Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Microsoft Innovation Center : au cœur de l’innovation tunisienne

octobre 2008 par Emmanuelle Lamandé

Fruit du partenariat stratégique de Microsoft avec le gouvernement tunisien, le Microsoft Innovation Center (MIC) tunisien est un espace de collaboration dédié au soutien de la croissance du secteur logiciel, à la stimulation de l’innovation et au développement du capital intellectuel. Créé il y a un an et demi, le MIC est à la fois porteur d’initiatives pour les startups, les SSII, les universités et le gouvernement. Leila Charfi, Directrice du MIC, et Hafedh Yahmadi, Developer & Platform Advisor, Microsoft Tunisie, rencontrés à l’occasion des Med-IT Tunis, dressent un premier bilan de cette initiative.

Microsoft Innovation Center est une initiative lancée par Microsoft afin de développer l’économie locale, surtout dans les pays en voie de développement. Ces programmes citoyens permettent aux compétences d’être au goût des nouvelles technologies.

Le centre Tunisie a été créé il y a un an et demi avec l’accord du gouvernement tunisien. La Tunisie s’est engagée dans le software open source il y a 5 ans vers les technologies de pointe. Elle a choisi Microsoft à l’époque, suite à la visite de Steve Ballmer dans le pays. Depuis, Microsoft s’engage à promouvoir sa technologie dans l’écosystème tunisien, en lançant chaque année 10 startups et 10 SSII. Cette initiative vise à créer des emplois dans le domaine des TIC, développer des compétences et stimuler l’innovation. L’accent est mis sur l’aspect innovant des projets. « Il y a beaucoup de petites entreprises et d’idées innovantes. Néanmoins, elles ne pensent généralement pas à la pérennité de leurs projets. L’aspect innovation est primordial pour continuer à avancer » soulignent-ils.

Pour pallier ce manque, le MIC offre chaque année un parrainage à dix startups qui veulent réaliser des projets innovants et qui ont la capacité de créer des emplois. Cette initiative permet de suivre le développement des solutions de ces startups, de la phase de réalisation jusqu’à la mise en œuvre et la commercialisation de ses projets, c’est l’objectif du programme IMPRESS. Les projets les plus innovants retenus l’an passé étaient ceux de Bilog, IT24, Inspire, Linkconet, Netsystem, Sanabil, Power’s mind, Satec Offshore et Veicam.

De plus, le MIC aide l’écosystème tunisien et ses entreprises à acquérir des compétences IT. Dans le cadre du programme Industry Cluster, « nous les préparons aux technologies mais aussi au management. Généralement, les SSII ont des compétences technologiques, mais pas managériales pour lancer leur technologie et la faire connaître durablement. Le MIC prend en charge leur formation dans ses locaux. Le programme pour les entreprises comprend, entre autres, une année de formation, la gratuité des certifications et un feed back. Les entreprises peuvent bénéficier de nos locaux, accéder au Data Center du MIC, assister aux événements marketing de Microsoft et être mis en relation avec les partenaires de Microsoft, ainsi qu’avec les organismes de financement. L’objectif est effectivement d’assister ces entreprises avec un support financier ». Voici les entreprises sélectionnées en 2007 : Discovery, Progidec, Get Wireless, Vermeg, Oxia, Satec, Archimed, TelNet, ST2I, Picosoft.

Le MIC se trouve au sein du Pôle El Ghazela des Technologies de la Communication

Au niveau universitaire, l’aide du MIC se traduit par la mise en place de formations complémentaires sur le développement logiciel pour les enseignants et pour les étudiants, par l’enrichissement dans les programmes universitaires de certains cours de programmation par les technologies Microsoft, ainsi que l’aide au recrutement des élèves ingénieurs auprès de ses partenaires. Il s’agit du programme (Student to Business). « Les étudiants sont de futurs entrepreneurs. C’est pourquoi nous faisons le lien entre le monde de l’entreprise et les étudiants. Nous mettons en relation les étudiants pour des stages ou des emplois. L’université reste trop souvent théorique dans son approche, c’est pourquoi nous les rendons opérationnels ».

Le gouvernement tunisien bénéficie, quant à lui, d’une formation sur les codes source de Windows. Microsoft s’engage à organiser des workshops adressés aux directeurs régionaux tunisiens en charge des systèmes d’information, de la sécurité, de la business intelligence, de la gouvernance, … La formation sur la sécurité par le MIC fait partie de l’accord de partenariat.

« Les principaux objectifs de cette initiative sont de favoriser le développement local, de faciliter le business et de garder nos meilleurs éléments pour l’économie tunisienne. A travers un support local, cette initiative dynamise l’économie, aide à la création d’emplois, et développe les compétences ».

De nombreux acteurs s’inscrivent, d’ores et déjà, dans l’écosystème du MIC. Le gouvernement, tout d’abord, mais aussi les différents ministères, le pôle El Ghazala, la Fédération Nationale des TIC, les organismes publics. Au niveau de l’infrastructure, nos partenaires sont Cisco, HP et Tunisie Telecom. Trois organismes de financement soutiennent également le MIC : BFPME, Tuninvest et Alternative Capital Partners. Les établissements universitaires sont nombreux ; on retrouve notamment l’INSAT, SUP’COM, ESPRIT, ENSI, ISI Ariana, …

Leila Charfi, Directrice du MIC, en compagnie de M. El Hadj Gley, Ministre des Technologies de la communication, à l’occasion des Med-IT Tunis

Pour Raouf Laroussi, Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de la Technologie, certains nouveaux axes de collaboration pourraient être à développer : « le MIC devrait évoluer vers un grand atelier de regroupement de compétences tant au niveau de l’encadrement d’étudiants que dans celui du partenariat avec les industriels et de la recherche scientifique. On pourrait envisager dans quelques années une technopole dédiée à un partenariat Tunisie-Microsoft. Mais il faudrait d’abord dans les deux ou trois années à venir consolider les acquis de la première année et prouver que le MIC peut rapidement monter en puissance dans les différents axes où il s’est engagé ».

De nombreux projets en perspective pour une initiative porteuse d’avenir !


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants