Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Andy Morris, ACI Worldwide et KPMG : La fraude interne dans les banques, le ver est dans le fruit

octobre 2008 par Andy Morris, ACI Worldwide et KPMG

13 millions d’euros tel est le montant de la fraude interne dans les banques britanniques au cours de ces douze derniers mois selon un baromètre mis en place par KPMG. En France les chiffres sont bien gardés et se monteraient à plusieurs dizaines de millions d’Euros.

Le profil des fraudeurs :

Toujours selon le baromètre KPMG : 85 % sont des hommes et 49 % appartiennent au Senior Management, 36 % d’entre eux ont 3 à 5 ans d’ancienneté. Leurs motivations pour 47 % sont l’amélioration de leurs conditions financières, leur pouvoir ou leur influence. Comment procèdent-ils ? 49 % profitent simplement de la faiblesse des contrôles internes. La fraude prend fin pour 29 % d’entre eux par le biais de la dénonciation d’un de leur collègue.

Comme l’explique Andy Morris d’ACI Worldwide « Il faut environ 18 mois à une société pour détecter une fraude interne[1]. Compte tenu du temps écoulé entre le début de l’activité illégale de l’employé et sa détection, les institutions financières sont rarement en mesure de récupérer leurs fonds. C’est la raison pour laquelle dans ce domaine, la meilleure approche reste la maxime « mieux vaut prévenir que guérir ». S’il est vrai qu’une limitation de l’accès des employés à certaines données sensibles est difficile à mettre en pratique, les institutions financières qui adoptent un système de détection de la fraude au niveau de l’entreprise ainsi que des solutions de gestion de risques, sont mieux équipées pour contrôler les activités suspectes aux niveaux des employés, des clients et des transactions. »

« En adoptant les outils permettant une vue d’ensemble de toutes ses activités, l’entreprise financière est bien mieux armée pour détecter les fraudes de ses employés. Dans une industrie qui repose sur la confiance, une réputation d’intégrité est l’un des atouts primordial dont une institution financière peut se targuer. Comme l’Histoire nous l’a déjà prouvé, un organisme financier dont la réputation est entachée parvient difficilement à se relever, surtout dans le climat économique actuel. »

Au cours des six derniers mois, les banques anglaises ont été touchées par un nombre de fraudes record en interne, une situation qui risque de s’aggraver en raison de l’impact de la baisse des crédits qui touche de plein fouet la Grande-Bretagne – c’est en tout cas ce qu’affirme la société KPMG, spécialisée dans le secteur financier. Selon le baromètre mis en place par KPMG pour mesurer la fraude, 128 cas de fraudes ont été traités par les tribunaux au cours du premier semestre 2008, pour un montant estimé à plus de 780 millions d’euros. Cette somme s’ajoute aux 520 millions d’euros évalués pour les 91 dossiers traités au cours des six mois précédents. Les banques sont les principales victimes de ces fraudes – elles représentent à elles seules près de la moitié des montants engagés dans les procès, soit une somme globale de 430 millions d’euros.

Lorsqu’il commente ces chiffres, Andy Morris d’ACI Worldwide admet qu’il y a une incontestable tendance à la hausse des activités frauduleuses, mais il affirme toutefois que les résultats de KPMG ne représentent que la pointe visible de l’iceberg. « Le véritable défi à l’origine des nuits blanches des cadres, est la partie dissimulée. D’un point de vue académique, l’augmentation du nombre d’activités frauduleuses rapportées pourrait sans doute être attribuée au Fraud Act (Loi antifraude) qui criminalise les faits de fraude. De même, il est important de noter que les potentiels criminels sont de plus en plus découragés ou tout du moins, ils sont amenés à réfléchir à deux fois avant de passer à l’action. La mise en place de nouvelles mesures de confiscation d’actifs et l’émergence d’unités spécialisées dans le crime financier et économique tels que le Dedicated Cheque and Plastic Fraud Unit l’illustrent parfaitement. L’heure n’est toutefois pas à la complaisance et, que cet élément leur plaise ou non, la lutte contre la fraude fait à présent partie intégrante du quotidien de toutes les institutions financières. »

« Tant qu’ils en auront l’opportunité et que les peines infligées seront aussi faibles, les criminels continueront à chercher la faille pour exploiter les faiblesses des systèmes et engranger des gains financiers. À l’heure actuelle, les institutions financières se trouvent face à un défi de taille : résoudre l’équation d’une industrie qui s’articule autour de la confiance alors que chaque maillon de la chaîne - les transactions, les instructions, les clients et les employés – n’est plus fiable. Dans ce cadre, l’employé peut jouer un rôle majeur dans la prévention de la fraude. C’est la raison pour laquelle les institutions financières doivent sensibiliser leurs employés aux menaces de regroupement ou de compromission frauduleuse. Il convient également de prendre des mesures visant à empêcher les tentations. Enfin, les employés doivent être contrôlés et placés sous surveillance afin de détecter aussi rapidement que possible les mauvais éléments.

« La fraude commise par les employés est un type de fraude qui a souvent été négligé par le passé, mais qui n’échappe toutefois pas à la réglementation en vigueur. Selon le baromètre de KPMG, les fraudes commises par les employés se sont chiffrées à 194 millions d’euros sur 46 cas relevés, ce qui laisse à penser que le chemin à parcourir est encore long. D’autant plus que les audits, les contrôles d’échantillonnage, ainsi que les contrôles procéduriers n’évoluent ni au rythme de progression des technologies de paiement, ni avec l’évolution des préférences de la clientèle au niveau des règlements et de l’interaction de ces derniers avec leurs banques. »

« Alors que le resserrement du crédit commence à se faire sentir, les employés peu scrupuleux peuvent céder à la tentation, convaincus que leur anonymat est gage d’impunité. Cette complaisance par rapport à la découverte de leur méfait s’explique principalement par les deux raisons suivantes : le nombre important de transactions et la simplicité du crime pour lequel il suffit d’un simple clic sur un bouton, l’acceptation d’une transaction, l’instruction d’un complice, la substitution ou l’insertion d’un document ou encore le passage à une veille de la clientèle sensible. »

« Il faut environ 18 mois à une société pour détecter une fraude interne[2]. Compte tenu du temps écoulé entre le début de l’activité illégale de l’employé et sa détection, les institutions financières sont rarement en mesure de récupérer leurs fonds. C’est la raison pour laquelle dans ce domaine, la meilleure approche reste la maxime « mieux vaut prévenir que guérir ». S’il est vrai qu’une limitation de l’accès des employés à certaines données sensibles est difficile à mettre en pratique, les institutions financières qui adoptent un système de détection de la fraude au niveau de l’entreprise ainsi que des solutions de gestion de risques, sont mieux équipées pour contrôler les activités suspectes aux niveaux des employés, des clients et des transactions. »

« En adoptant les outils permettant une vue d’ensemble de toutes ses activités, l’entreprise financière est bien mieux armée pour détecter les fraudes de ses employés. Dans une industrie qui repose sur la confiance, une réputation d’intégrité est l’un des atouts primordial dont une institution financière peut se targuer. Comme l’Histoire nous l’a déjà prouvé, un organisme financier dont la réputation est entachée parvient difficilement à se relever, surtout dans le climat économique actuel. »


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants