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Rapport McAfee Labs d’Intel Security : seuls 42 % des professionnels de la sécurité partagent des renseignements sur les cyber-menaces

mars 2016 par Marc Jacob

Le rapport McAfee Labs Threats Report : March 2016 révèle les résultats de l’étude d’Intel Security sur l’adoption du partage des renseignements sur les cyber-menaces dans les entreprises. Le rapport passe également à la loupe les outils d’administration à distance (RAT) Adwind et détaille la progression des malwares, notamment celle des ransomwares et des malwares mobiles, au 4ème trimestre 2015.

Partage des renseignements sur les menaces en entreprise
En 2015, Intel Security a mené une enquête auprès de 500 professionnels de la sécurité en Europe, en Amérique du Nord et en région Asie-Pacifique, pour évaluer la sensibilisation des entreprises au partage des renseignements sur les menaces. Bien que les résultats de l’étude mettent en évidence l’intérêt des entreprises à la nouvelle tendance dans le domaine de la cybersécurité, l’enquête pointe du doigt les obstacles à l’adoption plus large :
 Adoption et la valeur perçue. Sur les 42 % des professionnels qui partagent des renseignements sur les menaces, 97 % estiment que cette pratique leur a permis de mieux protéger leur entreprise.
 Renseignements spécifiques au secteur. Avec une quasi-unanimité, 91 % des professionnels consultés s’intéressent à des renseignements sur les cyber-menaces, et notamment sur les menaces spécifiques à leur secteur. L’étude souligne que le secteur des services financiers et les opérateurs d’importance vitale (OIV) pourraient bénéficier le plus du partage des renseignements spécifiques, vu la grande spécialisation des menaces dans ces deux secteurs critiques.
 Volonté de partager. 63 % des professionnels consultés déclarent qu’ils pourraient apporter également les données dont ils disposent à condition que le partage se fasse sur un système privé et sécurisé.
 Types de données à partager. Les données les plus susceptibles d’être partagées concernent le comportement des malwares (72 %), la réputation des URL (58 %), la réputation d’adresses IP externes (54 %), la réputation de certificats (43 %) et la réputation de fichiers (37 %)
 Les obstacles au partage des renseignements sur les menaces. Au sein des entreprises qui n’ont pas adopté la pratique du partage des renseignements, les professionnels citent la politique de l’entreprise (54 %) ou encore les réglementations du secteur (24 %) comme obstacles principaux. Presqu’un quart de répondants (24%) se disent intéressés par les possibilités offertes par le partage des renseignements mais soulignent le manque de connaissances nécessaires sur le sujet. Plus d’un répondant sur cinq (21 %) craint que les informations partagées puissent permettre d’identifier l’entreprise, voire les individus qui partagent les renseignements. Ces témoignages suggèrent un manque d’expérience sur les diverses options possibles d’intégration du partage de renseignements sur les menaces, ainsi qu’un manque de compréhension sur les implications légales du partage des informations.

« Le partage des renseignements sur les menaces pourrait devenir un facteur important pour permettre aux spécialistes de cybersécurité de prendre une longueur d’avance sur les cybercriminels », déclare Vincent Weafer, vice-président du groupe McAfee Labs d’Intel Security. « Mais afin que les entreprises puissent exploiter tout le potentiel de la cyber intelligence, elle doit surmonter les obstacles tels que la politique d’entreprise, les restrictions réglementaires, les risques juridiques et le manque de connaissance sur son implémentation. »

Les outils d’administration à distance (RAT) Adwind

Le rapport trimestriel d’Intel Security inspecte également l’outil d’administration à distance (RAT) Adwind (un cheval de Troie de type « backdoor » en Java), qui cible diverses plates-formes compatibles avec les fichiers Java. En général, le RAT Adwind est propagé via des campagnes de spam qui utilisent des pièces jointes truffées de malwares, des pages web compromis et des téléchargements indésirables. Le rapport de McAfee Labs met en évidence une augmentation très rapide (426 %) du nombre d’exemples de fichiers .jar identifiés par ses chercheurs en tant qu’Adwin, passant de 1.388 au 1er trimestre 2015 à 7.295 au 4ème trimestre.

Après trois trimestres de recul, le nombre total de nouveaux exemples de malwares a repris sa progression au 4ème trimestre.

 Les malwares rebondissent. 42 millions de nouvelles signatures malveillantes ont été découvertes, soit 10 % de plus qu’au 3ème trimestre, et le deuxième record enregistré par McAfee Labs. Cette croissance au 4ème trimestre résulte en partie de celle des malwares mobiles, avec 2,3 millions de nouveaux exemples, soit 1 million de plus qu’au 3ème trimestre.
 Le ransomware reprend sa progression. Après un léger ralentissement en milieu d’année, le nouveau ransomware a repris une croissance rapide, avec une augmentation de 26 % au 4ème trimestre 2015. Les codes de ransomware en open source et le Ransomware-as-a-Service continuent de simplifier le lancement des attaques, les campagnes Teslacrypt et CryptoWall 3 continuent de progresser, et les campagnes de ransomware continuent d’être lucratives. Une analyse de CryptoWall 3 conduite en octobre 2015 a mis en évidence l’échelle financière de ces attaques : les chercheurs de McAfee Labs ont montré qu’une seule de ces campagnes a extorqué 325 millions de dollars aux victimes.
 Le malware mobile décolle. Le 4ème trimestre 2015 a vu une augmentation de 72 % des nouveaux exemples de malwares mobiles, dont la production semble avoir été plus rapide.
 Les rootkits en chute libre. Le nombre d’exemples de nouveaux rootkits a fortement chuté au 4ème trimestre, poursuivant une tendance de longue date pour ce type d’attaque. Ce déclin a débuté au 3ème trimestre 2011, et McAfee Labs l’attribue en partie à l’adoption de processeurs Intel® 64 bits ainsi que de Microsoft Windows 64 bits, dont des fonctions comme Kernel Patch Protection et Secure Boot améliorent la protection contre des menaces telles que les rootkits.
 Les binaires malveillants signés sont sur le déclin. Le nombre de nouveaux binaires malveillants a diminué chaque trimestre au cours de l’an passé, le 4ème trimestre 2015 atteignant le plus bas niveau depuis le 2ème trimestre 2013. McAfee Labs estime que ce déclin découle en partie du fait que les certificats plus anciens, notablement présents sur le marché noir, expirent ou sont révoqués car les entreprises passent à des fonctions de hachage plus fortes. En outre, des méthodes comme Smart Screen (qui fait partie de Microsoft Internet Explorer mais s’étend à d’autres parties de Windows) représentent des tests complémentaires de confiance, qui pourraient rendre la signature de binaires malveillants moins rentable pour les auteurs de malwares.


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