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L’anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 : L’occasion de rappeler que le Service des cours et tribunaux de Sa Majesté du Royaume Uni et Iron Mountain ont préservé, scanné et mis en ligne plus de 3,5 millions de testaments des soldats de la Première Guerre mondiale

octobre 2014 par Marc Jacob

Les derniers mots des soldats de la Première Guerre mondiale révèlent ce que ces hommes de régiments différents avaient en commun, de chaque côté du No Man’s Land. A la lecture de quelques dernières volontés des soldats dans les archives des testaments de la Première Guerre mondiale récemment mises en ligne par le Royaume-Uni, on découvre que la plupart léguaient tous leurs biens à leur mère. Ces testaments font partie des 278 000 documents numérisés datant de la Première Guerre qui constituent l’archive exceptionnelle mise en ligne par Iron Mountain et le Service des cours et tribunaux de Sa Majesté pour célébrer le centenaire du début de la Grande Guerre.

Loin de chez eux, terrés dans les tranchées sous le feu de l’ennemi, les soldats de tous les camps s’inquiétaient du sort de leur mère, de leur épouse et de leurs sœurs, et griffonnaient des messages d’amour sur des bouts de papier, témoignant de leurs journées dans des carnets de poche qu’ils conservaient sous leur uniforme. Voici quelques exemples :

William Cowell fait partie des dix jeunes soldats enterrés à Ypres. Il est mort huit mois après avoir rejoint le front, le 5 mai 1918. Son testament se résume à une seule phrase par laquelle il demande, qu’à son décès, tous ses biens et ses effets personnels reviennent à sa mère. Sidney Lowe, d’âge inconnu, Joseph Wallis Shaw, 22 ans, Joseph Houghton, 28 ans, et Cecil Christopher Iley, 28 ans, léguaient eux aussi tous leurs biens à leur mère.

De l’autre côté de la ligne de front, un jeune soldat allemand, Hermann Koopmann, tenait une correspondance animée avec ses parents, où il était question de conditions météo et de chocolat, jusqu’à ce qu’il soit blessé et que, dans une peine immense, il écrive ce court message qui dit : « Ce sont là mes dernières paroles. Adieu, ne pleurez pas. Je vous suis éternellement reconnaissant pour tout le bien que vous m’avez donné. Nous nous reverrons au Paradis. » Il est mort le 18 novembre 1914, à seulement 21 ans.

Dans une lettre à sa « chère petite femme », Victor Guerin, un soldat français de 28 ans, lui écrivait combien le temps lui semblait long, il la remerciait chaleureusement pour les chocolats et les lettres et lui recommandait de ne pas s’inquiéter pour lui. Il mourut le 8 juin 1915. Un jeune soldat néerlandais de 24 ans, Jozef Wijns, fut si gravement blessé à Ypres en 1914 que ses parents obtinrent l’autorisation spéciale de lui rendre visite sur le front pour qu’il puisse revoir sa mère.

« Le mois d’août 1914 marque le début de l’un des conflits les plus sanglants de l’histoire moderne, qui a coûté la vie à ppprès de dix millions de soldats », déclare Marc Delhaie, PDG d’Iron Mountan France et Suisse. « Pour beaucoup, c’étaient des hommes ordinaires qui avaient répondu avec enthousiasme à l’appel de la nation et s’étaient portés volontaires pour servir. Leurs testaments témoignent de la passion qui les animait. Nombre d’entre eux ne laissèrent que peu de choses hormis cette trace écrite, héritage de ces gens simples qui ont vécu et sont morts à une époque extraordinaire. Ces documents sont un trésor d’une immense valeur aux yeux des historiens, des généalogistes et des descendants des familles concernées, ce sont des témoignages inédits, les premiers du genre rendus possibles par le système éducatif. Ils permettent d’ajouter une branche aux arbres généalogiques de nombreuses familles dont beaucoup de membres ignoraient souvent tout de cet ancêtre. Les technologies modernes de numérisation et de stockage des documents permettent aujourd’hui de préserver pour toujours ces fragiles morceaux de papier, testaments, lettres et notes, laissés derrière eux par ces soldats, vestiges des récits qu’ils n’ont pu raconter eux mêmes à leurs proches. »

Les testaments des soldats britanniques de la première guerre mondiale font partie des 41 millions de testaments archivés qui sont préservés par Iron Mountain pour le compte du Service des cours et tribunaux de Sa Majesté.

Depuis 1996, ce Service et Iron Mountain ont préservé, scanné et mis en ligne plus de 3,5 millions de testaments à ce jour, qui sont consultables par le public. Il est également possible de commander des copies des documents sur le site : www.gov.uk/wills-probate-inheritance/searching-for-probate-records. Une participation de 10 livres est demandée pour les frais de recherche.


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