Selon une enquête, 93% des entreprises qui font face à une perte de données pendant plus de dix jours ont fait faillite à cause d’une panne dans l’année et 50% d’entre elles ont fait faillite immédiatement.

Les entreprises situées dans les zones régulièrement sujettes aux intempéries du même ordre se doivent donc d’anticiper en amont ces phénomènes brusques et violents en mettant en place un « plan de reprise après sinistre ».

Une stratégie de reprise après sinistre vraiment performante s’efforce d’identifier et d’atténuer les risques potentiels à l’avance. En cas de catastrophe naturelle, ce plan constituera le document de base qui garantira la sécurité des données de l’entreprise et la continuité de l’activité. Il doit notamment prendre en compte les points suivants :

–  Objectif de point de reprise (OPR) : cet indicateur calcule la durée pendant laquelle l’entreprise peut fonctionner sans accès à ses données et à son infrastructure.
Par exemple, dans le cas d’une boutique en ligne, il est important de prendre en considération une situation où toute ou une partie de l’infrastructure informatique cesse de fonctionner : accès impossible. Quelle est la durée maximum d’une rupture de système que l’entreprise peut se permettre sur le plan financier ? À quelles pertes et coûts s’expose-t-elle ?

–  Objectif de temps de reprise(OTR) : il s’agit de la durée maximum pendant laquelle les données doivent être récupérées et le système doit redevenir opérationnel. Afin d’estimer cette durée, il est nécessaire de prendre en compte le premier indicateur ainsi que les capacités de l’infrastructure, de l’équipe et les situations potentielles de catastrophe.

–  Un protocole de manipulation des supports endommagés pour éviter la perte irrémédiable des données avant transmission à une entreprise de récupération des données.

Les informations stockées sur ces supports ne sont souvent plus immédiatement exploitables après le sinistre. Cependant, les technologies développées par les sociétés spécialisées en récupération de données permettent de récupérer des données que l’on pense à jamais perdues…

Pour maximiser les chances de récupération, il convient de ne pas tenter d’ouvrir le média (disque dur, clé USB…), ni de le sécher ou de le nettoyer. Kroll Ontrack conseille de placer le media dans un bain d’eau distillée afin de maintenir son niveau d’humidité. D’autres « gestes qui sauvent » sont à adopter :

Les précautions à prendre en cas de pertes de données :

1. Ne jamais présumer que les données sont perdues définitivement, quels que soient les dégâts apparents des disques durs ou des cartouches magnétiques
2. Envoyer le support endommagé à un professionnel de la récupération de données le plus rapidement possible, avant qu’il ne soit complétement sec.
3. Ne pas secouer ou démonter le disque dur ou le serveur endommagé
4. Ne pas essayer de sécher un support mouillé en l’ouvrant ou en l’exposant à une source de chaleur – telle qu’un sèche-cheveux par exemple
5. Ne jamais refroidir ou congeler le support
6. Ne pas attendre que le support abîmé sèche pour tenter soi-même une réparation
7. Ne pas utiliser de logiciels de maintenance sur des disques ou serveurs touchés par l’inondation.