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Bien aborder le Cloud Computing pour faire évoluer son infrastructure

novembre 2017 par Jean-Philippe du Mesnil, QUODAGIS

L’infrastructure IT connaît de profondes évolutions que les Directions de systèmes d’information vont devoir relever. Souvent en rupture et toujours passionnants, ces sujets d’un nouveau genre vont induire de profondes transformations et nécessitent donc d’être abordés dans une logique industrielle. Très nombreux, nous allons aborder sept points essentiels à prendre en compte pour faire évoluer son infrastructure et la rendre compatible avec les nouveaux enjeux que les DSI devront relever pour bâtir des infrastructures performantes : la stratégie vers le Cloud, la montée en puissance des architectures hyper convergées, la révolution du stockage Flash et Objets et de la sauvegarde, le déploiement massif des conteneurs, l’optimisation nécessaire des Datacenters, les (fausses ?) promesses du Big Data et le gisement de l’IoT). Dans cette première partie, un focus sera réalisé sur le sujet des stratégies de Cloud computing.

La stratégie vers le Cloud

Le déploiement d’infrastructures dans le Cloud privé et/ou public poursuit sa progression chez les clients avec un chiffre d’affaires mondial en hausse de 9,2 % en 2016. La part des infrastructures IT destinées au Cloud reste en progression avec 37,2 % des dépenses IT mondiales, au lieu de 33,4 % un an auparavant, alors que les infrastructures IT non Cloud baissent de 9 %.

À ce propos, une étude réalisée par 415 Research fin 2016 sur la transformation vers le Cloud met clairement en évidence la progression des dépenses allouées au Cloud public (IaaS) notamment au détriment des infrastructures « On Premise », alors que le Cloud privé hébergé reste à peu près constant.

Un focus sur les dépenses réalisées pour les infrastructures « On Premise » souligne que les budgets alloués à la virtualisation restent élevés et constants, ce qui sous-entend que les entreprises ne feront plus d’effort significatif pour virtualiser le reste de leur parc, notamment les bases de données, mais que la partie automatisation et orchestration du Cloud privé interne progresse rapidement afin de permettre la transformation d’une simple plateforme virtualisée en un véritable Cloud privé à terme. Ceci constitue aussi une étape intermédiaire, mais fondamentale pour envisager une approche de type Cloud hybride.

Mais au fait, qu’est-ce qu’un Cloud hybride ?

L’étude 451 Research apporte une réponse intéressante et surtout surprenante. La notion Multi-Cloud est très explicite et elle met en évidence l’intérêt pour une interopérabilité faible, voire nulle, entre les différents environnements Cloud, ce qui présente une différence majeure avec la perception « standard » d’un Cloud hybride qui implique des échanges interactifs entre la partie « On Premise » et le Cloud. Finalement, les entreprises semblent avant tout rechercher le Multi-Sourcing, avec des silos indépendants ou presque (simple migration ou PRA).

La tendance est de faire porter le principal effort sur le déploiement de nouvelles applications conçues spécifiquement pour le Cloud au détriment de la migration des applications existantes, ou au mieux d’une simple modernisation si le contexte est propice.

En conclusion de ces réflexions sur la stratégie Cloud, il est important de souligner que la baisse des coûts n’est certainement pas le critère le plus pertinent pour justifier un déploiement dans le Cloud ! Est-ce réellement une surprise ? Absolument pas. Il est clairement démontré que les stratégies de Cloud public dans un contexte IaaS sont loin d’être spontanément bénéfiques face aux solutions « On Premise » bien conçues, même en mode Cloud Hybride. Les véritables raisons pour aller dans le Cloud sont ailleurs et elles sont nombreuses : agilité, localisation des données dans le respect des contraintes locales, réactivité, accès aux nouvelles technologies, opportunité pour migrer des technologies obsolètes ou propriétaires...

Cependant, le succès des stratégies Cloud est encore loin d’être un acquis ou une évidence. Une étude menée récemment par Forrester Research aux États-Unis montre que 57 % des entreprises ayant migré ou en cours de migration vers le Cloud hybride ne sont pas totalement satisfaites de ce basculement.

Au-delà de l’objectivité relative du commanditaire de cette étude et de la localisation des clients uniquement aux États-Unis, cette tendance met en évidence une réalité. Moins de 40 % des entreprises interrogées indiquent que les coûts de migration et de fonctionnement ont été maîtrisés et 58 % constatent des coûts de fonctionnement finalement supérieurs aux prévisions ! Encore une fois, oui, l’usage du Cloud est cher, surtout si la gouvernance est insuffisante. Oui, la migration vers les Cloud est lourde et complexe, surtout si l’infrastructure existante n’est pas réellement « Cloud Ready » et nécessite des évolutions voire des refontes au préalable. Non, tout n’est pas légitime à basculer maintenant dans le Cloud.

Le cloud computing sur le marché français

Une étude menée par l’INSEE auprès de treize mille entreprises de dix salariés et plus apporte un éclairage nouveau (voire inattendu) sur la pénétration réelle du Cloud dans les entreprises françaises. En effet, avec 17 % en 2016, le taux est certes en hausse par rapport à 2014 (12 %), mais la France reste sensiblement en dessous de la moyenne européenne (21 %) et très loin des pays meneurs en Europe du Nord (entre 42 % et 57 %). De plus, il apparaît que le Cloud est présent – et a progressé – surtout au sein des sociétés de plus de 250 personnes (48 %). Il reste donc beaucoup à faire pour les autres. Les services Cloud les plus répandus sont, sans surprise, le stockage de fichiers, la messagerie, les bases de données et la bureautique.

Ce premier point sur les stratégies de Cloud est un critère à prendre en compte pour bien comprendre les évolutions à venir de l’infrastructure.


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