GS Mag : Comment se porte Finjan Software en 2009 ?

Ophir Shalitin : En 2009, malgré la crise Finjan se porte plutôt bien. Nous avons actuellement 150 collaborateurs environ qui travaillent principalement en Israël, au Etats-Unis, en Europe et plus généralement dans toutes les régions du mondeoù nous avons des clients. Nous avons sortie récemment la version 9.2 de notre appliance « tout en un » qui intègre de nouvelles fonctionnalités parmi lesquelles une console de management centralisée . Nous remportons de plus en plus de succès auprès des grands comptes qui sont notre cœur de cible.

GS Mag : Quel est l’impact de la crise sur votre « business » ?

Ophir Shalitin : depuis le début de cette crise, nous remarquons que nos clients souhaitent bénéficier de plus de fonctionnalités pour un prix équivallent aux anciennes versions. Ainsi, les budgets de sécurité ne semblent pas être directement affectés par la crise. Il est vrai que les législations se renforcent dans tous les pays du monde, ce qui poussent les entreprises à s’équiper avec des solutions toujours plus efficaces. Sans compter que le nombre d’attaques s’accroît de façon exponentielle.

GS Mag : Justement, comment évoluent les menaces ?

Ophir Shalitin : L’avènement de nouvelles technologies ou de nouveaux modes de communication comme le Web 2.0, les réseaux sociaux, Twitter…. Amènent leurs lots de menaces. Ainsi, notre laboratoire de recherche sur les malware produit des rapports en temps réel sur les nouvelles vulnérabilités, les nouveaux modes d’attaques… Selon, nos renseignements, il semblerait que 75% à 90% des pages web auraient subi des actions malveillantes (rootkits, chevaux de Troie, spywares…). Face à ces attaques, tout le monde reconnait aujourd’hui que les technologies à base de signatures sont insuffisantes. Il est évident aussi que les pirates informatiques sont motivés par le gain. Ils ont mis au point des techniques de propagation de plus en plus rapide afin de se constituer des réseaux de machines zombies toujours plus nombreux. Ils mènent en parallèle des actions ciblées pour attaquer des entreprises afin de voler des informations sensibles.

Face à ces menaces les entreprises doivent être toujours plus productives, tout en minisant leurs « risques business » en particulier la fuite d’information. Dans le même temps, elles ont aussi des impératifs de réduction des coûts et de respect de l’environnement.

GS Mag : Quelle est la réponse de Finjan ?

Ophir Shalitin : Nous avons lancé cette année la version 9.2 de notre gamme d’appliance qui adresse les grosses PME, avec le NG 5100, et surtout les grands comptes avec le NG 8100 proposé sous forme de Blade. Cette gamme « tout en un » propose des fonctions de sécurisation du Web, des applications, un accélérateur de contenu, un contrôle du Web2.0 qui permet aussi d’améliorer la productivité des collaborateurs et des fonctions de DLP. Un de ces points forts est qu’elle bénéficie d’une console de management centralisée qui simplifie grandement la tâche des administrateurs. Il est ainsi possible de construire sa politique de sécurité par groupe d’utilisateurs mais aussi en fonction de chaque utilisateur. Elle offre aussi la possibilité d’éditer différents types de rapport en fonction des types de lecteurs susceptibles d’en avoir besoin. Elle est bien sûr scalable afin de suivre la croissance des besoins de nos clients.

GS Mag : Quels sont vos projets pour cette fin d’année ?

Ophir Shalitin : Nous avons lancé dans le courant du mois de juillet Secure Tweets (www.finjan.com/securetweets) qui est un outil gratuit pour vérifier les sites présents sur Twitter. Cet outil peut s’installer sur Firefox ou Internet Explorer. Nous avons lancé aussi notre blog où l’on trouve des commentaires sur les nouvelles menaces et vulnérabilités.

GS Mag : Comment se porte Finjan en France ?

Ophir Shalitin : Nous avons noté en 2009 une amélioration de notre chiffre d’affaires en France. Nous remarquons que ce marché est de plus en plus intéressé par nos solutions. Nous pensons qu’il est porteur d’un potentiel important. Il est vrai que l’action de notre représentant en France Yves Tennenbaum y est aussi pour beaucoup.