L’évolution la plus spectaculaire est cependant la disparition du classement de la Chine – souvent blâmée par les autres pays en matière de cybercrime – qui recule à la quinzième place avec 1,9% du spam mondial.

La liste complète des douze principaux pays relayant du spam pour la période de janvier à mars 2010 est la suivante :

– 1. Etats-Unis : 13,1%
– 2. Inde : 7,3%
– 3. Brésil : 6,8%
– 4. Corée du Sud : 4,8%
– 5. Vietnam : 3,4%
– 6. Allemagne : 3,2%
– =7. Royaume Uni : 3,1%
– =8. Russie : 3,1%
– =9. Italie : 3,1%
– 10. France : 3,0%
– 11. Roumanie : 2,5%
– 12. Pologne : 2,4%
– Autres pays : 47,3%

« Pour une fois, les regards ne se tournent pas vers les pays présents sur la liste, mais vers celui qui n’y est pas ! La Chine a aujourd’hui mauvaise réputation aux yeux de nombreux autres pays pour avoir été le point de départ des récentes attaques ciblées contre les réseaux d’entreprises et de gouvernements étrangers, mais elle est au moins parvenue au cours des douze derniers mois à réduire significativement la quantité de spam relayé par ses ordinateurs », précise Michel Lanaspèze, Directeur Marketing et Communication de Sophos Europe du Sud. « Une nouvelle « bande des quatre » - la Corée du Sud, le Brésil, l’Inde et bien sûr les Etats Unis – regroupe à elle seule plus de 30% de tout le spam relayé dans le monde par des ordinateurs piratés. »

Le spam représente le chiffre énorme de 97% de l’ensemble des messages reçus sur les serveurs de messagerie des entreprises, grevant leurs ressources informatiques et provoquant une considérable perte de temps et de productivité. Largement utilisé pour vendre des produits contrefaits ou illégaux (depuis les médicaments jusqu’aux montres de luxe et aux faux diplômes), il est aujourd’hui pratiquement exclusivement diffusé par des réseaux d’ordinateurs infectés par des programmes malveillants (souvent appelés PC zombies ou botnets) contrôlés par des groupes criminels spécialisés.

Il existe de nombreuses manières pour un utilisateur imprudent de voir son PC intégré à de tels réseaux, comme de cliquer sur les liens malveillants fréquemment contenus dans les messages de spam diffusés par ces botnets. La seule façon de limiter le risque de compromission est de mettre en place une protection antispam et anti-malware et de s’assurer que l’ensemble du matériel et des applications sont à jour des derniers correctifs de sécurité publiés.

« Les pays tels que les Etats-Unis doivent réaliser qu’un ‘nettoyage’ systématique des PC présents sur leur propre territoire constituerait un pas important dans la lutte contre le cyber-crime. Par ailleurs, nous devrions tous nous rappeler que si personne n’achetait de produits vendus via le spam, celui-ci serait beaucoup moins intéressant pour ses auteurs », poursuit Michel Lanaspèze. « Les utilisateurs ne devraient pas se contenter de protéger leurs ordinateurs par des solutions de sécurité, mais également s’engager à ne jamais se laisser tenter par ces messages non sollicités. »

Selon le classement par continent, l’Asie confirme sa domination, avec plus d’un tiers du spam diffusé dans le monde. Bien que les Etats-Unis demeurent le principal pays émetteur, l’Amérique du Nord dans son ensemble a réduit sa production par rapport au dernier trimestre, passant de la deuxième à la troisième place, derrière l’Europe.

La répartition du spam relayé par continent entre janvier et mars 2010 est la suivante :

– 1. Asie : 33,7%
– 2. Europe : 31,2%
– 3. Amérique du Nord : 19,6%
– 4. Amérique du Sud : 14,7%
– 5. Afrique : 2,6%
– Autres 0,9%

Sophos recommande aux entreprises de mettre à jour automatiquement leur protection antivirale, et de mettre en place sur leurs passerelles Web et de messagerie une solution consolidée pour se défendre des virus et du spam.