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Philippe Champin, Everial : la dématérialisation est un facteur de compétitivité en période de crise

mai 2009 par Emmanuelle Lamandé

Nommé Directeur du Département Numérique d’Everial en mars 2009, Philippe Champin fait le point sur l’activité de son département et le marché de l’archivage numérique. Pour lui, la dématérialisation est un facteur de productivité et de compétitivité, surtout en période de crise.

Global Security Mag : Depuis le mois de mars, vous êtes en charge du département numérique d’Everial, pouvez-vous nous présenter l’activité de cette entité ?

Philippe Champin : L’activité d’Everial s’articule autour de 4 BU :
 l’archivage physique
 l’audit et le conseil
 la gestion des fonds photographiques
 le département numérique.

Le département Numérique dont j’ai la charge propose différents services :
 La numérisation haute volumétrie pour l’ensemble de vos papiers et supports. L’entreprise cliente peut nous déléguer le processus de numérisation. Nous sommes capables de traiter plus de 200.000 pages par jour.
 Le coffre-fort électronique : nous travaillons en partenariat avec Cecurity.com sur cette offre ; Cecurity.com nous fournit le coffre-fort électronique. En tant que Tiers Archiveur, nous proposons l’hébergement de vos documents électroniques sur serveurs hébergés en mode ASP. Vous pouvez déposer dans ce coffre-fort électronique toutes vos informations importantes. Le coût varie selon le nombre d’informations déposées. Nous assurons un triple hébergement de ces informations (Data Center COLT, salles blanches à Rillieux et à Chartres). Pour ce qui est des certificats d’authentification, nous faisons appel à ChamberSign. Ce type d’offre intéresse tous les types d’entreprises (double électronique de la facture client avec gain immédiat en terme d’édition et d’archivage, données Comptables, données RH).
 La GED et le portail documentaire, notamment à travers notre solution Oxiged. C’est une offre de numérisation et d’archivage en mode ASP basée sur Microsoft Sharepoint permettant de gérer de façon globale l’ensemble des documents électroniques et physiques. La 3ème version d’Oxiged est disponible depuis un mois. Parmi les nouveautés, elle comprend une borne de numérisation plus performante, un portail documentaire dotés de plans de classement types et de système de workflow paramétrables. C’est une solution en mode ASP, tarifée en fonction du volume d’information archivé. Nous proposons également une passerelle entre l’offre Oxiged et le coffre-fort électronique.

GS Mag : Pourquoi avoir choisi Cecurity.com et ChamberSign ?

Philippe Champin : Cecurity.com est un éditeur français reconnu sur le marché des CFE (Coffres Forts Electroniques) depuis plus de 5 ans. Le partenariat est à la fois technologique, marketing et commercial, et nous faisons partie des mêmes associations. ChamberSign, de son côté, travaille avec plus de 110 chambres de commerce et d’industrie. Cet aspect est très important puisque chacun doit pouvoir retirer son certificat facilement quelque soit l’endroit où il se trouve.

GS Mag : Quel état des lieux faites-vous du marché de l’archivage numérique ?

Philippe Champin : C’est un marché en évolution constante en terme de CA. La numérisation permet un meilleur partage de l’information et une plus grande réactivité. La dématérialisation est un facteur de productivité et de compétitivité, surtout en période de crise. Elle permet aux entreprises de traiter plus d’affaires que ses concurrents puisque les délais de traitement sont plus courts.

GS Mag : Le développement de votre offre d’archivage numérique ne risque-t-il pas de contrebalancer celui de l’archivage physique ?

Philippe Champin : Non, car il existe une réelle synergie et complémentarité entre les offres numériques et physiques, qui ont toujours leurs arguments. Il n’y a donc pas de concurrence entre les deux.

Sur le marché français, on observe un déficit d’informations sur ce que l’on sait faire, doit faire, …, par rapport aux différentes réglementations existantes. Les entreprises ne savent pas dans l’ensemble quels sont les documents qu’elles peuvent dématérialiser. L’aspect réglementaire est véritablement méconnu. Un travail important reste à faire sur le sujet. Dans le cas de la facture Client, peu de sociétés connaissent, par exemple, la possibilité d’archiver un « double électronique » de la facture papier envoyée au client ; ainsi, il ne reste qu’un exemplaire à imprimer. Dans ce cas, il suffit de mettre le « double électronique » dans un Coffre Fort Electronique pour être en conformité avec l’administration fiscale.

GS Mag : Selon vous, quelles sont les initiatives à mettre en place pour pallier ce manque d’information ?

Philippe Champin : Pour ce faire, nous travaillons activement via différentes associations, telles que l’APROGED, la FNTC, ou PAGE. L’objectif est de communiquer et de vulgariser ces informations, car c’est un sujet qui concerne potentiellement toutes les entreprises. Technologiquement, nous avons les moyens pour répondre à l’ensemble de la problématique de la dématérialisation.

GS Mag : De quelle manière pouvez-vous certifier la pérennité des informations archivées pour une entreprise ?

Philippe Champin : Nous utilisons des formats de documents pérennes, normalisés. Notre offre de coffre-fort électronique assure également une maintenance évolutive, par rapport aux différentes technologies de sécurité et leur évolution. Le certificat d’authentification forte est valable 2 ans, il doit donc être renouvelée régulièrement et nous assurons ce type de prestation.

GS Mag : Quelles seront les prochaines étapes dans votre stratégie de développement ?

Philippe Champin : Nous allons faire une communication importante autour de notre offre de coffre-fort électronique. Le produit est d’ores et déjà opérationnel ; il nous reste à finaliser les aspects marketing et communication.

Nous mettrons également l’accent sur l’interaction entre nos différentes offres numériques. Nous devons être capables de montrer qu’elles sont reliées les unes aux autres et complémentaires. Nous répondons à une véritable problématique d’entreprise et nous souhaitons montrer que nous avons une approche globale par rapport à la gestion des flux de documents. Montrer la complémentarité entre l’archivage physique et numérique est également un objectif important. Pour ce qui est des parts d’activité du département numérique, nous visons une progression importante sur 2009 et espérons que les solutions Oxiged et de coffre-fort électronique soient diffusées en masse.


Agé de 46 ans et diplômé de CPE Lyon en tant qu’Ingénieur en physique électronique, Philippe Champin possède une expérience de plus de 15 ans dans le domaine de la GED. Depuis 1991, il a occupé successivement les postes de Directeur Technique adjoint et Directeur Technique chez Chemdata, puis de Directeur de l’Agence Sud-Est de Docubase depuis sa création où il avait en charge le développement de l’activité sur ce territoire.


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