Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Fabrice Coquio, Interxion France : Notre métier c’est de pousser les murs !

janvier 2015 par Marc Jacob

Interxion, est un opérateur de Data Center qui compte en Europe avec 600 personnes, une croissance importante, une part de marché de 29%... Il y a quelques mois, pour la première fois depuis sa création, Interxion a acquis un site au lieu d’en construire un comme à sa stratégie. Elle a jeté son dévolu sur le data center de SFR à Marseille Elle a voulu aller vite en ayant afin de prendre position dans cette ville qui devrait devenir une ville de contenu Digital/Média. Selon Fabrice Coquio, Président d’Interxion France, son métier est de pousser les murs pour nos clients !

GS Mag : Pouvez-vous nous présenter Interxion ?

Fabrice Coquio : Interxion est aujourd’hui forte de 600 personnes situées exclusivement en Europe. Cependant, notre société est cotée au NYSE de New York pour nous aider dans notre stratégie de développement. En effet, les analystes dans notre domaine se trouvent à New York, selon nos investisseurs cette présence facilite aussi les échanges en dollars. Enfin, 40 à 45% de nos clients sont des sociétés américaines comme Microsoft, Akamai, Facebook, Salesforce…
Interxion est en pleine croissance avec une part de marché de 29%. Pour 2014, la prévision de CA du Groupe était de 345 millions d’euros et une valorisation boursière à 2 milliards de dollars. Cette valorisation s’explique en partie car nous avons 96% de revenus récurrents. Ainsi, pour la première fois nous avons obtenu le plus gros multiple d’EBITDA parmi nos pairs Enfin, je terminerais sur la partie économique en précisant que depuis 34 trimestres consécutifs nous sommes en croissance. Je dirais qu’un de nos points forts pour nos investisseurs, est que nous faisons ce que nous disons et que nous sommes totalement transparents même en cas de problème.

GS Mag : Quel est votre vision du marché des Data Centers ?

Fabrice Coquio : Je pense que les Data Centers vont devenir des Hub avec une classification en techniques d’expertises. Chez Interxion, cela fait déjà quelques années que nous avons segmenté nos data centers en Hub de connectivités. Dans ce cadre, un Data Center ne peut plus se permettre d’accueillir une quinzaine d’opérateurs télécom, ils doivent avoir une offre d’une centaine d’opérateurs au moins, des points de peering, des CDN... De plus, ils doivent devenir des plateformes pour les Financial Services, le Digital Média, les opérateurs de Cloud, les opérateurs télécoms, les intégrateurs de systèmes… Aujourd’hui, nos clients ne travaillent plus uniquement au niveau local, mais dans l’ensemble du monde. Cette évolution s’est accélérée depuis deux ans.

Les services marketing doivent aujourd’hui trouver les « Magnets » (aimants) qui vont naturellement attirer leurs écosystèmes. C’est aussi ce qui permet aux grandes entreprises de venir s’agréger dans un data center pour trouver les intégrateurs, les acteurs du Cloud à moindre coûts de ce fait et à temps de latence ultra courts. Pour nous l’important est d’avoir des clients qui permettent de nous améliorer. Ainsi, pour satisfaire nos clients nous comptons investir encore de nombreuses années entre 230 et 250 millions d’euros/an.
Ma vision est que les opérateurs de data center doivent rester neutre et ne pas proposer des services qui pourraient être en concurrence des services de leurs propres clients.

GS Mag : Pourquoi avoir acquis le Data Center de SFR à Marseille ?

Fabrice Coquio : Je me suis intéressé à ce Data Center d’une part à la demande de certains de mes clients américains et d’autre part parce que cette ville, du fait du passage des câbles sous-marin en provenance de l’Afrique, du Moyen Orient et de l’Asie, devient un point central et d’autant plus important que deux nouveaux câbles arrivent : SEAMEWE5 par le Consortium mené par Orange et AAE1 par le consortium mené par OmanTel. Ces deux câbles vont permettre de gagner des millisecondes dans les transactions. Cette ville va attirer de nombreuses entreprises qui hésitent aujourd’hui à s’installer dans les pays du Maghreb, en Afrique ou au Moyen-Orient du fait de l’instabilité des pays de ces régions. Marseille va relier demain 3,5 milliards de personnes situées en Afrique, au Moyen Orient et en Asie et à une carte importante à jouer.

Aujourd’hui, en Europe on a trois villes qui émergent en Europe : Stockholm, Vienne en Autriche et Marseille car elles sont des ponts pour relier l’ensemble du monde. Ainsi, Stockholm relie les la Russie, les pays Baltes au reste du monde, de même Vienne avec les pays de l’Europe de l’Est et Marseille fait de même avec le bassin méditerranéen, l’Afrique le Moyen-Orient et l’Asie. Je pense que Marseille va devenir une ville majeure de contenu Digital/Média.


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants