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5 méthodes pour rendre la ville plus intelligente grâce au cloud

janvier 2018 par Patrick LEBRETON

Si le concept de ville intelligente semble prometteur depuis quelques
années déjà, il n’est devenu une réalité que récemment. En effet, nous
disposons désormais de la connectivité réseau et des infrastructures de
stockage et de calcul nécessaires pour maximiser le potentiel de ce concept qui
est prometteur tant pour les collectivités que pour les citoyens qui verront ainsi
leur quotidien facilité par les villes connectées.

Amazon Web Services présente 5 méthodes pour rendre la ville plus intelligente grâce au cloud, pour voir se développer des villes plus efficaces et collaboratives.

1. Le cloud permet de libérer pleinement le potentiel de la ville connectée

Une plateforme (ou « backend ») cloud robuste est essentielle pour
permettre aux villes d’être à la fois intelligentes et collaboratives. En
d’autres termes, le recours au cloud rend possible la mise en œuvre d’une ville
intelligente. Cela est d’autant plus vrai que les villes génèrent des pétabytes
de données en seulement un mois.

L’ensemble de ces informations devant être
stocké de façon sécurisée, la scalabilité du Cloud évite
de devoir augmenter en permanence la capacité de stockage pour faire face à
l’afflux croissant de données. L’autre élément essentiel est la puissance
du Cloud qui est capable d’analyser en quasi temps réel d’innombrables
ensembles de données portant sur l’environnement d’une ville pour améliorer les
conditions de vie de ses habitants.

La ville de Chicago est un bel
exemple puisqu’elle a été l’une des premières villes à installer des
capteurs sur tout son territoire pour mesurer en permanence la qualité de
l’air, l’intensité lumineuse, le volume sonore, la chaleur, les précipitations,
le vent et la circulation. Les données issues de ces capteurs sont stockées
dans le Cloud, où elles sont analysées afin de trouver des moyens d’améliorer
la vie de ses habitants. Les ensembles de données recueillis à Chicago sont
alors rendus publics dans le cloud afin de permettre aux chercheurs, aux
développeurs et aux entrepreneurs d’identifier des méthodes innovantes d’analyse
de ces données.

Pour les municipalités qui envisagent la mise en place d’une
ville intelligente, un scénario type s’appuyant sur l’Internet des objets (IoT)
impliquera de déployer de nombreux capteurs et sondes
connectés à travers la ville pour recueillir des informations. L’inconvénient
de cette approche est qu’elle peut nécessiter des investissements considérables
afin de se doter des capteurs dédiés. Les mairies devraient donc être plutôt
encouragées à envisager d’autres options pour mettre en œuvre une ville
intelligente.

2. Exploiter les ressources existantes

L’une des options possibles consiste à exploiter les
capteurs dont les villes disposent déjà. Prenons l’exemple concret d’un parking
intelligent, où les conducteurs pourraient utiliser une application mobile afin
de visualiser les places de stationnement disponibles à proximité lorsqu’ils
circulent en ville.

EYSA, une société espagnole spécialisée dans les
solutions de mobilité intégrées, a ainsi développé ParkXplorer, une plateforme
de mobilité pour ville intelligente qui permet de gérer les places de
stationnement en surface à l’échelle de la ville, offrant des solutions
innovantes et performantes dans le domaine de la mobilité urbaine.
L’application tire parti du cloud pour connecter des parcmètres, des
smartphones, des capteurs de stationnement et des PDA de contrôleurs de
parking, parmi d’autres dispositifs formant l’écosystème de stationnement.
L’objectif est d’apporter des services de stationnement améliorés et simplifiés
aux habitants de 60 villes d’Espagne, qui comptent une population
d’environ 4 millions d’habitants et gèrent plus de 150 000 places
de stationnement.

ParkXplorer utilise des technologies Big
Data pour collecter, intégrer et traiter les informations générées par tous ces
éléments au sein de l’écosystème et apporter des feedbacks utiles en temps
réel, afin de maximiser la gestion des ressources et d’optimiser le travail
administratif. Cette solution a été développée dans le cloud AWS, offrant ainsi
à la plateforme la flexibilité et l’évolutivité nécessaires afin de réagir
automatiquement aux variations de l’activité. Grâce au cloud, ParkXplorer est
capable de rendre une tâche quotidienne telle que le stationnement plus facile,
rapide et efficace.

