Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Le Move2Cloud encore un chemin de croix pour les DSI ?

avril 2023 par Marc Jacob

Après que plusieurs entreprises ont tenté le "tout cloud public", certaines sont revenues en arrière. Ce débat animé par José Diz a permis à Jérôme Ternois, Sales Senior Manager chez Infor, Christophe Sorré - CTO Financial Services & Consumer chez IBM France, Stéphane Berthaud, directeur Systems Engineering France & North West Africa chez Nutanix, Gabriel Ferreira, directeur technique chez Pure Storage, Bruno Husson, Vertical Account Manager chez Mitel et Philippe Wojcik, directeur Cloud Engineering chez Oracle France comment les organisations doivent évaluer la pertinence de cette migration. Quelles sont les stratégies à privilégier entre déterminer les avantages ? choisir une stratégie de déploiement (rehosting, replatforming, refactoring, repurchasing…) ou privilégier une approche technologique restent des challenges délicats à relever, et à fort impact. Cependant, plus de deux décennies de recul, les technologiques de plus en plus éprouvées et les retours d’expérience favorisent la mise en place de démarches efficaces, même si des questions se posent encore.

Move2Cloud c’est l’évolution vers le Cloud computing qu’il soit privé ou public a expliqué José Diz en introduction. Dans cette évolution on trouve le « lift and shift » qui est une approche parmi d’autres permettant de migrer les applications vers le cloud. Elle consiste à déplacer une application et les données associées vers une plateforme cloud, sans remanier l’application.

Quelles sont les principales évolutions de migration ?

Philippe Wojcik, estime que le lift and shift concerne Certaines applications en particulier celles qui sont vieillissantes. Dans ce dernier cas, les entreprises peuvent s’attendre à un ROI sur l’infrastructure. Pour IBM, Christophe Sorré explique que le lift and shift est la partie la plus facile du Move2Cloud. Concernant la partie téléphonie, Chez Mitel Bruno Husson considère que le lift and shift est dédié à la transformation complète avant de passer dans le Cloud. Ainsi, il propose à ces clients de migrer vers des modèles Cloud public ou privé ou encore de faire évoluer les technologies pour passer à un nouveau modèle. Pour Pure storage, Gabriel Ferreira voit du lift and shift dans tous les projets de move2Cloud public. Par contre, il rappelle qu’il faut toujours étudier les aspects de réversibilité. Le lift and shift est souvent réalisé dans les DSI où on est pressé de passer à une technologie Cloud. Christophe Sorré d’IBM rappelle que la régulation DORA pour les services financiers va obliger à avoir une réversibilité dans le Cloud. Jérôme Ternois d’Infor estime que la réversibilité est incluse dans tous les contrats. Les hyperscalers font de la redondance en temps réel cela implique qu’ils offrent de la réversibilité. Les entreprises vont dans le Cloud du fait de ses nombreux avantages comme les pics d’activité, l’apport rapide d’innovation...

Quid du lift and Shift quand on fournit des infrastructures ?

Stéphane Berthaud, directeur Systems Engineering France & North West Africa chez Nutanix considère que le lift and shift vers le Cloud public est le chemin le plus court lorsque l’on souhaite fermer des data center privé. En effet, il est peu complexe par contre, il a impact sur les coûts qui sont souvent plus important. Selon Christophe Sorré le retransforming est peu utiliser par ces clients qui préfèrent le reengenieering. Chez Oracle, nous avons notre propre stack ce qui permet aux clients de passer plus facilement sur le Cloud public analyse Philippe Wojcik. Pour Infor, les clients font le mouvement vers le Cloud en utilisant une approche complète explique Jérôme Ternois. Gabriel Ferreira Pure Storage explique que l’on voit de nombreuses directions .générales imposer la migration vers le Cloud aux DSI souvent pour des questions de coûts à courts termes. Toutefois, il veulent concentrer les investissements sur le Cloud natifs. Cependant, tous les workflows ne sont pas éligibles au move2Cloud. Selon Gabriel Ferreira, chez pure storage, il y a une version de virtualisation pour aider à la mobilité. Stéphane Berthaud, met un bémol en rappelant que l’interopérabilité a ses limites. Concernant les plateformes de communication, Mitel cherche à être compatible avec toutes les architectes qui existent sur le marché indique Bruno Husson. Cela concerne le traitement d’appels, le chat, les centre de contacts... et les applications qui se déploient à distance. Lors de cette migration le client n’achète plus de matériel mais des services personnalisés par utilisateurs. La dernière étape est de s’interfacer avec le monde informatique comme par exemple l’Active Directory. Ainsi, les intégrateurs de Mitel sont amenés à changer de métiers en rachetant des opérateurs télécom afin de fournir les services complets de téléphonie avec une facturation au service.

