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Axelle Saim, SANS Institute EMEA : la formation est la cheville ouvrière qui permet aux équipes SSI de mieux se prémunir contre les menaces

janvier 2020 par Marc Jacob

Pour sa nouvelle participation au FIC, SANS Institute annoncera l’augmentation et l’élargissement de ses offres de formations pour 2020. Elle accueillera encore plus de formateurs et notamment en mars à Paris Rob Lee, SANS Fellow , expert et responsable du programme en digital forensics et réponse aux incidents. Pour Axelle Saim, Directrice, France & Luxembourg de SANS Institute EMEA la formation est la cheville ouvrière qui permet aux équipes SSI de mieux se prémunir contre les menaces.

Global Security Mag : Quelle sera votre actualité lors du Forum International de la Cybersécurité 2020 ?

Axelle Saim : En 2020, SANS Institute augmente à la fois le nombre et la variété des formations proposées en France tout en étendant son offre à d’autres villes en dehors de Paris. En mars, SANS proposera des formations dispensées en français à Lille, Lyon et Nantes, puis à Rennes en octobre. Paris restera toutefois au cœur de l’offre de formation SANS en France, avec cinq événements actuellement prévus 2020 et englobant plus de 30 formations ! Cette année, nous accueillerons encore plus des formateurs SANS en France, notamment le célèbre Rob Lee, SANS Fellow , expert et responsable du programme en digital forensics et réponse aux incidents, qui enseignera en France (Paris, mars) la formation FOR508 : Advanced Incident Response, Threat Hunting, and Digital Forensics.

SANS est en train d’introduire également d’autres formateurs francophones qui ont commencé à diffuser des webcasts gratuits et d’autres contenus en français pour soutenir la communauté de la sécurité des systèmes d’information : https://www.sans.org/webcasts/script-malicieux-compilation-de-code-source-pour-contourner-les-controles-de-securite-112845

Global Security Mag : Selon-vous, comment l’humain peut-il être acteur de la cybersécurité, alors qu’il est essentiellement regardé aujourd’hui comme victime ou comme auteur ?

Axelle Saim : Bien trop souvent, les organisations et leurs équipes de sécurité perçoivent les employés comme étant non seulement le maillon faible, mais de surcroit, les blâment pour leurs échecs. En réalité, c’est nous, la communauté de la sécurité, qui avons échoué en ne fournissant pas les bons outils et la bonne formation aux personnes qui travaillent dans une organisation et qui pourraient être ciblées par des cybercriminels. Jusqu’à présent, la plupart des organisations ont investi presque entièrement dans l’utilisation de la technologie pour sécuriser la technologie, en ignorant l’aspect humain. Le peu d’engagement des employés que la plupart des organisations a fait, a été très technique, complexe et accablant. En fait, nous devons faire pour le système d’exploitation géré par l’humain ce que Microsoft a fait pour le système d’exploitation Windows - le sécuriser. Cependant, cela nécessite de simplifier la sécurité pour les personnes non techniques et de communiquer avec elles avec leurs propres mots. Malgré le vieux dicton "les gens, les processus, la technologie", ceci est quelque chose que la plupart des organisations commencent à peine à réaliser et à faire.

Global Security Mag : Quels conseils pourriez-vous donner aux organisations pour qu’elles parviennent à impliquer les décideurs et sensibiliser leurs utilisateurs ?

Axelle Saim : En premier lieu, rendre la sécurité aussi simple que possible. Bien trop souvent, ce que nous communiquons est terriblement déroutant ou accablant et lourd. Il suffit de penser aux mots de passe par exemple. Deuxièmement, nous devons commercialiser et vendre la sécurité en termes plus personnels, c’est-à-dire la rendre pertinente pour leur vie personnelle et pas seulement professionnelle. Les gens doivent bénéficier personnellement de la formation à la sécurité car tous les comportements sécuritaires qu’ils apprennent sur le lieu de travail peuvent également être appliqués à leur vie personnelle. La formation qu’ils reçoivent au travail les aide à sécuriser leurs réseaux domestiques, leurs comptes personnels - peut-être même les membres de leur famille et leurs enfants.

Des points intéressants se trouve dans l’article suivant :

https://www.sans.org/security-awareness-training/blog/career-development-security-awareness-engagement-and-culture

Global Security Mag : Comment les technologies doivent-elles évoluer pour une sécurité au plus près de l’utilisateur ?

Axelle Saim : Ce n’est pas une question de "proximité", c’est plutôt une question de simplicité. Nous devons rendre la sécurité aussi simple que possible pour le grand public. Cela signifie qu’il faut faire participer non seulement les techniciens mais aussi les non-techniciens à l’élaboration des solutions, des politiques, des processus et des comportements en matière de sécurité. Il existe tout un monde de théorie du changement organisationnel qui a été développé dans d’autres domaines et que nous pouvons appliquer à la sécurité. Au lieu d’essayer de réinventer la roue, appliquons ce que d’autres domaines d’études ont déjà appris.

