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DSI, et si vous deveniez Cloud broker ?

février 2014 par L’observatoire de la transformation des entreprises du cabinet Solucom

Le Cloud Computing va révolutionner la manière de concevoir, de gérer et d’utiliser le système d’information. Les grandes entreprises doivent saisir rapidement les opportunités apportées par ce nouveau modèle. Il est en effet à la fois un gage de compétitivité, un moyen de suivre le rythme des évolutions technologiques adoptées par le grand public - clients comme collaborateurs - et la meilleure manière de se concentrer sur son cœur de métier puisque les besoins standards sont dorénavant laissés aux soins du prestataire de Cloud. Les DSI doivent même impulser cette transformation puis accompagner et fédérer le déploiement des services Cloud, tout en veillant à leur bonne intégration au SI. Cette nouvelle Synthèse du cabinet Solucom analyse les différents leviers à actionner et identifie les trajectoires pour permettre à la DSI d’incarner progressivement ce nouveau rôle de « Cloud broker ».

Le Cloud : quelle réalité derrière les nuages ?

Le Cloud est un concept de consommation de ressources informatiques à la demande offrant accessibilité via les réseaux, attractivité des coûts et ergonomie des services. Il peut être privé, public, et même hybride. Malgré la dynamique du marché (il devrait atteindre 6 milliards d’euros en 2016 en France selon IDC) et la promesse de gains sous-jacente, les DSI des grandes entreprises tardent à se mettre en mouvement, réagissant plus au Cloud qu’elles ne l’anticipent. Elles privilégient essentiellement des usages à risques techniques limités et à ROI rapide, principalement en SaaS (bureautique, messagerie, CRM, paie...) ou en IaaS (machines virtuelles). Le PaaS, mal appréhendé, reste aujourd’hui cantonné chez les grands comptes à des usages « jetables », comme des prototypes ou des sites web temporaires. C’est pourtant le PaaS et les nouveaux usages SaaS qui porteront le marché demain et permettront de tirer le maximum de valeur du Cloud.

Avec la multiplication des nuages, attention à l’orage !

La souscription à différents services Cloud est naturelle mais sans vision d’ensemble et sans anticipation, les entreprises s’exposent à une mise en silos préjudiciable. Le SI perd alors en agilité, exploitabilité voire en performance économique. Quatre enjeux sont à adresser pour la bonne intégration d’un service Cloud : une intégration des données sans couture, une gestion centralisée des identités, des référentiels communs de service management et des portails de service par typologie d’usage ou par population.

Sécurité et Cloud, un mariage de raison

Trois risques sont souvent mis en avant : la disponibilité, la confidentialité des données et enfin la conformité règlementaire. Sans oublier bien entendu la question de la réversibilité qui est à prendre en compte dès la phase de choix du fournisseur Cloud.

Ces risques existent, mais doivent être objectivés au travers d’une analyse de risques, car ils varient d’un service et d’un fournisseur à l’autre. Un outillage commence à voir le jour pour aider les entreprises : un guide publié par l’ANSSI [1], une analyse générique mais complète des risques fournie par l’ENISA [2]... Les solutions de chiffrement apportent également une réponse technique aux risques liés au Cloud.

En revanche, la responsabilité de l’entreprise ne s’arrête pas une fois la solution Cloud mise en marche, le maintien du niveau de protection dans le temps lui incombe également. Des bonnes pratiques sont de mise : gouvernance de la sécurité, restriction des droits des utilisateurs, gestion des identités garantissant notamment la confidentialité des données, formation des administrateurs...

Anticiper les usages pour garantir l’équilibre économique du Cloud

Le développement du Cloud met la DSI en risque sur ses objectifs de maîtrise économique : l’atteinte de son propre équilibre économique (qui devient plus complexe car il s’agit de faire face aux modèles de facturation à l’usage) et la garantie de maîtrise des coûts IT à l’échelle de l’entreprise (remise en cause par l’accès simplifié aux services Cloud avec des souscriptions directes par les utilisateurs). Face à ce challenge, les DSI doivent repenser le pilotage de l’équilibre économique à l’ère du Cloud : en déchiffrant la complexité des modèles fournisseur, en construisant des scénarios d’utilisation des services et enfin en accompagnant les directions métiers dans la gestion de leur demande.

Une nécessaire transformation des compétences

La standardisation est l’une des caractéristiques du Cloud mais les mentalités doivent changer au sein des équipes informatiques ou métiers pour passer du sur-mesure au prêt-à-porter. Cela induit un changement de posture de la DSI face à ses métiers et ses fournisseurs, ainsi que des impacts RH qu’il est crucial d’anticiper. La tendance est au profil multi-généraliste et à une moindre spécialisation des équipes techniques. Avec un SI hybride intégrant des services Cloud, la coordination technique devient également un enjeu majeur et des compétences d’intégration technique sont requises. Pour accompagner la transition des compétences associées aux externalisations croissantes induites par le Cloud, une méthode classique consiste à mettre en place une démarche de Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC).

Un incubateur au sein de la DSI pour fédérer les initiatives Cloud

Anticiper et fédérer l’ensemble des initiatives Cloud est un enjeu clé pour la DSI. Pour y répondre, le cabinet Solucom préconise la mise en place rapide et temporaire (pendant 2 à 3 ans) d’une petite équipe (3 à 5 personnes aux compétences transverses) au sein de la DSI pour accompagner les projets Cloud. Ses missions sont de capitaliser les premières expériences, identifier au fur et à mesure les périmètres éligibles au Cloud et enfin animer les travaux de structuration progressive vers une DSI « Cloud Ready ». La DSI sera ainsi en mesure de piloter la trajectoire et le rythme de la transformation induite par le Cloud en combinant au mieux innovation et maîtrise financière et technique du SI.

Combiner approche tactique et vision stratégique : les clés d’une bonne stratégie Cloud

Il n’existe pas de stratégie universelle d’adoption du Cloud. Quelques grandes étapes sont pourtant à suivre : identifier les applications et services IT éligibles au Cloud en évaluant la valeur apportée, le niveau de confidentialité des données et le niveau de spécificité des services. Pour chaque service éligible au Cloud, en vision cible, l’approche SaaS est à privilégier, avant d’envisager le PaaS, voire le IaaS pour les services très spécifiques. Ces mouvements sont à préparer en renforçant progressivement le niveau de standardisation des socles logiciels et techniques qui constituent le SI actuel.

La DSI se positionnera peu à peu comme un Cloud broker proposant à ses utilisateurs (clients finaux, collaborateurs, équipes projets IT) des services accessibles au travers de portails et offrant les moyens techniques (intégration, sécurité, pilotage) et humains (conseil, support) nécessaires pour garantir l’usage de ces services dans de bonnes conditions. Son rôle consistera à trouver les solutions offrant le meilleur équilibre entre adéquation aux besoins et attractivité économique en veillant à conserver l’agilité nécessaire pour changer de fournisseur en cas d’offres plus performantes apparaissant sur le marché.


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