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Intelligence économique et industrie : Eric Besson présente ses priorités pour les mois à venir

septembre 2011 par Emmanuelle Lamandé

Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, a conclu, mercredi 21 septembre, la première édition des Matinées de l’intelligence économique, organisée à Bercy en coopération avec la Délégation interministérielle à l’intelligence économique, dirigée par Olivier Buquen. Ont pris part à cet évènement Bernard Carayon, Député du Tarn, Philippe Crouzet, Président du directoire de Vallourec, Thierry Sueur, Vice-président d’Air Liquide, Ange Mancini, Coordonnateur national du renseignement, Alain Bauer, Président du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique, et Alain Juillet, Président du Club des directeurs de sécurité des entreprises.

Le Ministre a rappelé les trois priorités de la stratégie française d’intelligence économique, définies dans la circulaire du Premier ministre publiée le 15 septembre 2011 :
 mener une veille stratégique sur les évolutions économiques d’intérêt majeur et sur les risques et menaces qui pèsent sur les entreprises et les établissements de recherche ;
 soutenir la compétitivité des entreprises en favorisant une meilleure valorisation de la recherche publique et une plus grande influence de la France dans les enceintes de normalisation et les forums économiques étrangers ;
 garantir la sécurité économique, en prévenant les risques d’ingérence pesant sur les entreprises françaises et les établissements de recherche.

Cette politique est aujourd’hui déclinée au niveau interministériel, ministériel, régional et international.

Eric Besson a également présenté deux projets destinés à renforcer le rôle des politiques d’intelligence économique dans la mise en œuvre du renouveau industriel.

Le premier projet consiste à créer, à l’attention des pôles de compétitivité, un label « Intelligence économique ». Les 71 pôles de compétitivité français sont en effet au cœur des innovations de demain. Ils ont déjà concentré 6 milliards d’euros de financements publics et privés, ayant permis de financer plus de 2 300 projets de R&D. S’y ajoutent 3,5 milliards d’euros accordés dans le cadre des Investissements d’avenir. A travers ce label, dont les paramètres seraient établis en lien avec les pôles de compétitivité, les pôles seraient incités à :
 mettre en place des formations à l’intelligence économique ;
 développer, pour les salariés qui sont sur les activités les plus sensibles, des « certificats de sécurité économique » ;
 renforcer leur système d’information. L’intelligence économique deviendra une des priorités de gouvernance des pôles.

Le second projet vise à mieux protéger le secret des affaires. Au quotidien, les grandes entreprises françaises comme les PME sont exposées à des risques de divulgation de leurs informations stratégiques : par exemple, la divulgation d’un projet technologique ou industriel, la communication non autorisée d’un plan stratégique, la transmission frauduleuse d’un fichier clients, la révélation d’un projet financier ou commercial. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics sont dès lors interpellés sur la nécessité de renforcer la protection du secret des affaires.

Un groupe de travail, piloté par la délégation interministérielle à l’intelligence économique, vient de finaliser un projet de dispositif permettant de sanctionner les atteintes au secret des affaires.

Seraient protégés les informations qui mettent en jeu les intérêts d’une entreprise en ce qu’elles concernent son potentiel technologique, ses positions stratégiques, ses intérêts commerciaux ou financiers, et sa capacité concurrentielle. Révéler volontairement, sans autorisation, ces informations serait constitutif d’une nouvelle infraction pénale. Les informations protégées pourraient faire l’objet d’un marquage visible « confidentiel entreprise ».

« L’intelligence économique représente aujourd’hui un facteur décisif de compétitivité pour nos entreprises. Chacun mesure aujourd’hui la nécessité de collecter, analyser, valoriser, diffuser et protéger l’information économique stratégique. La politique française d’intelligence économique, qui entre aujourd’hui dans une phase de maturité, constitue l’un des leviers de notre reconquête industrielle. Les projets de label « Intelligence économique des pôles » et de dispositif « Confidentiel entreprise » contribueront à renforcer les chances de notre industrie dans la mondialisation », a conclu Eric Besson.


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