transport permettent de réduire les pertes de données en transit.

Malheureusement, et ce malgré les moyens d’améliorations existants, le tableau reste incomplet lorsqu’il s’agit de combler l’écart entre un serveur distant et, ce qu’émet et reçoit un appareil connecté à un fournisseur d’accès Internet spécifique. Ce modèle a évolué doucement au fil du temps avec l’arrivée d’innovations telles que les algorithmes de débit binaire adaptatif dans le lecteur multimédia. Mais cette évolution n’est pas allée jusqu’à changer l’ensemble du paradigme et à envisager de placer l’appareil au centre du système de diffusion.

L’ouverture de l’appareil à l’écosystème de diffusion permet d’exploiter une toute nouvelle perspective en matière de diffusion de contenu.

L’appareil a sa place dans les mécanismes de diffusion des contenus

Les avantages de placer les appareils au centre de la logique de diffusion des contenus, en plus des techniques traditionnelles, sont multiples. Dans un premier temps, ils offrent une perspective complémentaire et plus détaillée. Le dispositif percevant certains paramètres (tels que les ressources du système d’exploitation, les performances de la batterie, l’utilisation de l’unité centrale et les performances du dernier kilomètre du réseau), il peut alors réagir rapidement et s’adapter aux changements de son environnement.

La logique côté serveur, quant à elle, doit se baser sur deux options : interpréter les indicateurs du dispositif, ou s’appuyer sur des agrégateurs. La première approche est sujette à l’inexactitude, et une seconde peut cacher d’importantes anomalies. Ces deux méthodes rendent difficiles, voire impossibles, l’identification et la rectification des problèmes de lecture que les utilisateurs de streaming vidéo et audio rencontrent tous les jours.

En plus de permettre une plus grande précision, le dispositif peut également prendre des décisions plus rapidement et de façon totalement transparente pour l’utilisateur final. L’appareil n’a pas besoin d’attendre un changement d’entrée DNS pour passer d’un CDN à un autre, ou encore pour demander du contenu à un pair plutôt qu’à un serveur. Dans la mesure où il est intégré directement dans le lecteur multimédia, un répartiteur de charge CDN côté dispositif peut passer à un autre CDN de manière transparente, segment par segment. Cela signifie alors que l’utilisateur n’aura pas à rafraîchir la page ou à redémarrer l’application pour pouvoir continuer son activité.

Enfin, la diffusion côté appareil - et en particulier l’utilisation de technologies de type peer-to-peer - peut contribuer à réduire la pression sur le réseau en maintenant le trafic aussi proche que possible de la périphérie du réseau.

Les solutions peer-to-peer peuvent maintenir le trafic vidéo au sein des fournisseurs d’accès locaux et éviter ainsi les requêtes inutiles vers des serveurs ou des points d’échange saturés. Compte tenu de la pression exercée par la consommation croissante de médias, il est essentiel de garantir la santé globale du réseau si l’on veut que les utilisateurs reçoivent du contenu en bonne qualité. Associé à une forte présence CDN et à un peering dans le pays, le routage côté appareil peut contribuer de manière significative à la réalisation de cet objectif.

La diffusion de médias implique des interactions complexes du cœur vers les périphéries. Par conséquent, il faut tirer parti des ressources de chaque étape de ce transit pour améliorer l’expérience de l’utilisateur. L’appareil présente une perspective unique et peut diriger les données de façon notable (et impossible à mener par les serveurs). L’utilisation de ces deux approches de façon complémentaire peut aider à combler les écarts, à améliorer les performances et à établir une stratégie de diffusion plus robuste.


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