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Sécurité informatique en 2030 : la composante humaine reste la seule constante

janvier 2013 par Magnus Kalkuhl, Senior Virus Analyst chez Kaspersky

Quel sera l’impact à long terme de ces développements technologiques sur notre vie quotidienne ? De toute évidence, celui qui veut se risquer à prédire le paysage de la sécurité informatique en 2030 doit se livrer également à des prévisions sur la sécurité et la société en général.

Demain : 3D démocratisée et ordinateurs surpuissants

Il est plus que probable que les périphériques à réalité augmentée, telles que les lunettes équipées de caméra, vont remplacer les très célèbres smartphones. Et les vidéos les plus populaires de demain sur YouTube™ seront des clips en 3D réalisés par votre voisin avec un nombre illimité d’angles de vue et un champ de vision réglable. Des univers virtuels seront créés à l’aide de puissants systèmes informatiques répartis entre plusieurs villes, en partie dans les caves de grands immeubles afin de réduire au maximum la longueur des voies de transmission.

Tout ceci requiert des ordinateurs d’une puissance considérable. La règle d’or est la suivante : plus les transistors d’un processeur sont petits, plus la vitesse augmente. A l’heure actuelle, la puissance de traitement des ordinateurs double tous les 18 mois, alors que leur prix reste identique. Cela signifie que dans 18 ans, les ordinateurs seraient 4 000 fois plus rapides que ceux utilisés actuellement. En théorie, les ordinateurs de particuliers pourraient alors être plus puissant que Watson, le superordinateur développé par IBM, et seraient vendus à un prix comparable à celui d’un ordinateur portable d’aujourd’hui.

Le revers d’une hyper-connexion et d’une robotisation de la société

Une chose est sûre : les outils de dissimulation de l’activité, les chevaux de Troie et les attaques de phishing demeureront un problème de taille au cours des années à venir. Ces attaques viseront davantage les serveurs que les périphériques et ceci pour deux raisons : un univers informatique complexe augmentera la vulnérabilité et la majorité des données auront été transférées dans le Cloud.

Les virus informatiques de demain sont à craindre car leurs conséquences seront multiples et de différentes formes. La première est financière car les pertes générées se chiffreront en plusieurs millions de dollars. La deuxième est la militarisation continue du cyberespace. Cela va engendrer l’émergence d’une multitude d’auteurs professionnels de programmes malveillants au fur et à mesure de la légitimation et de l’appui par certains Etats dans la création de chevaux de Troie et de l’organisation d’attaques via Internet. En 2010, la détection de Stuxnet, un ver de sabotage, a confirmé l’application politique que pouvait avoir un programme malveillant.

Enfin, il y aura des conséquences éthiques : il faudra veiller à ne pas glisser dans un monde à la « Big Brother ». En effet, dans un futur proche, la société et les citoyens se surveilleront encore plus : avec les futures lunettes à réalité augmentée, des millions de personnes marcheront avec des caméras activées en permanence et filmeront constamment leur environnement. Il est donc facile d’imaginer ce qu’il en sera dans deux décennies. Il faudra alors voir de quelle manière il sera possible de maintenir un équilibre entre vie privée et technologie.

Une histoire de bon sens

L’avenir réserve des opportunités passionnantes à l’humanité mais présente également beaucoup de risques et pointe les faiblesses humaines. Magnus Kalkuhl conclue « Quand on me demande dans un entretien quelle est la meilleure manière de se protéger des menaces sur Internet, j’insiste toujours sur l’importance du bon sens, en plus des solutions techniques. Et si le bon sens nous abandonne, on peut uniquement espérer que les ordinateurs, eux, ne perdront pas la tête. »


Pour retrouver l’intégralité de l’article de Magnus Kalkuhl Senior Virus Analyst chez Kaspersky Lab, rendez-vous sur : http://www.viruslist.com/fr/viruses/analysis?pubid=200676303


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