Alexis Boissinot, Brainloop : mieux vaut prévenir que guérir
janvier 2018 par Emmanuelle Lamandé
A l’ère de l’hyperconnexion et du tout numérique, on ne peut plus aller contre le partage des données, alors mieux vaut bien l’encadrer, et ce en toute sécurité. Pour Alexis Boissinot, Directeur commercial de Brainloop France, qui participera au FIC 2018, mieux vaut en effet prévenir que guérir.
Global Security Mag : Quel est l’objectif de votre participation au Forum International de la Cybersécurité 2018 (FIC) ?
Alexis Boissinot : Brainloop vient cette année présenter ses solutions de plateformes digitales qui ont été renouvelées pour s’adapter aux entreprises, quelles que soient leur taille et leur activité. Dotées d’une architecture de haute sécurité et de fonctionnalités avancées, les 4 solutions, BoardRoom, CollaborationRoom, DealRoom et MyRoom, ont été développées afin de répondre aux besoins de protection des données, même les plus sensibles. Une problématique courante au sein des entreprises aujourd’hui.
Par ailleurs, au-delà de nos solutions, le FIC reste un événement européen qui permet de promouvoir la confiance numérique et Brainloop souhaite également partager son expertise sur des enjeux liés à la cybersécurité que sont notamment la cyber-résilience face aux nombreuses menaces de ransomwares, ou encore les dangers que représente la mobilité dans les entreprises quand elle n’est pas maitrisée.
GS Mag : A l’ère de l’hyperconnexion, comment les entreprises ou les administrations peuvent-elles s’adapter pour lutter contre les cybermenaces ?
Alexis Boissinot : Le facteur humain reste la principale faille. En effet, les salariés sont amenés à gérer un nombre important de données chaque jour, oubliant l’omniprésence des risques : un mail ouvert contenant un virus, un mail envoyé à la mauvaise personne, une connexion sur un réseau non sécurisé. Une simple faille sur un ordinateur peut alors envahir l’ensemble des postes travaillant en réseau. Pour limiter les actes inappropriés, il est tout d’abord important d’encadrer les usages informatiques en interne pour ainsi sensibiliser les salariés et leur faire adopter des méthodes de travail plus rigoureuses et vigilantes. L’adoption d’outils sécurisés permet de mettre en place des règles et d’instaurer de nouveaux usages pour mieux protéger les données. C’est le cas notamment quand les entreprises classifient leurs données dans un espace défini et sécurisé, elles ont ainsi la garantie d’en garder le contrôle et de limiter leurs accès.
GS Mag : Selon vous, l’année 2017 a-t-elle permis de sensibiliser le top management aux attaques ?
Alexis Boissinot : Les questions de cybermenace ont été très présentes tout au long de l’année 2017 au travers des médias qui ont largement relayé les nombreuses attaques dont les entreprises ont été victimes et ainsi dévoilé leurs failles. Cette médiatisation a joué un rôle majeur auprès des acteurs économiques, ainsi qu’auprès du top management qui a pu mesurer les conséquences d’une attaque sur la productivité et la réputation d’une entreprise. Cette prise de conscience à l’égard des menaces et des conséquences désastreuses d’une attaque a eu pour conséquence une plus grande implication des comités de direction. La cybersécurité est dorénavant un sujet de discussion au plus haut niveau et non plus uniquement restreint à la direction informatique.
GS Mag : Comment la menace va-t-elle évoluer en 2018 ?
Alexis Boissinot : Au vu des événements de l’année précédente et de la croissance exponentielle des données sensibles, on peut s’attendre à de nouvelles menaces cette année et des attaques plus virulentes. Les récentes failles découvertes, « Spectre » et « Meltdown », prédisent également que les pirates vont dorénavant s’attaquer également aux vulnérabilités des terminaux mobiles. Cela étant dit, les menaces évoluent et deviennent plus sophistiquées, mais les solutions de sécurisation sont aussi plus performantes pour parer à toute nouvelle menace.
GS Mag : Quel est votre message à nos lecteurs ?
Alexis Boissinot : Les entreprises doivent prendre conscience que la sécurité n’est plus une option. On dit souvent qu’il vaut mieux prévenir que guérir et c’est vrai. Il ne faut plus attendre que la menace vous tombe dessus car ça n’arrive pas qu’aux autres, toutes les entreprises sont concernées. Les risques sont trop importants : vol ou perte de données, endommagement des systèmes informatiques… Des solutions existent et ont d’ailleurs été développées afin d’offrir le plus haut niveau de sécurité aux données des entreprises pour que celles-ci puissent conserver leur intégrité et rester compétitives, ce qui n’est pas négligeable à l’heure de la collaboration. On ne peut pas aller contre le partage des données, alors il est essentiel de bien l’encadrer, et ce en toute sécurité.
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