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Marc Sabatier, fondateur de SterWen Consulting : La nécessité de lutter contre le blanchiment des capitaux, fait émerger et se professionnaliser un nouveau métier : l’analyse KYC

février 2010 par Marc Sabatier, fondateur de SterWen Consulting

Suite à la publication de la 3ème Directive, les obligations minimales de lutte contre le blanchiment se sont complexifiées : une ordonnance, plusieurs décrets et une demi-douzaine d’arrêtés ont été publiés. C’est un véritable imbroglio juridique pour les organismes assujettis. En conséquence le marché s’organise et on assiste à l’émergence et à la professionnalisation du métier d’analyste KYC (« Know Your Customer »).

Cette fonction, au départ logée dans les services administratifs, s’adresse aujourd’hui davantage à des profils spécialisés à l’image des pratiques que l’on observe dans les pays anglo-saxons. Les nouvelles dispositions autorisant les établissements assujettis à recourir à des tiers pour réaliser les diligences d’identification pourraient donner lieu à l’arrivée de prestataires de services spécialisés en KYC.

Les analystes KYC complètent les informations apportées par les commerciaux et procèdent à des recherches complémentaires selon le niveau de risque pressenti, en ayant recours à des outils spécifiques comme Factiva, Worldcheck, Bankers Almanach. Leur mission est d’identifier le bénéficiaire effectif lors d’un contrat, ce qui peut s’avérer un défi majeur lorsque l’entité assujettie se trouve confrontée à un enchevêtrement de sociétés, de dirigeants, de mandataires.

Les analystes KYC peuvent également disposer d’une délégation de décision d’entrée en relation pour les clients peu sensibles. En effet, les diligences de connaissance du client sont généralement sous la responsabilité des commerciaux puisqu’ils sont en première ligne face aux clients et sont donc les plus à même de les connaître. Néanmoins, au vu de la professionnalisation de cette fonction et pour simplifier les procédures d’entrée en relation, le service KYC doit pouvoir valider une entrée en relation dans l’hypothèse d’un client peu sensible et ce, dans l’optique d’accélérer le processus de contractualisation.

En parallèle, les établissements mettent en place des moyens informatiques permettant une industrialisation des aspects automatisables comme la récupération automatique des documents officiels ou encore la gestion électronique des documents dans un objectif de sécurisation et de traçabilité des processus. Cette automatisation permet aux établissements d’allouer des ressources humaines sur les tâches à valeur ajoutée telles que l’analyse de cas difficiles ou réellement suspects.

Si les nouvelles obligations semblent plus que chronophages, il convient de relativiser le risque de perte de productivité. Car si l’objectif initial est une mise en conformité permettant d’éviter des sanctions pénales et administratives, le fait de jouir d’un dispositif efficace assure la protection de l’image de l’entreprise et donc de la sécurisation de ses activités. Le rôle du KYC devient donc de plus en plus conséquent dans la mise en place de programme de lutte contre le blanchiment.


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