Jean-Michel Orozco, Directeur Général Cassidian CyberSecurity et François Lavaste, président de Netasq

Cassidian CyberSecurity créée il y a un peu plus d’un an à l’initiative de Louis Gallois avait plusieurs objectifs : tout d’abord développer son offre de cyber-sécurité non seulement sur le marché gouvernemental mais aussi pour adresser le monde des entreprises d’importance vitales. Le second objectif de Cassidian CyberSecurity est d’apporter une solution européenne en alternative aux solutions américaines et israélienne entre autre. La société réalise un CA de 50 millions d’euros à ce jour pour 400 personnes réparties en France, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Son portefeuille de solution se compose de trois offres :

– du consulting de haut niveau en matière de forensic, de test d’intrusion, des solutions pro-active de sécurité, du Manage Services des infrastructures de clients. Aujourd’hui, cette dernière offre dispose de deux centres un en France et un en Grande Bretagne. Un troisième centre est en cours de création en Allemagne.

– Trusted Infra qui comprend entre autre des solutions de chiffrement et de sécurisation des réseaux.

– Des solutions autour de la mobilité : sécurisation de la voix et des données.

Selon Jean-Michel Orozco, Directeur Général Cassidian CyberSecurity, la stratégie de Cassidian CyberSecurity est d’atteindre à court terme un CA de 400 à 500 millions d’euros soit en faisant de la croissance organique soit par l’acquisition de technologies ou d’entreprises. Ainsi l’achat de Netasq est un premier pas pour atteindre cet objectif. Avec cette nouvelle offre Cassidian CyberSecurity vise les marchés européen et du Moyen-orient. Il faut rappeler que Netasq c’est aujourd’hui 120 personnes avec un CA estimé à près de 20 millions d’euros pour 2012 selon François Lavaste, président de Netasq. La société a pour particularité de tout concevoir et fabriquer en France. D’ailleurs, son centre de R&D se trouve à Villeneuve d’Ascq. La société est présente non seulement en France mais aussi dans plusieurs pays d’Europe et au Moyen-Orient.

Jean-Michel Orozco estime que l’acquisition de Netasq va permettre de construire le pilier de la sécurisation de réseau européen. Dans cette stratégie, il est prévu de laisser son indépendance à Netasq, selon Jean-Michel Orozco : « Nous souhaitons soutenir le développement de Netasq et continuer à l’aider à sa R&D par des apports internes. Nous voulons compléter notre portefeuille de solution et obtenir pour Netasq de nouvelles opportunités commerciales. François Lavaste continuera à présider Netasq. Nous avons déjà pas mal d’activités ensemble. Nous utilisons des produits Netasq et nous en intégrons chez nos clients. Netasq pourra continuer à proposer ses offre y compris à nos confrères. Ainsi, Netasq restera indépendante. » Pour François Lavaste : « cette acquisition va permettre à Netasq de passer un seuil en termes de développement à l’internationale mais aussi vis-à-vis de grands comptes. Nous visons environ 50 millions d’euros d’ici à deux à trois ans. D’ailleurs, sur le dernier mois avant l’acquisition, nous avons travaillé sur des prospects qui étaient inaccessible pour nous auparavant. »

Le recrutement de spécialistes reste un problème important

Jean-Michel Orozco et François Lavaste ont souligné qu’ils rencontraient des problèmes de recrutement. Ainsi, Cassidian CyberSecurity va financer un Master dans ce domaine avec Telecom Paris. La société a aussi créé un Training Center tant pour ses besoins internes que pour former des personnes d’autres entreprises Pour l’instant ce Training Center est installé en France, deux autres sont en cours d’ouverture en Grande Bretagne et en Allemagne.
Chez Netasq, nous avons toujours 4 à 5 postes ouverts pour des développeurs qui ont la double compétence réseaux et sécurité a expliqué François Lavaste.

Nouveau partenariat avec AXA mais pas de stratégie dans le Cloud Computing

Aujourd’hui Cassidian CyberSecurity a annoncé la signature d’un accord avec Axa Matrix Risk Consultants, la filiale consulting d’Axa afin de proposer offre d’assurances des risques d’informatiques. Nous voulons aller au-delà d’une simple proposition technique, pour aller jusqu’à la couverture des risques. Toutefois, Jean-Michel Orozco a expliqué qu’il n’était pas question de prposer des solutions de Cloud : « Par rapport à notre marché nous ne souhaitons pas aujourd’hui proposer une offre de Cloud, d’autant qu’il est très difficile de sécuriser le Cloud Computing. » Par contre, en guise de conclusion il a annoncé que d’autres acquisitions pourraient avoir lieu dans le futur…