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Jérôme Notin, Nov’IT : faites confiance à l’innovation française !

février 2015 par Emmanuelle Lamandé

Après la version GNU/Linux et la version mobile, l’anti-malware français Uhuru est désormais disponible en version MS-Windows. Pour Jérôme Notin, Président de Nov’IT, la grande force d’Uhuru anti-malware repose sur sa capacité de détection de codes d’attaques inconnus, sans compter que cette offre a été développée au niveau national, dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir. Selon lui, les entreprises doivent aujourd’hui faire confiance à l’innovation française.

GS Mag : Où en êtes-vous du développement d’Uhuru ?

Jérôme Notin : Après plus de deux années de travaux de R&D et la phase industrialisation, nous venons de lancer la version MS-Windows de notre anti-malware. Pour rappel, ces développements ont été pour partie financés dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir sous le nom de DAVFI.

Nous avons en effet été le chef de file du Consortium regroupant :
 l’ESIEA et en particulier le laboratoire de cryptologie et de virologie opérationnelles dirigé par Eric Filiol ;
 Qosmos, éditeur de solution de Network Intelligence ;
 Teclib’, expert en développement et intégration d’outils d’inventaire et gestion de parc ;
 DCNS Research, leader mondial du secteur de la défense navale.

Après la version GNU/Linux et la version mobile, la commercialisation de cette version MS-Windows démontre la maturité du projet.

GS Mag : Quelles sont les différentes fonctionnalités que vous proposez ?

Jérôme Notin : Sur la partie lutte anti-virale, notre grande innovation est ici la capacité de détection de codes d’attaques inconnus. Le schéma d’architecture est par contre très classique : l’agent logiciel est à installer sur le poste de travail et est connecté à la console centrale qui gère depuis un point unique la politique de sécurité et remonte les journaux d’événements. Je dirais donc, avant il y avait des logiciels de recherche de signatures, aujourd’hui il y a Uhuru anti-malware !

Sur la partie mobile, la grande valeur ajoutée que nous apportons est la confiance dans la confidentialité et l’intégrité des données qui y sont stockées. Vous pouvez me voler mon téléphone, je suis certain aujourd’hui que vous ne pourrez accéder à mes données ou encore les modifier.
Pour ce faire, nous avons apporté nos propres développements au système Android pour le sécuriser davantage et proposons à nos clients de déployer leur propre magasin d’applications qui sont vérifiées en amont. La flotte se gère depuis le MDM que nous avons lui aussi développé. Chaque entité dispose ainsi d’une totale maîtrise de sa flotte de téléphonie mobile. Avant il y avait le BYOD, aujourd’hui il y a Uhuru Mobile !

Et pour terminer, une fonctionnalité extrêmement intéressante que nous apportons grâce à Qosmos est la faculté d’analyse anti-malware des fichiers en transit sur des protocoles non proxyfiables. La capacité de la solution de Network Intelligence à reconstruire les données en transit sur des réseaux à très haut débit et selon un nombre important de protocoles nous permet facilement de proposer une offre originale. Nous pensions donc avant l’heure aux sondes de sécurité souveraines ! Plus sérieusement, je pense que ces capacités peuvent permettre, par exemple à des opérateurs, de proposer de nouvelles offres de sécurité pour leurs clients, voire pour leur usage interne.

GS Mag : En quoi est-ce novateur ?

Jérôme Notin : Pour la partie anti-malware, la grande force d’Uhuru anti-malware est sa capacité de détection de codes d’attaques inconnus. Ces codes d’attaque peuvent être modifiés, puisque nous ne nous basons pas sur le principe de la signature, nous serons toujours capables de les détecter. Ceci n’est pas le cas pour les solutions actuelles.

Pour la partie mobile, certaines sociétés ou services mettent l’accent sur le chiffrement des communications. Cela peut se révéler nécessaire (nous venons encore de le voir avec l’affaire Gemalto), mais insuffisant si l’on ne sécurise pas également les couches basses du système. Nous adoptons la démarche inverse : nous sécurisons le système et ensuite nous apportons des applications de confiance, dont nous avons au préalable vérifié l’innocuité quant au système.

GS Mag : Votre solution est-elle déjà industrialisable ? Si oui, quels types d’utilisateurs et entreprises ciblez-vous ?

Jérôme Notin : Aujourd’hui oui. Pour les deux parties d’Uhuru, nous visons en premier lieu les grandes entreprises et les administrations. Tout simplement car nous avons vocation à rester éditeurs et que nous sommes en train de monter notre réseau de partenaires. Notre premier déploiement qui est en cours concerne d’ailleurs une Administration sur 70 000 postes actuellement, plus 15 000 cet été.

Je crois, par ailleurs, très fortement aux partenariats de type OEM, tant sur la partie AV que mobile. Nous échangeons à ce propos avec des fabricants de devices mobiles à usage vertical (usage unique, comme par exemple le paiement NFC) ou encore des éditeurs d’applications métier, par exemple pour la police territoriale. Nous apportons notre expertise systèmes, ils apportent leur expertise matériel ou logiciel et, dans tous les cas, marché.

Pour la technologie AV, je pense que nous aurions de la valeur à être intégrés, par exemple avec des fabricants d’appliances réseau de sécurité.

Et pour la partie sonde, la démarche ne peut qu’être qu’OEM, puisque spécifique aux contraintes et besoins du client.

GS Mag : Quelle pourrait, selon vous, être la place d’Uhuru sur le marché français, voire au-delà des frontières ?

Jérôme Notin : Nous souhaitons devenir un acteur important de la SSI en France. Nous pensons que nous sommes vraiment novateurs tant dans la lutte anti-virale (offre poste de travail et réseau) que sur la mobilité sécurisée.

Au regard de nos faibles moyens actuels, nous nous concentrons sur notre marché national, mais nous souhaitons pouvoir exporter à travers nos partenaires très rapidement.

Cela sera d’ailleurs l’intérêt de chaque citoyen français, car nous allons reverser une part non négligeable du CA généré grâce à Uhuru à l’État sous forme de royalties et ceci pendant 5 ans.

GS Mag : Quelles seront les prochaines étapes de votre stratégie de développement ?

Jérôme Notin : Il nous faut finaliser les aspects administratifs de la phase 1 du projet, ce qui est chronophage.

Ensuite, nous pourrons totalement nous consacrer à faire évoluer nos solutions et les commercialiser massivement, d’abord en direct, puis via des partenaires, comme l’UGAP et des intégrateurs.

Nous avons à ce propos lancé une offre pour le lancement de la partie anti-malware MS-Windows qui va durer encore quelques semaines. Nous proposons des licences perpétuelles : le client bénéficiera ainsi des évolutions majeures et mineures de nos outils lutte anti-malware, toutes versions confondues et ceci à vie ! Cela veut donc dire qu’un client qui nous fait confiance aujourd’hui n’aura jamais à repayer s’il souhaite encore nous utiliser dans plusieurs années.

C’est à ma connaissance quelque chose de très original que personne n’a encore osé faire.
Et nous avons en plus décidé de proposer des tarifs très agressifs …

GS Mag : Quel message clé souhaitez-vous faire passer à nos lecteurs ?

Jérôme Notin : Faites confiance à l’innovation française !


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