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« Big Brother » veillerait sur 67% des français !

décembre 2019 par CARVEA Consulting et OPINEA

Une étude réalisée récemment par le Cabinet Carvea Consulting sur la base d’un panel réalisé par OPINEA révèle que 2 Français sur 3 (67%) peu importe leur sexe, l’âge ou le statut social déclarent se sentir surveillés dans leur vie quotidienne.

Ils sont encore plus nombreux (80%) à penser que leurs conversations téléphoniques ont déjà été analysées ou écoutées à leur insu et même 26% l’affirment avec certitude. Cette certitude est plus que doublée (62%) auprès de ceux qui déclarent se sentir surveillés. Pourtant les écoutes en France sont très encadrées et extrêmement rares, elles ne représentent qu’une faible fraction de la population et proportionnellement entre 10 et 15 fois moins que dans les pays voisins alors à quoi serait dû ce sentiment d’être surveillé ?
En effet aujourd’hui, le pouvoir ne s’expose plus, mais il est perçu comme omniprésent, ses actions sont plus rares mais sa présence est ressentie. Les Français font confiance aux institutions.

50% des internautes sont conscients que leurs données personnelles sont utilisées à des buts commerciaux…

La confiance varie selon le type de sites Internet, mais aussi selon l’âge de l’internaute et, sans surprise, les plus âgés sont les plus méfiants. D’une façon générale, 52% des Français pensent que leurs données sont bien protégées sur des moteurs de recherche de sites d’e-commerce ou YouTube. Ce niveau de confiance augmente à 59% auprès des moins de 35 ans et chute à 49% auprès de 35 ans et plus.

Les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitter) inspirent moins de confiance avec seulement 34% au global mais avec une différence encore plus importante entre les générations. Les moins de 35 ans sont 42% à faire confiance à Facebook contrairement aux 35 ans et plus qui ne sont que 34%.

Les sites des institutions publiques comme la SNCF ou la RATP inspirent davantage confiance (67%) peu importe l’âge de son utilisateur, mais ce sont les sites des banques et des impôts qui arrivent en tête avec un score de 84% peu importe l’âge de l’utilisateur.
Les Français ont confiance dans les institutions françaises, l’effet RGPD (Règlement de la protection des données à caractère personnel) qui informe de l’utilisation des données rassure, malgré le fait qu’il ne protège pas et que beaucoup d’internautes ne lisent par le contenu des GCU (Conditions générales d’utilisation).
Toutefois, concernant le sentiment de sécurité dans la vie quotidienne, il est partagé par 86% de la population nationale dont 18% déclarent même se sentir totalement en sécurité. Le sentiment d’insécurité ne touche donc que 14% des citoyens.

Ce sentiment de sécurité varie selon le sentiment d’être surveillé, mais pas d’une façon proportionnelle. En effet le fait de se sentir surveillé a un effet à double tranchant sur le sentiment de sécurité. D’une part il renforce de +55% le sentiment de sécurité totale en passant de 18% à 28% et d’autre part augmente le sentiment d’insécurité qui passe de 14% à 20% gagne +43%.

Il faut rappeler que le sentiment d’être surveillé n’est pas exclusivement lié aux écoutes officielles ordonnées par le pouvoir en place, les Français sont conscients que l’utilisation des équipements connectés comme un smartphone, un assistant personnel ou une montre, permet de retracer leurs comportements.

Cela provoque certes un sentiment de méfiance pour 47%, de crainte pour 26% et de malaise pour 20% par contre les sentiments positifs sont également engendrés : la confiance pour 18%, la sécurité pour 17% et la sérénité pour 15% des Internautes. Alors la question qui se pose aujourd’hui c’est comment les acteurs du numérique peuvent se positionner face à ce paradoxe ? Une position ferme pour Internet sans contrôle est-elle tenable ? Est-ce que l’état devrait garantir la « souveraineté numérique » à ces citoyens et peut être aller au-delà des régulations récemment mises en place…


Le panel OPINEA

Cette étude menée récemment par CARVEA Consulting sur le Panel OPINEA en France est basée sur des interviews en ligne et un échantillon de 1017 répondants âgés de 16-75 ans, représentatif de la population française (âge, région et CSP) suivant la méthode des quotas.


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