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Guerre au Mali : François Paget, chercheur au McAfee Labs, revient dans son blog sur les offensives djihadistes sur Internet dans la guerre de la communication

janvier 2013 par François Paget, chercheur au McAfee Labs

Hier, à Lille, se clôturait le Forum International sur la Cybersécurité. A cette occasion, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, a averti les participants d’un danger croissant : la « cyber-djihad ».

Depuis le 11 janvier, la France est engagée au Mali suite à un appel à l’aide militaire d’urgence du gouvernement en place pour stopper l’avancée des rebelles djihadistes dans la partie nord du pays. Le conflit se déroule désormais à la fois sur le terrain et en ligne et les terroristes intensifient leurs activités dans ce dernier domaine.

L’activité en ligne des djihadistes est principalement centrée autour de la propagande. Beaucoup de photos comme celles montrées ci-dessous sont ainsi disponibles pour le téléchargement et la redistribution.

Les djihadistes utilisent également ces moyens pour menacer la France et ses habitants à travers des messages vidéos postés sur des sites de partage tel que YouTube.

Les djihadistes utilisent également des forums pour communiquer, échanger et recruter. Autrefois accessibles au public, ces forums sont désormais en accès privé et les nouveaux membres ne sont maintenant acceptés que sur invitation.

Les terroristes n’hésitent pas à diffuser également nombre de photographies destinées à choquer et provoquer. Ainsi récemment, à travers le compte Twitter de militants somaliens ayant des liens avec Al-Qaïda, une photo d’un prétendu soldat français mort portant un uniforme couvert de sang a été publiée. Le message associé prétendait qu’il s’agissait d’un soldat français tué lors de l’échec de la mission de sauvetage d’un otage le 12 janvier.

La dégradation de sites est une autre activité fréquente. Le 16 janvier, des cyber-djihadistes ont ainsi attaqué les sites de quelques députés socialistes français en modifiant leurs pages d’accueil avec des images de propagande. Les djihadistes ont revendiqué la responsabilité sur leurs sites Web.

Ils ont également menacé de procéder à des attaques par déni de service. Une attaque DDoS sur le site Web du ministère de la Défense français a été annoncée sur un forum privé le 17 janvier.

L’Internet est aussi un outil populaire pour recueillir des fonds et recruter des bénévoles. La promesse d’entrer au paradis comme un martyr semble inspirer les recrues.

Ces divers exemples montrent à quel point Internet est entré dans l’arsenal des terroristes pour étendre leur lutte. Même si ces efforts sont pour l’instant plus du domaine de la propagande que du cyber-terrorisme, leur efficacité est indéniable.


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