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Technologies d’entreprise : quelles innovations pour quels secteurs ?

mars 2018 par Thomas Bioud, Regional Head of Sales chez Unit4

Pour faire face au monde du Xaas et l’économie de services axée sur la consommation plutôt que sur la possession d’actifs, les entreprises changent leur manière de fonctionner. Les technologies fournisseur et client utilisées dans les entreprises, comme des bots, des assistants digitaux, de l’IoT, de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique, permettent de maximiser la productivité de leurs équipes et soutenir leurs initiatives de service client. En parallèle, ces organisations devront s’adapter aux technologies révolutionnaires de l’économie de partage et des réseaux P2P, tout en faisant évoluer leurs processus transactionnels en conséquence, par exemple grâce à la blockchain ou à d’autres innovations qui pourraient bientôt voir le jour.

Logiciels 100 % cloud, mobilité et IoT

Le cloud, la mobilité et l’IoT s’imposent comme les technologies disruptives du moment. Avec les millenials friands de cloud et de mobilité qui sont arrivés sur le marché de l’emploi, les derniers obstacles freinant l’adoption de ces technologies disparaissent. Bientôt, les systèmes -as-a-Service cloud compatibles avec tous les appareils seront le modèle de commercialisation par défaut.

En France, l’enseignement supérieur en est un excellent exemple. Chaque année, de plus en plus d’élèves accèdent à leurs données en ligne. La digitalisation et le passage vers le cloud permettent de mettre l’étudiant au cœur des processus, lui donner l’accès à ses cours et notes et même le laisser gérer son parcours de formation. L’enseignement supérieur est un domaine où le basculement vers le cloud s’est opéré très clairement en 2017 et se poursuit aujourd’hui.

Le SaaS et des places de marché

L’ère des grosses applications multifonctions touche à sa fin, en laissant leur place à des micro-services intercompatibles. Ces micro-services devront être proposés via des écosystèmes digitaux et des places de marché, à la manière d’un App Store que les clients pourront intégrer à leurs propres places de marchés pour permettre aux utilisateurs de choisir de nouvelles applications.

Ainsi, le recours aux nouvelles technologies se démocratise, en permettant aux PME de souscrire à des solutions rapidement disponibles qui constituent pour elles un nouveau levier de croissance. D’un autre côté, les sociétés de service et d’autres structures basées sur les « knowledge workers » misent de plus en plus sur l’automatisation et l’uniformisation des processus. Dans leur monde mouvementé par les achats et fusions, l’uniformisation des outils des différentes entités est un chantier qui prendra de l’ampleur en 2018.

Intelligence artificielle

L’intelligence artificielle (IA) a fait son entrée dans le monde de l’entreprise avec les chatbots intelligents. Microsoft et Google cherchent actuellement à intégrer l’IA à leurs applications pour aider leurs équipes à travailler plus efficacement. Parallèlement, l’analyse prédictive porte déjà ses fruits en offrant des niveaux d’automatisation sans précédent qui rationalisent les processus utilisateurs et améliorent l’efficacité. Dans le secteur commercial et marketing, ces technologies permettront aux responsables et aux équipes de vente de passer moins de temps à prospecter, à trier et à enregistrer les données pour se concentrer sur les activités plus « humaines » à valeur ajoutée.

Cet avenir distant pour certains est une réalité pour d’autres, mais il convient de noter que les assistants digitaux développés aujourd’hui sont encore très limités dans leurs fonctionnalités. Pour évoluer, ils doivent apprendre. Grâce à l’apprentissage automatique et aux technologies d’analyse utilisés au quotidien, ils pourront enrichir leurs connaissances et devenir bien plus utiles au cours des prochaines années.

Data as a Service (DaaS)

Face à l’adoption généralisée des modèles SaaS et aux volumes croissants de données stockées dans le cloud, les modèles de tarification par transaction/utilisateur seront délaissés au profit des systèmes capables de tenir compte de l’augmentation de la valeur ajoutée. L’entreprise est-elle aussi performante que ses concurrents ? La valeur perçue correspond-elle à la valeur réelle ? Au cours des prochaines années, les modèles DaaS permettront aux entreprises de mieux comprendre leurs processus et de prendre des décisions stratégiques plus éclairées.

Ces évolutions ont une application intéressante dans le secteur des organismes caritatives à but non lucratif. Alors que les dons ont baissé de 4 % en 2016, ceux-ci doivent s’assurer de pouvoir apporter à leurs donateurs un maximum de transparence. La gestion des données dans ce secteur permet par exemple de préciser quel pourcentage du don va aller directement aux bénéficiaires ou de réaliser des rapports plus détaillés.

Sécurité

Suite aux attaques Petya et WannaCry, la sécurité (et la confidentialité, n’oublions pas le RGPD) est plus importante que jamais. Alors que le cloud est de plus en plus sûr et que de nouvelles réglementations sur la cybersécurité voient le jour, l’idée reçue selon laquelle les systèmes sur site sont plus sécurisés que le cloud n’a plus lieu d’être. Les systèmes de sécurité proposés dans le cloud sont bien plus avancés et proposent généralement des fonctionnalités software-defined faciles à déployer et à gérer. Les développeurs SaaS ont véritablement révolutionné les principes et implémentent aujourd’hui la sécurité sous forme de code pour permettre de détecter et d’identifier les menaces tout en protégeant les systèmes et en facilitant la reprise après les incidents.

En France, dans ce mouvement de transformation numérique il y a des secteurs plus frileux que d’autres : les banques et les assurances. Prises au piège par leurs systèmes très anciens ainsi que des procédures de modernisation lourdes, elles avancent vers le cloud à leur rythme, moins assurées que celles d’autres secteurs. Les questions de sécurité et de confidentialité de données (dont le secret bancaire), couplées à de nouvelles exigences réglementaires qu’apporte le RGPD, les obligent à être particulièrement vigilantes. Leur transformation est cependant visible et en progrès continu depuis plusieurs années.

Aller au-delà de nos habitudes

Malgré nos réticences culturelles, l’évolution numérique des entreprises progresse en France. Plus prudents en matière de la protection de la vie privée que nos voisins de Londres ou de Berlin, nous devons aller au-delà de nos inquiétudes pour adopter une mentalité orientée business à l’anglo-saxonne et tirer le profit des solutions modernes et sûres qu’apportent les nouvelles technologies. Notre mentalité cartésienne nous permettra certainement de rattraper le retard par rapport aux pays du Nord, faisons chacun le maximum pour que cela arrive rapidement !


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