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Les entreprises européennes n’utilisant pas systématiquement les technologies numériques pourraient perdre 808 milliards de dollars

novembre 2016 par Cognizant

D’après une étude réalisée par Cognizant, en collaboration avec Roubini Global Economics, les entreprises européennes pourraient bénéficier largement de la valeur du numérique. Les entreprises interrogées soulignent en effet que le recours aux outils et technologies numériques au sein de leurs processus pourrait permettre d’accroître considérablement leur chiffre d’affaires à hauteur de 578 milliards de dollars, dont 198 milliards rien qu’en France, d’ici à 2018.

Pour les besoins de l’étude, intitulée The Work Ahead – Europe’s Digital Imperative, 800 hauts dirigeants du continent ont été interrogés. Cette enquête s’inscrit dans le cadre d’une étude plus large, menée au niveau international, dont l’objectif est de comprendre l’évolution de la nature du travail à l’ère numérique. Les résultats révèlent que s’ils veulent libérer un potentiel considérable de chiffre d’affaires et imposer l’Europe comme l’un des principaux acteurs du numérique sur la scène internationale, les chefs d’entreprise doivent se montrer davantage proactifs dans le rapprochement du monde réel et du monde virtuel.

Libérer des opportunités de chiffre d’affaires

Les cadres dirigeants admettent clairement que l’informatique nouvelle génération, notamment l’intelligence artificielle, le Big Data et la blockchain, permettra de renouveler les business models, les sources de revenus et les types de relations clients, tout en réduisant la structure des coûts. D’ailleurs, les personnes interrogées signalent une progression de 5 % du chiffre d’affaires généré par leurs investissements numériques à ce jour, soit une hausse de 150 milliards de dollars pour la seule année dernière. Elles prévoient également une augmentation de 8,4 % de l’impact sur le chiffre d’affaires total imputable aux technologies numériques en Europe d’ici à 2018.

Le numérique peut améliorer la rentabilité tout en générant du chiffre d’affaires. Ainsi, en appliquant l’automatisation intelligente des processus (Intelligent process automation, IPA), ces robots logiciels prenant en charge certaines tâches courantes, les entreprises seraient à même de réduire leurs dépenses de middle et de back office. L’analyse révèle que l’impact global de la transformation numérique sur le chiffre d’affaires généré et les économies réalisées dans les secteurs étudiés (commerce de détail, services financiers, assurances[1], fabrication et sciences du vivant) s’élèvera à 930 millions de dollars d’ici à 2018.

Le numérique s’impose comme une évidence mais il reste des retardataires

Pour les leaders européens, l’économie numérique se compose d’une association de données, d’algorithmes, de robots logiciels et d’appareils connectés. À la question de savoir quelle est la technologie qui, selon elles, influencera le plus fortement leur vie professionnelle à l’horizon 2020, c’est sans surprise que 99 % des personnes interrogées désignent le Big Data, et les avantages jugés extrêmement solides qu’il est susceptible de générer pour leur activité. Il est intéressant de souligner que l’intelligence artificielle figure au second plan (97 %), car elle est perçue comme bien plus qu’un simple effet de mode. En réalité, elle est en passe de devenir un socle essentiel de l’avenir du monde du travail en Europe.

À l’inverse, l’analyse révèle qu’une adoption tardive des technologies numériques pourrait générer une perte de 808 milliards de dollars, dont 111 milliards en France, d’ici à 2018.

Il n’en reste pas moins qu’un tiers de personnes interrogées estiment que leur leadership actuel est incapable de proposer des stratégies numériques, voire, pire encore, qu’il ignore totalement la réalité des besoins. En effet, 30 % d’entre elles pointent du doigt un manque d’investissement de leur direction dans les nouvelles technologies et 29 % une certaine réticence de cette dernière envers les nouvelles méthodes de travail.

L’étude met également en évidence les principaux obstacles auxquels sont confrontées les entreprises lors du passage au numérique : craintes en matière de sécurité (24 %), contraintes budgétaires (21 %) et déficit de compétences (14%).

Comme l’explique Euan Davis, directeur Europe du Centre for the Future of Work de Cognizant : « Pour assurer le passage indispensable vers le numérique, les dirigeants se doivent d’être proactifs et de préparer leur entreprise aux réalités futures du monde du travail. Une entreprise qui fait preuve de lenteur dans ses cycles d’innovation ou d’une réticence à expérimenter des solutions nouvelles anéantit définitivement sa capacité à exploiter les opportunités numériques qui se présentent à elle. La maîtrise de l’économie numérique est un impératif. Quoi qu’il en soit, si votre priorité première n’est pas d’approfondir, d’élargir, de renforcer, d’étendre ou d’améliorer votre présence numérique, vous êtes déjà à la traîne. »

Méthodologie

Nous avons mené une étude internationale auprès de 2 000 dirigeants de différents secteurs, 250 managers responsables d’équipe, 150 étudiants de MBA dans de prestigieuses universités du monde entier et 50 futurologues (notamment journalistes, universitaires et écrivains). Elle a été réalisée dans 18 pays en anglais, arabe, français, allemand, japonais et chinois. Les dirigeants ont été interrogés par téléphone et les managers ont répondu à un questionnaire en ligne. Les étudiants de MBA et les futurologues ont été interviewés en anglais par téléphone (dans 15 pays pour les étudiants de MBA et dans 10 pays pour les futurologues). L’étude The Work Ahead – Europe’s Digital Imperative compile les 800 réponses recueillies auprès de dirigeants et de managers européens.


[1] Le secteur des assurances inclut l’assurance tous risques, l’assurance des biens et l’assurance-vie.


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