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Progression de la fraude en entreprise en France du fait de l’explosion de la cybercriminalité

mars 2016 par PwC

La spécificité des entreprises françaises en matière de fraudes s’amplifie. C’est ce que révèle la 8ème édition de l’étude PwC sur la fraude en entreprise, intitulée « Global Economic Crime Survey 2016 ». En effet, les entreprises de l’hexagone sont de plus en plus victimes de fraudes, le taux de 68% atteint cette année est en progression de 13 points par rapport à l’étude PwC parue en 2014, soit un taux largement supérieur à celui constaté au niveau mondial (36%). Cette hausse s’explique principalement par l’explosion de la cybercriminalité.

Une spécificité hexagonale : des entreprises françaises davantage touchées avec une propagation du phénomène aux entreprises de taille moyenne

Bien que stable au niveau mondial (36% en 2016 contre 37% en 2014), le taux de fraude constaté en France a plus que doublé en 7 ans : 68% des entreprises françaises ayant déclaré avoir été victimes d’une fraude au cours des 24 derniers mois, contre 55% en 2014, 46% en 2011 et 29% en 2009.

Si cette progression constante de la fraude en France concerne les entreprises de toute taille, on observe en 2016 un doublement des fraudes identifiées au sein des entreprises de plus petite taille, comptant moins de 100 salariés. En France, plus de 2 entreprises de moins de 100 employés sur 5 (43%) déclarent être victimes de fraudes, soit deux fois plus qu’au niveau mondial et qu’en Europe de l’Ouest. Ce chiffre est en augmentation de 14 points par rapport à l’étude PwC de 2014.

Cette spécificité française se traduit aussi dans les perspectives d’évolution envisagées par les entreprises. Alors que dans le monde les entreprises prévoient une certaine stabilité du risque de fraude, les entreprises françaises sont plus pessimistes, prévoyant au cours des 24 prochains mois une très forte hausse de la cybercriminalité et de la fraude aux achats.

En effet, parmi les cinq grands types de fraudes répertoriés, la cybercriminalité apparaît comme le risque majeur à l’avenir en France : 73% des dirigeants français anticipent une augmentation du risque de cybercriminalité, contre seulement 34% au niveau mondial où la 1ère menace anticipée reste le détournement d’actifs.

En ce qui concerne les fraudes reportées en 2016, l’étude PwC montre qu’en France la menace continue de venir principalement du détournement d’actifs au sens large même si ce type de fraude recule (56% en 2016 contre 61% en 2014), de plus en plus talonné par la cybercriminalité qui a presque doublé (53% en 2016 contre 28% en 2014), suivi de loin par la fraude aux achats, en légère augmentation (25% en 2016 contre 21% en 2014), et enfin, la fraude comptable qui accuse un recul de 9 points entre 2016 et 2014 (13% en 2016 contre 22% en 2014).

Par ailleurs, la délinquance astucieuse dans laquelle nous trouvons la fraude au Président, s’intercale dans ce classement à la 4ème place avec un quasi doublement des cas reportés (18% en 2016 contre 10% en 2014), ce qui s’explique par la diversification des modes opératoires mis en œuvre.

Focus sur la cybercriminalité : un risque de plus en plus craint, de plus en plus appréhendé mais qui ne se traduit pas encore de manière systématique par des plans de réponse opérationnels aux incidents de cybersécurité

Si deux tiers des dirigeants estiment que l’ensemble des menaces qui pèsent sur les entreprises ont fortement augmenté depuis 3 ans, la cybercriminalité se démarque particulièrement en passant de 48% en 2014 à 61% en 2015 (cf. Baromètre d’opinion des dirigeants, PwC 2015). En France, il ressort de l’étude 2016 de PwC que 85% des entreprises ont perçu une augmentation significative de ce risque au cours des deux dernières années, contre 48% en 2014.

Jean-Louis Di Giovanni, Associé PwC du Département Litiges et Investigations, explique que « l’explosion du Big Data quels que soient les domaines, alliée à la digitalisation de l’activité économique et la multiplicité des supports numériques augmentent l’exposition des entreprises au risque de cyberattaque, d’où une plus grande prise en compte de ce risque par les dirigeants ».

La conséquence directe de ce phénomène est l’augmentation des demandes d’information spécifiques de la part des conseils d’administration et plus spécifiquement en France où la demande est de 64%, contre 43% dans le monde.

Jean-Louis Di Giovanni constate toutefois que, paradoxalement, « plus de la moitié des entreprises françaises n’ont pas encore de plan d’action 100% opérationnel pour répondre à une cyberattaque. Ce constat s’explique en raison d’une part, d’une moindre implication des cadres dirigeants français sur le sujet contrairement à ce qui se passe au niveau européen ou mondial et d’autre part, des difficultés des entreprises françaises à trouver des ressources compétentes sur le sujet ».


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