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Les éditeurs de logiciels libres / open source dénoncent les calomnies de l’AFDEL

janvier 2008 par Les éditeurs de logiciels libres français

Les éditeurs de logiciels libres français dénoncent les attaques
calomnieuses contenues dans un communiqué que l’AFDEL a récemment
diffusé suite à la publication du rapport de la Commission Attali.

Le 23 janvier, la Commission Attali a publié son rapport "Pour la
libération de la croissance française". Parmi les propositions, la
proposition 58 a retenu le secteur du logiciel libre / open source
comme une source possible de création de valeur pour l’économie
française et européenne, et propose de "[p]romouvoir la concurrence
entre logiciels propriétaires et logiciels « libres »."

Cette proposition a fortement déplu à l"AFDEL, groupe de lobbying
monté en 2005 par Microsoft et un petit groupe d’éditeurs français,
qui a diffusé un communiqué disponible verbatim par exemple sur le
site IT Channel : TIC : la commission Attali tourne le dos à
l’innovation. (Étrangement, ce texte n’est pas disponible sur le site
de l’AFDEL).

Caricatural par bien des aspects, le communiqué de l’AFDEL est avant
tout mensonger et calomnieux pour les éditeurs de logiciels libres :
l’AFDEL y affirme que "là où les entreprises du logiciel investissent
entre 20 et 30% de leur chiffre d’affaires en R&D, les sociétés de
logiciel libre, dont la R&D est très faible et externalisée, ne sont
pas même éligibles aux dispositifs français d’aide à la recherche
(Crédit Impôt recherche ou Jeune Entreprise Innovante)."

Contredisant de façon flagrante et factuelle l’affirmation de
l’AFDEL, les signataires de ce texte sont toutes des entreprises
éditrices de logiciels, qui remplissent chacune au moins un des trois
critères : éligibilité au CIR (Crédit Impôt Recherche), labellisation
JEI (Jeune Entreprise Innovante), consacrer plus de 20% de son
chiffre d’affaire à la R&D. Ces critères objectifs, validés par des
expertises mandatées par le Ministère de la Recherche et par la
participation de certaines entreprises à des projets de recherche
coopérative financé par l’Etat (RNTL, Pôles de Compétitivité) ou
l’Europe (PCRD, Eureka), sont la preuve du caractère innovant et
créateur de valeur de l’activité des éditeurs de logiciels libres /
open source.

Outre cette attaque calomnieuse contre les éditeurs de logiciels
libres, on peut reprocher au communiqué de l’AFDEL au moins les point
suivants :

Alors que le rapport Attali veut "promouvoir la concurrence entre
logiciels propriétaires et logiciels libres" en constarant qu’ils
proposent des "avantages différents", l’AFDEL caricature cette
proposition en la présentant comme "un soutien exclusif et
discriminatoire à un modèle de développement et de commercialisation
du logiciel qui ne participe que marginalement à l’innovation et à la
croissance".

Alors que la Commission Attali préconise de se fixer pour objectif
que "20% des applications nouvellement développées ou installées au
profit du secteur public [soient issues de l’] open source" seulement
"à l’horizon 2012", l’AFDEL présente pour sa part les marchés publics
comme d’ores et déjà "fermés à l’industrie du logiciel propriétaire".
Plus généralement, l’AFDEL dessert plus qu’elle ne sert les
entreprises qu’elle prétend représenter en menant un combat d’arrière-
garde contre une des tendances lourdes du marché de l’informatique.
En effet, selon le Gartner ("Open source impossible to avoid, Gartner
says", Network World, Sept. 2007) au moins 80% des logiciels
commerciaux contiendront des briques open source en 2011 et les
éditeurs français "traditionnels" qui n’entreprennent pas dès
maintenant de s’appuyer sur le logiciel libre afin de bénéficier de
l’"économie moyenne de 36% en recherche et développement" mise en
avant par le rapport Attali risquent de se voir très fortement
marginalisées d’ici là.

Liste des signataires (par ordre alphabétique) :

Contingences, éditeur de logiciels libres dans le domaine des
logiciels sociaux dédiés à l’univers santé-social. Contingences a été
crée en janvier 2004, est éligible au CIR et labellisée JEI depuis
2005, et consacre plus de 20% de son CA à la R&D.
 Mandriva, éditeur européen de Linux, diffuse et vend dans 150 pays
son logiciel Mandriva Linux traduit dans plus de 80 langues. Mandriva
investit de façon importante dans la R&D, et fait partie de projets
PCRD/FP6 comme EDOS, ExtreemOS et Nepomuk, et ITEA comme Energy.
 Nexedi est éditeur de logiciels libres dans le domaine de la gestion
d’entreprise (ERP) dont 80% du CA est effectué à l’export. Nexedi est
éligible au CIR depuis 2005, labellisé JEI depuis 2004 et consacre
plus de 20% de son CA à la R&D. Nexedi recrute des ingénieurs et
chercheurs issus de grandes universités dans 8 pays européens,
asiatiques, américains et africains.
 Nuxeo, éditeur de logiciels libres dans le domaine de la GED (gestion
électronique de documents) est éligible au CIR depuis 2003, labellisé
JEI depuis 2004 et consacre plus de 25% de son CA à la R&D. Nuxeo est
partenaires de plusieurs éditeurs libres et propriétaires qui
embarquent ses technologies dans leurs produits et réalise plus de
20% de son CA à l’export.
 Wallix est éditeur de logiciels libres dans la sécurité et la gestion
de l’infrastructure (supervision, gestion des identités, contrôle
d’accès). Wallix a été créée en Octobre 2003, JEI et éligible au CIR
depuis 2004. L’entreprise consacre plus de 20% de son CA en recherche
et développement. Wallix a reçu le soutien d’Oseo Innovation en
Novembre 2007.
 XWiki, éditeur de logiciels libres dans le domaine des outils
collaboratifs innovants, labellisé JEI depuis 2006, leader du projet
RNTL de R&D "XWiki Concerto" en partenariat avec l’INRIA, Telecom
Paris, Mandriva et l’EISTI, consacre plus de 20% de son CA à la R&D.
XWiki réalise plus de 20% de son CA à l’export.


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