3. Des informations tirées de sources illimitées

Un autre moyen de tirer parti de l’infrastructure
existante consiste à fixer un capteur abordable à faible consommation à un bus
ou à un réverbère, par exemple, de manière à le transformer en un véritable
dispositif de collecte d’informations. Dans une grande ville comme Londres, des
bus équipés de capteurs permettraient de parcourir la ville tout en collectant des
données sur la circulation, les niveaux de CO2, la température et le bruit.
Grâce à la puissance d’analyse du cloud, ces informations peuvent ensuite être
extrapolées et analysées afin de déterminer les endroits où des bouchons ou
accidents peuvent se produire, ou bien ceux où les niveaux de pollution
dépassent les seuils autorisés, de façon à pouvoir avertir les habitants via
une application mobile. Les villes sont souvent décrites comme des entités
vivantes et l’utilisation de tels outils permettrait de les radiographier en
temps réel. Plus généralement, les transports en commun terrestres, qui
transportent des millions de personnes chaque jour, pourraient être utilisés de
façon similaire en recueillant des informations sur les flux de circulation et
d’autres données pendant des heures particulières de la journée ou de jours
spécifiques de la semaine.

4. L’innovation externalisée

Installer des capteurs n’est pas le seul moyen possible pour
utiliser le cloud dans le but de favoriser l’émergence d’une ville plus
intelligente et collaborative. Cet objectif peut également être atteint en
publiant des ensembles de données en « open source ». Pour reprendre
l’exemple de la ville de Chicago, celle-ci publie des tableurs Excel indiquant
le programme de nettoyage des rues, en précisant la date, la description de
l’activité et les coordonnées GPS des rues. À Chicago, les voitures garées dans
ces rues les jours indiqués sont remorquées et leurs propriétaires se voient
imposer une amende. Des développeurs indépendants ont alors utilisé cet
ensemble de données pour imaginer une application qui permet aux utilisateurs
de savoir précisément quand une rue sera nettoyée et de recevoir une alerte
email s’ils habitent ou travaillent dans la zone concernée.

L’un des principaux avantages du partage des ensembles
des données est la possibilité offerte à des développeurs individuels et à des
petites
entreprises de concevoir leurs propres applications. Celles-ci peuvent ensuite
être vendues à un prix abordable ou apporter un revenu à leurs concepteurs grâce
à la monétisation publicitaire. Tout un écosystème d’applications peut ainsi se
développer et favoriser une innovation continue. Nous assistons déjà dans plusieurs
villes à un tel phénomène, où le cloud devient source d’innovation.

La municipalité de Peterborough au Royaume-Uni en est un
bon exemple. La mairie a installé des stations météorologiques dans différentes
écoles à travers la ville. Ces capteurs sont utilisés simultanément pour
surveiller l’activité météorologique et climatique. Les données issues de ces
installations peuvent notamment être utilisées dans le cadre des programmes
pédagogiques dans des domaines tels que la science, la technologie, les études
sociales et comportementales, favorisant ainsi un apprentissage concret à
partir de données en quasi-temps réel.

La municipalité a également compris qu’elle pouvait
remédier à son manque de développeurs internes en mettant à disposition en open
source les données issues de ces stations météorologiques, et en permettant à
des développeurs de les exploiter. Un tel partage d’ensembles de données présente
un potentiel intéressant. Par exemple, en croisant des données provenant de
stations météorologiques et des données sur les hospitalisations, une ville
pourrait ainsi déterminer si une baisse de température en dessous d’un certain
seuil était corrélée à une augmentation des admissions à l’hôpital lors d’une
période spécifique de l’année, et mettre en place les mesures préventives
nécessaires.

5. Les habitants deviennent des développeurs d’applications grâce à l’open data

Une ville réellement intelligente est une ville
collaborative qui ne se contente pas de s’équiper de capteurs et d’accumuler
des données, mais qui s’appuie aussi sur des citoyens investis dans la collecte
des données, afin d’étoffer un système utile à tous.

La ville intelligente et le cloud sont faits l’un pour l’autre car de
même que la ville s’adapte aux besoins de ses habitants, le cloud est lui aussi
capable de s’adapter rapidement à l’évolution des besoins de ses utilisateurs.
Les
gouvernements et les municipalités ne doivent pas penser que la « ville
intelligente » se résume au simple déploiement de capteurs et de sondes
visant à collecter des données. Il leur faut au contraire se pencher sur
l’infrastructure existante et trouver des façons nouvelles de l’exploiter dans
le but de recueillir des informations pour mieux servir les citoyens.

Ces villes doivent également miser sur l’ « open source » pour amplifier l’innovation et les recherches faites directement par les citoyens en utilisant les données collectées. Ces données peuvent ensuite être analysées en utilisant des technologies cloud sécurisées comme AWS. Une démarche qui permettra de concrétiser le concept de la ville intelligente au service des habitants !


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