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Alain Mille, Président de la Conférence www2012 : Plus de 700 présentations et près de 2000 personnes se retrouveront à Lyon du 16 au 20 avril

février 2012 par Marc Jacob

Les conférences mondiales du Web ont été lancées en 1994. Le comité international des conférences du World Wide Web créé à cette occasion coordonne l’organisation annuelle de ces conférences qui se tiennent à un rythme annuel dans l’une des trois grandes régions du Monde : Europe-Afrique, Asie-Pacifique, Amériques. Cette conférence occupe le premier rang mondial dans les classements internationaux des conférences du domaine et se trouve dans le top 10 des conférences scientifiques dans le domaine du numérique. L’édition 2012 est organisée à Lyon du 16 au 20 avril sous la présidence d’Alain Mille, Professeur des Universités. Plus de 700 présentations qui devraient rassembler 1500 à 2000 personnes. Sans doute plus si on intègre l’ensemble de l’événement « Lyon Capitale Mondiale du Web ».

Global Security Mag : Pouvez-vous nous présenter cette conférence ?

Alain Mille : Le Web a été inventé en 1989 par Tim Berners Lee qui travaillait alors au CERN. Les conférences mondiales du Web ont été lancées en 1994 (il y en a eu 2 la première année, l’une en Europe organisée par Caillaud du CERN et l’autre aux USA). Le comité international des conférences du World Wide Web créé à cette occasion coordonne l’organisation annuelle de ces conférences qui se tiennent à un rythme annuel dans l’une des trois grandes régions du Monde : Europe-Afrique, Asie -acifique, Amériques. www2010 s’est tenue à Raleigh (USA), www2011 à Hyderabad (Inde) et Lyon a obtenu l’organisation de www2012. Cette conférence occupe le premier rang mondial dans les classements internationaux des conférences du domaine et se trouve dans le top 10 des conférences scientifiques dans le domaine du numérique.

Global Security Mag : Pourquoi la ville de Lyon a-t-elle ?

Alain Mille : Le Grand Lyon s’est mobilisé avec l’Université de Lyon pour soutenir la candidature de la ville lors du concours lancé en 2008. Lyon confirme ainsi son statut de métropole internationale capable d’organiser la plus importante conférence scientifique mondiale sur un sujet qui intéresse maintenant toute la société. Cette initiative permet une mobilisation forte des universités, des instituts de recherche mais aussi des entreprises et des utilisateurs de France et d’Europe, se retrouvant naturellement à Lyon, facile d’accès et offrant les capacités d’accueil qu’il faut pour une telle conférence. Les institutions territoriales de la région (Grand Lyon, Région, etc.) sont particulièrement dynamiques dans le domaine des données ouvertes et de l’économie numérique.

Global Security Mag : Qu’est-ce que le Web en 2012 ?

Alain Mille : Le Web est maintenant devenu un système d’information mondial que des utilisateurs sans cesse plus nombreux peuvent exploiter depuis des interfaces aux modalités se raffinant en permanence de l’ordinateur aux objets intelligents en passant par les smartphones.
Les entreprises, les institutions, les communautés et surtout et pour la première fois dans l’histoire courte des systèmes informatiques, les individus s’emparent du Web comme système d’information approprié pour leurs besoins.
Revenons sur la notion de Web. Un web est une toile reliant des nœuds d’information et permettant l’accès à cette information par un « navigateur » en suivant de manière plus ou moins directe les liens disponibles.
Le World Wide Web est un web bien particulier puisqu’il permet d’interconnecter potentiellement tous les nœuds d’information qui s’y agrègent librement formant ainsi une toile tissée collectivement au niveau mondial.
Les nœuds d’information se diversifient évoluant des nœuds descripteurs documentaires initiaux, les pages html, à des ressources actives possédant des potentiels de calcul et de mémoire pour fournir des services de plus en plus sophistiqués. Chaque nœud augmente alors ses capacités à produire de l’information en sollicitant les autres nœuds d’information du réseau, y compris les utilisateurs connectés, consommateurs et producteurs d’information et de services.
L’exploitation du système d’information Web se fait en navigant avec l’assistance de services d’un ou de plusieurs « moteurs » qui explorent les nœuds, les interrogent, les renseignent et en indexent d’une manière ou d’une autre les ressources. Ce sont ces services qui font l’objet de recherches dans le monde entier pour améliorer la performance, la sémantique, la pertinence, la couverture des ressources disponibles.
Avec cette capacité à produire de l’information de manière dynamique et distribuée, les processus de communication et d’information se conjuguent sur le métier à tisser du Web avec des navettes innombrables lancées par des utilisateurs proactifs dans un tissage sans cesse renouvelé des ressources.

