Stephen Philip et Thierry Guenoun

GS Mag : Pouvez-vous nous présenter Aerohive ?

Stephen Philip : Aerohive a été créée, aux Etats-Unis, il y a deux ans à l’initiative d’anciens collaborateurs de NetScreen/Juniper. Nous sommes partis du constat que l’architecture du wireless allait changer en profondeur du fait des besoins de disponibilité et de mobilité. Ainsi, les entreprises allaient avoir besoin de plus de points d’accès. Nous avons donc conçu une architecture calquée sur le modèle des réseaux câblés et basée entre autre sur la norme 802.11n. Cette norme permet de bénéficier de débit et de résilience quasi identique à ceux des réseaux câblés. Aujourd’hui, on reproche souvent au réseau sans fil d’être sujet aux problèmes de vitesse, de management et de sécurité. Sans compter que la centralisation pose des problèmes de résilience. Nous avons donc opté pour une technologie de contrôle distribué des points d’accès à l’image d’une ruche d’où la dénomination de notre société (« hive » signifie ruche en anglais). Ainsi, nos points d’accès intègrent un firewall statefull, une protection contre les DoS, un NAC en partenariat avec Juniper et Microsoft. Il bénéficie aussi d’un système de TMP Encryption, un QoS donc une solution qui allie résilience et sécurité. Nous combinons le standard 802.1x et le 802.11n afin de bénéficier des atouts de chacun en matière de transport et de sécurité.

GS Mag : Comment vous différenciez-vous de vos concurrents ?

Stephen Philip : Notre principal facteur de différenciation est notre architecture en « ruche » qui permet de réduire les coûts car nous n’avons pas besoin de déployer de contrôleurs. Ainsi, nous supprimons les coûts de ces équipements. De plus, notre stratégie de prix est d’appliquer uniquement des prix fixes pour les équipements et la maintenance. Les utilisateurs n’ont donc pas à leur charge des coûts de licences par utilisateur. En effet, nous avons intégré dans nos Accès Point (AP) de l’authentification, de la QoS, un firewall… Ceci nous permet donc de réduire les coûts tout en améliorant la sécurité car elle positionnée au plus près des utilisateurs.
Par ailleurs, grâce à la norme 802.11n nous pouvons proposer des débits de 300 mégabits radio au lieu de 54 mégabits. De plus, nos solutions peuvent être déployé sur les réseaux existants.
Nos AP fonctionnent avec des puces Cavium et Athenos (DFSII) qui sont des spécialistes des réseaux sans fil. Elles offrent des débits de 100 mégabits qui peuvent atteindre jusqu’à 200 mégabits par le doublement des câbles.
Enfin, notre architecture en « ruche » offre une continuité de service permanente même si un équipement tombe en panne (solution mesh).

GS Mag : On reproche généralement à la norme 802.11n d’être consommatrice d’énergie, avez-vous remédié à ce problème ?

Stephen Philip : Tout à fait ! Nous proposons une gestion dynamique et automatique de l’énergie. Ceci permet aussi de limiter l’émission des fréquences et donc de pouvoir interdire la sortie de signaux à l’extérieur de l’entreprise si besoin.

GS Mag : Quelles est votre stratégie pour le marché européen ?

Stephen Philip : Durant la première année de notre création, nous nous étions concentrés sur notre marché domestique. Depuis quelques mois, nous avons attaqué le marché européen. Nous travaillons avec un Distributeur à Valeur Ajoutée par pays. Ainsi en France, nous sommes distribués par IP Vista. Thierry Guenoun, notre Regional Sales Director Southern Europe a en charge le développement du marché français et du sud de l’Europe.