Il ne s’agit donc pas seulement d’opposer l’homme à la technologie, mais au contraire de tirer le meilleur parti des deux : d’une part, un utilisateur éduqué et responsabilisé ne chercherait plus systématiquement à contourner les règles de sécurité, et d’autre part, des technologies plus " empathiques " s’adapteraient davantage aux besoins des utilisateurs et mettraient l’accent sur la sécurité des données au plus près de ces derniers.

C’est ce que prévoit les formations MGT512 : Security Leadership Essentials For Managers et SEC401 : Security Essentials Bootcamp Style

Global Security Mag : Quelles actions les acteurs de la cybersécurité peuvent-ils mettre en place pour attirer de nouveaux talents ?

Axelle Saim : Impliquez-vous dans des initiatives de l’industrie où de nouveaux talents sont encouragés et offrez des opportunités et des stages pour ceux qui finissent leurs études. Ne limitez pas votre vivier de talents en exigeant un certain nombre d’années d’expérience. Reconnaissez qu’il existe de multiples voies d’accès aux divers rôles dans la cybersécurité. Soyez prêt à identifier et à former de jeunes talents bruts car beaucoup ont les aptitudes nécessaires mais ne les connaissent pas encore.

Certaines personnes peuvent avoir acquis une expérience pratique sans avoir poursuivie des études technologiques mais sont tout autant capables d’entrer directement sur le marché du travail. Il s’agit de choisir la bonne voie pour différentes personnes et différents rôles.

Dans un environnement qui évolue rapidement comme la cybersécurité, il est également important, en tant qu’employeur, de former et faire évoluer son personnel. La formation continue est cruciale car les compétences et connaissances peuvent rapidement devenir désuètes.

Global Security Mag : Selon vous, à quoi pouvons-nous nous attendre en termes d’attaques et de défense pour 2020 ?

Axelle Saim : Les paysages de menaces changent pour deux raisons :

 Des avancées sont réalisées qui font que les anciennes menaces cessent de fonctionner
 Les attaquants inventent de toutes nouvelles menaces.

Nous avons vu de nombreuses entreprises faire des progrès dans l’hygiène de sécurité la plus élémentaire autour de la protection des données, ce qui a entraîné une réduction des violations de données. Cependant, les attaquants ont appris que les sauvegardes de données n’étaient pas effectuées régulièrement ou de manière suffisamment approfondie - ce qui a entraîné une augmentation des attaques par rançongiciel. Nous nous attendons à ce que cette tendance s’accentue.

Il semble que les nouvelles menaces en 2020 se concentreront sur trois domaines clés :

• Les attaques contre les systèmes basés sur le cloud et l’infrastructure des fournisseurs de services de cloud
• Les attaques par déni de service utilisant des appareils intelligents compromis, comme les appareils de " L’Internet des objets " et les technologies grand public, comme les téléviseurs intelligents.
• Augmentation des attaques inamicales parrainées par un gouvernement contre les infrastructures essentielles et les systèmes d’information publics d’un autre pays.

En termes de technologie, l’utilisation de systèmes basés sur le cloud aura le plus grand impact, permettant de fournir des services de sécurité complexes dans une communauté de travailleurs et de clients très mobiles.

En 2020, nous verrons se poursuivre l’engouement excessif pour l’intelligence artificielle et le « Machine Learning », mais nous verrons aussi des cas d’utilisation significatifs où le « Machine Learning » permet de détecter rapidement des menaces ciblées avancées.

Global Security Mag : Quel message souhaitez-vous transmettre aux RSSI ?

Axelle Saim : La vitesse à laquelle l’industrie de la cybersécurité évolue ne montre aucun signe de ralentissement. Le nombre de nouvelles menaces et techniques d’attaque continue de croître à un rythme incroyable, tout comme les technologies et techniques permettant de contrer ces menaces. Il reste donc essentiel que les équipes techniques responsables de la sécurité d’une organisation et les employés qui pourraient se mettre en danger, ainsi que leur organisation, reçoivent régulièrement une formation pour les tenir au courant des dernières techniques et tactiques pour contrer ces menaces. Veuillez contacter le SANS Institute pour plus d’informations sur les événements et les programmes de formation. Vous pouvez le faire en envoyant un courriel à emea@sans.org ou asaim@sans.org.

Enfin, n’oubliez pas que SANS produit une multitude de ressources gratuites destinées à soutenir les professionnels de la sécurité informatique dans leur travail : https://www.sans.org/security-resources/. Cela inclut des recherches et des articles réguliers disponibles dans le « reading room », plus le Top 25 des erreurs logicielles, 20 contrôles critiques, des blogs, l’Internet Storm Center et bien plus encore...

http://www.sans.org/security-training-France

Calendrier 2020 :

SANS Paris March 2020 mars 9 - 14

SANS SEC401 Lille March 2020 (in French) mars 16 - 21

SANS SEC504 Nantes March 2020 (in French) mars 16 - 21

SANS SEC560 Lyon March 2020 (In French) mars 23 -28

SANS Paris June 2020 juin 8 -13

SANS Paris September 2020 septembre 21- 26

SANS Rennes Octobre 2020 octobre 5 - 10

SANS Paris November 2020 novembre 2 - 7

SANS Paris December 2020 décembre 7 -12


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