Ce sont maintenant de plus en plus des flux d’information et de processus associés qui circulent sur le web : vidéo, musique, sons, événements, messages, dépêches, procédures, commandes, requêtes, synchronisations, … produisant à leur tour de l’information, multipliant les ressources, ressources partageables dans de nouveaux cercles, échappant à leur source initiale dans des démarches désormais proactives.

Le système d’information Web évolue vers des architectures distribuées et plastiques (Cloud par exemple) à la recherche d’une robustesse lui permettant de tendre vers la notion de Web « durable », capable de maintenir ses services sur des ressources techniques partagées à leur tour et comptables de leur énergie.

Au delà des technologies, la complexité du web résonne avec la complexité du vivant, du social, du culturel, du politique, de l’économique et au final de l’humain qui l’anime.

Le Web est un dispositif social qui n’échappe pas aux questions de confiance dans les ressources, les flux d’information et les processus mis en œuvre, soulevant des problèmes de société que la recherche aide à poser de manière plus claire (sécurité, propriété, confidentialité, …)

Le Web est un dispositif dont l’impact économique constitue à l’évidence un enjeu pour la société. Les économies du Web sont en constante invention, ne pouvant se calquer sur les dispositifs économiques établis. Là aussi, les recherches permettent de formaliser cette question et de comprendre les modes économiques en émergence et à inventer.

GS Mag : Quels seront les moments forts du programme 2012 ?

Alain Mille : Le premier temps fort de la conférence est son prologue (lundi-mardi) proposant à une communauté très large de se rencontrer dans 29 ateliers de niveau international et de se former dans 19 tutoriels animés par les références dans leur domaine.
La conférence W4A (Web For All) est co-localisée pendant le prologue sur la question particulière de l’accessibilité.
La conférence CIUEN (Universités à l’Ere du Numérique) se tient sur les trois premiers jours de la semaine attirant un public large sur la question du Web et de l’Education
La conférence elle-même se tient du mercredi au vendredi avec chaque matin des sujets abordés en séance plénière (amphithéâtre 3000) autour d’invités prestigieux : Neelie Kroes (Commissaire Européenne à l’Agenda Numérique), Tim Berners Lee (inventeur du web et animateur infatigable de la communauté scientifique), Bernard Stiegler (Philosophe), Chris Welty (Chercheur IBM), Gilles Babinet (Président du CNN).
L’ouverture de la conférence abordera la question « The web, a human right » à la suite de l’intervention de Neelie Kroes, avec Tim Berners Lee et Gilles Babinet, débat animé par Philippe Couve.
Une série de tables rondes est proposée autour de l’éducation, de la démocratie, du journalisme, des « digital humanities », de l’accessibilité, du design et de l’art.
Le salon du numérique « Lyon Capitale Mondiale du Web » associé à la conférence devrait être un lieu particulièrement important pour les croisements entre chercheurs, développeurs, industriels, utilisateurs individuels et institutionnels.
Au delà des sessions techniques présentant les 108 plus importantes contributions scientifiques de l’année, des 100 posters, des 40 démonstrations, il faut citer les sessions dédiées aux projets européens, à l’industrie, au consortium W3C, aux jeunes chercheurs.
Le Web comme objet de recherche rassemblera la communauté grandissante « Web Science »
Le pôle de compétitivité Imaginove invite à la version 2012 de Global Media Connect tandis que la communauté internationale Claroline ouvre son rendez-vous annuel à cette occasion.
Un moment fort pour un large public : le OFF de Lyon Capitale Mondiale du Web, partout dans le Grand Lyon et sur le web !

GS Mag : Combien de personnes attendez-vous cette année ?

Alain Mille : Ce sont plus de 700 présentations qui devraient rassembler 1500 à 2000 personnes. Sans doute plus si on intègre l’ensemble de l’événement « Lyon Capitale Mondiale du Web ».

GS Mag : Quel est votre message à nos lecteurs ?

Alain Mille : C’est à Lyon, Capitale Mondiale du Web du 16 au 20 avril, que nous vous invitons à rejoindre la communauté des acteurs du web pour y découvrir et y construire votre futur web.


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