La migration vers le Cloud doit-elle induire de la réécriture des applications ?

Christophe Sorré d’IBM se demande pourquoi faire du refactoring car la trajectoire des clients va vers la transition vers des plateformes SaaS pour certaines applications. Chez IBM on considère que réécrire des applications pour le Cloud permet de faire des micro-services pour remplacer les monolithes. Le modèle d’exécution est d’aller vers des conteneurs. Ainsi, on a intérêt d’avoir un modèle de conteneur agnostique des fournisseurs. Infor est sur AWS de ce fait les clients ont besoin de ré-architecturer des applications pour aller sur d’autres opérateurs de Cloud explique Jérôme Ternois. Stéphane Berthaud de Nutanix considère que le refactoring est loin d’être triviale mais conduit à ouvrir de nouveaux services autour des applications métiers. Par contre, on va redéfinir des applications qui vont utiliser une plateforme de machine learning. On va trouver une énorme palette de fonctions par exemple AWS va lancer plus de3000 nouvelles fonctionnalités prochainement. Pour Gabriel Ferreira de Pure Storage, le fait de réécrire des applications sur le Cloud permet d’avoir des services prêt à la consommation plutôt que d’attendre des mois que l’on achète de nouveaux serveurs, que l’on trouve le développeur... Avec le Cloud en quelques clics il est possible de développer une nouvelle application.

Quel périmètre et quel coûts associés ?

Concernant les périmètres, Bruno Husson de Mitel considère que tous les modèles existent. On peut mettre par exemple que la téléphonie, la bureautique... déjà il y a des outils d’IA comme les Chat des centres de contact. Pour Philippe Wojcik d’Oracle, le Cloud concerne tout type d’application. Pour certains clients on voit une migration sous la contrainte des réglementations ou encore de la décarbonisation... Les clients regardent si les applications sont éligibles au passage au Cloud public tout en maintenant les exigences de sécurité avec du chiffrement via des offres labellisés par l’ANSSI. Chez IBM les services de consultant aide les clients à choisir les applications éligibles pour aller sur le Cloud. Pour l’aspect sécurité, IBM travaille avec des partenaires pour avoir des offre SecNum Cloud. Concernant le secteur financier, IBM propose une offre spécifique de chiffrement qui ne peut être déchiffrer que par le client. IBM a un socle qui permet de s’assurer que toutes les applications développer sont compliantes à toutes les législations RGDP, Bâle, PCI-DSS, Dora... Jérôme Ternois indique que le périmètre n’est plus limité pour importer des applications dans le Cloud surtout après le confinement. Par contre, on peut avoir une limite fonctionnelle. Au niveau de la sécurité les cyber-attaques sont le sujet central. Ainsi, la sécurité est un argument pour migrer vers le Cloud. De ce fait, la mutualisation des coûts inhérents à la sécurité redonne de l’intérêt au Cloud.

Des problèmes de coûts pour les clients...

Pour Stéphane Berthaud de Nutanix, la migration vers le Cloud dépend des prix négociés avec les hyperscalers qui incite à consommer. De ce fait, on essaie de mettre le maximum d’application à commencer par le PRA, les sauvegardes, les stockages immuables... Gabriel Ferreira de Pure Storage rappelle que les entreprises pour des notions de Near-Cloud peuvent migrer certains services afin de profiter des services de Cloud public. Concernant les coûts, depuis le début de l’année ils ont explosé ce qui a engendré des mises concurrences des fournisseurs. Stéphane Berthaud explique que l’explosion des coûts ne veut pas pêtre entendu en France. Par contre, pour les entreprises qui ont une forte maturité dans le Cloud il y a une analyse précise des coûts ce qui permet d’éviter une explosion des budgets. Jérôme Ternois considère que les fournisseurs doivent apporter au clients une console permettant de gérer les volumes de consommation et donc de coûts. Christophe Sorré d’IBM explique que les accroissements de coûts sont souvent du à des erreurs commises par méconnaissance du fonctionnement des modes de tarification. Pour ce qui est du lift and shift, il note un retour en arrière des clients du fait des coûts. Pour Philippe Wojcik les clients sont du mal à automatiser leur service sur l’infrastructure de ce fait il passe vers le PaaS afin de réduite leur consommation. Bruno Husson avance qu’il y a un débat entre le coût forfaitaire et à l’usage et sur l’engagement dans la durée de 3 à 5 ans. En fait, plus le contrat est long et plus le nombre de services de services sont importants plus les coûts à l’unité sont réduits.

Au final, pour nos intervenants le move2Cloud n’est pas encore acquis même si un mouvement dans ce sens semble se dessiner. Donc encore un nouveau chemin de croix pour les DSI !


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants